Aude – Les bus régionaux ne passeront plus par Cournanel : colère des familles

A partir du lundi 19 septembre les bus Lio ne desserviront plus l’arrêt Cournanel. La région appelle le responsable responsable pour « raisons de sécurité ». Plusieurs usagers, notamment des lycéens, risquent de ne plus pouvoir se rendre à Carcassonne faute de transport.

Si Carole Delga, dans son commentaire publié dans Le Monde du 14 septembre, présente les transports en commun et notamment les bus à 1 euro en région Occitanie comme un moyen de « se déplacer économiquement et durablement », en réalité le Limouxin est plus complexe. A partir du lundi 19 septembre, les bus Lio Ligne 402 ne s’arrêteront plus à l’arrêt Cournanel.

Les usagers réguliers de cette commune de 730 habitants devront donc se rendre à l’arrêt le plus proche à Limoux pour se rendre à Quillan ou Carcassonne. A commencer par cinq lycéens dont la scolarité « pourrait être affectée ». Sur les sept familles concernées, Stéphanie Daubois ne sait pas comment son fils pourra aller au lycée. « Je suis infirmière, mon mari travaille à l’usine. On travaille en horaires décalés et on ne peut pas emmener notre fils à Limoux tous les jours… ou revenir le chercher. » D’autant qu’on ne leur a jusqu’à présent proposé « aucune solution », ni temporaire, ni permanente. « On nous a dit de le faire vous-même », ont écrit Cyril et Angelines Cabanie dans une lettre.

« L’absence de voie sécurisée »

Lorsque les parents concernés citent « plusieurs raisons avancées par la région », le maire de la ville, Alain Costes, souligne qu’il s’agirait « d’une question de sécurité ». « La région m’a convoqué le 21 juillet pour m’expliquer que cet arrêt était dangereux et pas aux normes », raconte-t-il. Et lorsque l’élu leur a dit que « les parents déposaient leurs enfants à chaque arrêt de voiture », les techniciens de la région ont pointé « l’absence de passage piéton ou de passage sécurisé » sur la D77/D118.

Dans le sens Carcassonne-Axat en revanche, l’arrêt se situe en bordure du chemin d’insertion qui mène au village. Lire aussi : Journal de la Vallée du Richelieu. La même chose à l’envers, où un radar et un toboggan ajoutent au sentiment de sécurité. S’il remet « absolument aucun doute » sur l’expertise de la région en la matière, Alain Costes regrette cette décision et préfère parler de « suspension de jugement » plutôt que de suppression.

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Une erreur écologique et sociale

Comme le maire, les parents regrettent également cette mesure en période d’urgence climatique. « On marche sur la tête, écrivent Cyril et Angelines Cabanie. Ceci pourrez vous intéresser : Le transport. Les commerçants de Melun réaffirment leur hostilité à Tzen 2, la mairie répond. Les auteurs de cette décision n’ont pas dû comprendre la nature des transports en commun. » Stéphanie Daubois a également jugé la situation « incompréhensible » et a dénoncé le fait que « devoir prendre [sa] voiture pour prendre le bus jusqu’à Limoux, à trois minutes de la maison ».

L’infirmière a également dénoncé une mesure qui « participe à la raréfaction des services publics » alors que la ville devrait faire jaillir une vingtaine de nouveaux appartements. Carole Delga elle-même explique dans sa chronique que « l’éloignement des réseaux de transport en commun performants est perçu à juste titre par nos concitoyens comme une inégalité, une injustice, une rétrogradation ».

Alain Costes a annoncé qu’il recevrait les parents concernés mardi 20 septembre, espérant « réunir la région, le département et la commune pour trouver une solution ». Le maire réfléchit notamment à un projet de rond-point « similaire à celui de Quillan » que la ville réclame depuis décembre 2004. La région n’a pas encore été contactée par nous pour fournir des explications.

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