« Avec le projet de loi sur l’immigration, Darmanin donne le coup d’envoi de sa campagne 2027 »

Un snack-bar. Tout est là pour faire descendre les gens dans la rue, prévient Antoine Léaument. Le représentant (LFI) de l’Essonne a mis en garde contre une très mauvaise situation sociale et la colère grandissante dans le pays, aggravée par un gouvernement et la majorité de la famille à l’Assemblée pour en faire assez et faire passer le pouvoir sur certains projets de loi. Il a également expliqué le plan des Insoumis contre le Rassemblement national, après avoir retiré leur texte sur la réinsertion des soignants non vaccinés, repris au parlement de leurs ennemis. Doit-on manifester dans n’importe quelle situation, même si le combat est normal ?

Antoine Léaument a également évoqué la rencontre avec ses partenaires de gauche – ce samedi 10 décembre pour EELV, fin janvier pour le PS -, décidés pour l’avenir des Nupes. Le réseau de gauche doit continuer, estime-t-il : c’est le seul moyen de survivre face à Emmanuel Macron et Marine Le Pen. La LFI, en revanche, n’a pas de meeting, qui préfère désigner ses dirigeants ce samedi sans vote interne. L’ancien patron des médias de Jean-Luc Mélenchon défend ce modèle différent qui est devenu la force du mouvement, loin des actions qui provoquent divisions et guerres intestines. Entretien.

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Le Point : Elisabeth Borne déclenche à nouveau le 49.3, vous répondez à une motion de condamnation… Jusque-là, personne n’a voté pour, et même vos partenaires Nupes ne les re-signeront pas tout le temps. Pourquoi continuer cette stratégie ?

Antoine Léaument : Le Premier ministre a décidé de gouverner le pays en utilisant le 49.3. Nous mettons en place des publicités pour éviter les abus. Le 49.3 ne doit pas être un outil dès lors que l’on colle sur un texte. Mais mieux encore lorsqu’il s’agit du projet de loi de finances et du projet de loi de financement de la sécurité sociale, ce sont les deux documents qui guideront la vie économique et politique de notre pays pour l’année à venir. L’absence de vote sur ces textes pose un problème démocratique majeur. Il est dirigé par Elisabeth Borne et une minorité du parlement. Notre campagne montre que nous sommes prêts à combattre ce gouvernement de manière décisive. Certains le sont moins, notamment Les Républicains, qui, pour l’instant, ont laissé passer.

Vos camarades Nupes ne vous suivent plus de peur de perdre le malus…

De quel autre outil disposons-nous ? L’objection à l’utilisation du 49.3 est le seul fondement qui nous est présenté. Nous n’avons vraiment pas le choix, vraiment. Sinon, le texte est accepté, et nous ne pouvons pas dire ce que c’est. 49.3 est un arrêt du débat. Elisabeth Borne est aussi utilisée par les démocrates car elle s’en est servie pour modifier les votes du gouvernement de l’Assemblée nationale [en excluant les amendements qui ont été votés dans le texte final, ndlr].

Ce point de vue donné par le nouveau Conseil, est devenu une scène de calomnies et de nombreux coups et personne ne peut être d’accord, cela ne nuit-il pas à la démocratie ?

Nous ne sommes pas maîtres de la politique. Le gouvernement prend la décision et est pris dans ses propres contradictions parce qu’il essaie d’obtenir la majorité à droite ou à gauche selon la question. Le fameux « tout de suite » d’Emmanuel Macron. Cela donne l’impression que cette force politique ne réfléchit pas à ce qu’elle veut faire à long terme. Ils le font au cas par cas. Il y a une citation de Lénine qui dit : « Le changement vient quand vous ne pouvez pas monter et que vous ne voulez pas descendre. »

Les Français sont très fatigués, ils sont très en colère contre ce qui se passe, et le gouvernement continue comme si de rien n’était, comme s’il n’y avait pas d’élection et que la majorité était toujours au pouvoir. . Et quand ils échouent, ils déposent des décorations et tentent d’interférer avec les écrits de l’opposition. C’est en effet une manière violente de gouverner.

Face à cela, nous avons appris qu’il faut parfois tricher pour gagner. On peut aussi trouver une voie pacifique, qui met aussi le gouvernement dans des situations de colère impossibles. Nous sommes plus calmes que les politiciens qui, chaque fois qu’ils tiennent une élection, pleurent. Cela fait partie de la vie de l’Assemblée.

Le Rassemblement national a voulu porter à son parlement votre texte sur le regroupement des infirmiers non vaccinés. Vous l’avez supprimé plus tard. Avez-vous été trompé?

Ce sont eux qui l’ont eu. Ils ont décidé d’inscrire notre texte à l’agenda de leur marque, mais à condition qu’il y ait un lien avec Caroline Fiat pour que ce ne soit plus notre texte, mais un texte LFI-RN. Nous pourrions nous arrêter et nous tenir la main. Comme il n’aurait pas été voté dans la journée, il aurait été inutile.

De plus, le fait que ce texte soit présenté dans un signe que le RN peut perdre le vote des députés qui sont d’accord avec la chose mais ne veulent pas donner une victoire au RN dans sur un texte qu’ils n’ont pas écrit. C’est pourquoi nous avons décidé de présenter un nouveau texte, notamment avec des partenaires étrangers, qui ne vivent pas dans nos groupes. Le RN a voulu jouer un jeu politique qu’il a perdu.

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Cette situation va se reproduire… Quel est le plan pour vous protéger de ces « baisers de la mort » ?

Cela s’applique à tous les domaines. Ce n’est que mercredi dernier que les législateurs ont rejeté le décret et les programmes du ministère de l’Intérieur d’extrême droite, même s’il s’agit d’une loi qui restreint les libertés civiles. Il ne s’agit pas d’avoir un accord comme les salaires. Il faut regarder la situation des gens en termes de coopération politique. Quand on protège les choses et que le RN vote pour eux parce qu’ils sont d’accord, l’essentiel est d’atteindre la majorité dans ce dossier. Les républicains votent aussi parfois avec nous, comme le groupe LIOT (Liberté, Indépendance, Nation et Territoire).

Parce que ce Conseil a une majorité sur les questions dans cette question, certaines questions peuvent être contre l’avis du gouvernement, parfois c’est grâce aux groupes de la majorité. On l’a vu sur l’impôt sur les dividendes qui a été présenté par le MoDem qui a été voté par tous les partis sauf la Renaissance. On pourrait dire qu’ils ont voté à droite, sauf que ce n’est pas ce qui s’est passé. Le MoDem a défendu une idée avec laquelle de nombreux partis politiques étaient d’accord.

Tout le monde n’aime pas le son du RN dans Nupes…

Le RN choisit pour quoi voter. Nous n’avons rien à voir avec eux en réalité. Nous proposons des textes cohérents avec notre programme. Quelle que soit la couleur des politiciens qui votent pour eux, notre objectif est de diffuser nos idées. Les RN essaient de semer la confusion en nous disant nos factures, sur les infirmières, en moyenne… Alors ne jouons pas à leurs jeux.

Vous n’allez donc pas, tant bien que mal, voter pour l’une de leurs propositions pour passer votre chemin ?

C’est une question dont nous devons débattre, car elle n’a pas encore été soulevée. Faire voter une loi proposée par le RN, c’est leur donner la victoire et donner l’idée que ce parti travaillera pour le peuple français. Mais ce n’est pas. Et s’ils copient et collent l’une de nos règles ? La question a été posée. Pour l’instant, il y a un débat au sein de la gauche. Il faudra trancher en fonction de ce qui est le plus utile aux Français.

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Lors du dîner de mercredi à l’Élysée, Emmanuel Macron a déclaré que ses réformes comprendront le report de l’âge de la retraite à 65 ans et iront à un budget d’argent et non à une facture spéciale – et c’est pourquoi il peut passer facilement à 49,3. Il a ouvert la porte à 64 ans…

Ils ne savent pas où ils vont. Emmanuel Macron veut être le champion des marchés financiers. Retraité à 65 ans, il pourra dire : « J’ai vaincu le peuple des Gaulois qui a résisté et réussi là où tous les autres ont échoué. » En fait, ils ont peur de savoir que cela arrive au pire moment. avec l’essence, l’électricité, le passe Navigo et la hausse des prix des sacs de courses… Ils essaieront de passer Ce texte est vite à éviter, c’est un mouvement social en pleine expansion.

Mais ils vont mettre les Français sur le chemin, car les gens sont très en colère. C’est aussi la raison pour laquelle ils ont établi la loi de l’éducation et des programmes du ministère de l’Intérieur [Lopmi, vote à l’Assemblée le mercredi 7 janvier, ndlr] des amendes pour les lycéens du moment qu’ils occupent leurs lycées ou pour leur. qui bloque les routes, comme le font les Yellow Coats.

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Donc vous pensez que ce sera un plan délibéré pour arrêter toute opposition ?

J’essaie de me mettre à leur place. Que peut-on faire pour arrêter les protestations croissantes ? Punir les pauvres qui se battront contre la réforme des retraites est la solution qu’ils ont trouvée. Des pénalités s’appliquent pour plus d’un mois de revenus. Ils savent que ça fait peur, c’est vraiment un outil dérangeant.

L’accord trouvé sur ce texte en commission paritaire limite le recours à ces amendes légales par rapport au projet initial…

Il n’a pas disparu et les macronistes, Les Républicains et le RN ont voté. Pour moi, le blocage est un moyen qui ne devrait pas être couvert par le Code pénal lorsqu’il s’agit d’exercer vos droits. L’histoire de notre pays s’est construite ainsi. Quand nous avons pris la Bastille, nous ne pensions pas que nous serions punis en bloquant la route… C’est ainsi qu’est né le drapeau français, la Marseillaise, notre devise et la Constitution de 1793, qui garantit le droit de se rebeller. quand le gouvernement viole les droits des gens. Qu’avons-nous comme souveraineté aujourd’hui ? Les élus pourraient ne pas pouvoir voter sur cette retraite à 65 ans [sil y a un 49.3, NDLR] si tout le monde est contre. La conjonction d’une crise sociale et politique crée un mouvement à caractère révolutionnaire… et la défaite des pouvoirs politiques qui existent.

J’espère qu’Emmanuel Macron partira ou qu’il y aura un accord pour rétablir les cartes et utiliser enfin notre programme. Le modèle fait partie des méthodes que nous utilisons. Les organisations de jeunesse appellent à une marche à Paris le 21 janvier. Si le gouvernement veut faire bouger les retraites rapidement, il faut aussi être prêt à se battre.

Le gouvernement a présenté son projet de loi sur l’immigration, qui veut conjuguer « pouvoir » et « humanité »…

Remarquons sur le transport comme la sécurité, ils font presque une règle par an, sans personne pour vérifier. Ici, nous avons la règle à la fois, se déplaçant vers la gauche, se déplaçant vers la droite. Surtout, on a l’impression qu’il leur faut quelque chose pour rallier la droite, et Gérald Darmanin a lancé sa campagne 2027. Le ministre de l’Intérieur tente de faire peur à la droite pour rallier son camp. Il fait Sarkozy. Pour l’instant, il semble qu’il soit intimidé par la droite en se faisant passer pour lui.

Rien n’est donc certain en matière d’immigration ?

Nous pensons que ce projet de loi n’en vaut pas la peine. Commençons par la mise à disposition de travailleurs en province, car l’un des problèmes en matière d’immigration est d’avoir le droit des étrangers en situation normale de bénéficier d’un titre de séjour. La France est en train de traiter les sans-papiers car elle n’a pas pu respecter les délais qu’elle s’est fixés. Là, on nous parle de l’organisation des travailleurs sans-papiers en manque de travail : une façon de créer l’abandon social tout en nourrissant la vieille idée de Le Pen que les immigrés sont les repreneurs de la France…

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Nous avons décidé de faire la guerre à l’immigration, d’en identifier les causes et les responsables. Ce que fait Louis Boyard sur le plateau de TPMP en disant que Bolloré est l’un des responsables de la destruction des forêts au Cameroun pointe le fait qu’il participe à la destruction de l’économie des pays africains et donc au déclenchement, éventuellement, de l’immigration . Ceux qui veulent construire des murs sont des imbéciles : nous avons un espace qui s’appelle la mer Méditerranée, et bien que les gens le traversent.

Doit-on alors accueillir tous les arrivants ?

Vaut-il la peine de les enfermer dans des centres de détention et de les voir disparaître dans la nature, dans un état de pauvreté ? La France n’est pas une nation humaine, c’est une nation politique. Selon la Constitution de 1793, être Français, c’était respecter un contrat gouvernemental ; liberté égalité fraternité. Aux yeux du monde, nous sommes le pays des droits humains et civils. Parmi ceux qui votent pour le RN, combien sont portugais, espagnols, italiens, etc., dont les grands-parents ont travaillé depuis l’étranger ? Je suis un descendant d’immigrés : les parents de ma mère sont belges et italiens.

La France est confrontée à une crise énergétique, et pourrait être amenée à couper l’électricité cet hiver en cas de tension sur le réseau. Emmanuel Macron a-t-il raison de dire qu’il ne faut pas s’inquiéter ?

Non : la dépression est totale ! Dans ma circonscription, une femme s’inquiète du gagne-pain de son mari. Ce n’est pas une question technique, c’est une question concrète de vie ou de mort pour chaque individu. Le gouvernement a répondu que lorsque la cargaison sera libérée, les gens seront prévenus trois jours à l’avance et qu’il est possible de déplacer les malades qui dorment chez eux pendant deux heures d’interruption. C’est fou! Pour eux, les êtres humains sont des nombres dans un tableau qui peuvent être modifiés d’une colonne à l’autre. Pourquoi risquons-nous ces coupes? Parce qu’ils ne pouvaient pas planifier. Nous avons dit qu’il fallait augmenter la production d’énergies renouvelables de manière forte et agressive : éolien offshore, hydraulique, géothermie… Ce plan permet, progressivement, de fermer les centrales nucléaires dès qu’on s’assure de la production. assez pour la population française. Le nucléaire n’est pas l’énergie du futur.

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Pourtant, Emmanuel Macron a pris la décision, quitte à reconduire la construction de l’EPR…

S’il n’y a pas assez d’électricité aujourd’hui, c’est parce que la moitié de nos réacteurs nucléaires sont à l’arrêt pour des problèmes de maintenance. Les milliards d’euros dépensés en gros carénage auraient été plus utiles pour la production d’énergie renouvelable. Finalement, on se retrouve dans une situation où la puissance du sixième monde est le tiers monde, prêt à emballer les pneus. Le « progrès » et le début du camp gouvernemental ?

Le pass Navigo sera étoffé, comme la plupart des transports en commun. Le gouvernement a refusé de faire contribuer davantage les entreprises, comme le demandaient les élus locaux, et a plutôt versé 300 millions d’euros de subventions, soit moins que les 7,5 milliards mis sur la table pour le pétrole. A-t-il abandonné les transports en commun ?

Leur objectif ultime est que les entreprises ne paient rien. Je suis pour un bon service de transports en commun, où l’on met des ressources, pas des choses qui servent à faire des profits comme ils l’ont fait en mettant en concurrence la RATP et la SNCF. Oui, le gouvernement a abandonné les transports, et je pense qu’il ne regarde pas ce qui se passe dans le monde. Au Venezuela et au Chili, l’augmentation du ticket de métro a provoqué un changement de citoyenneté, et, par conséquent, un changement de pouvoir politique. Dans les transports en commun, notamment en Île-de-France, c’est la pagaille. C’est ce qui se fait depuis longtemps dans les RER C et D qui passent dans mon quartier. C’est pareil dans le métro. Paris et les voyageurs, tout le monde a désormais des problèmes de déplacements. Et le prix a augmenté. La situation est grave et le gouvernement ne la prend pas au sérieux.

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Le prochain meeting du PS, fin janvier, sera-t-il confirmé pour l’avenir de la gauche ? Surtout pour les Nupes ? Si ce n’était pas pour Olivier Faure…

J’espère sincèrement qu’il restera avec nous et que cette réunion mènera une ligne du Parti socialiste que Nupes aime, dans ce grand événement que nous avons pu mettre en œuvre et il a été pris pour que nous soyons au sommet du premier cycle de la loi . voter. . Nous sommes à un moment critique de transition et de changement face au système libéral déchu. Allons-nous aller à droite ou du côté du progrès et de l’humanité ? La Nupes, nos combats, nos victoires, c’est aussi un outil pour lutter contre la droite, en s’opposant à Emmanuel Macron.

Avons-nous aussi besoin d’une liste commune pour les Européens ? C’est la question qui a suscité beaucoup de débats lors de l’accord Nupes…

Je pense que ce serait une erreur politique de ne pas le faire. Nous avons des points d’accord et nous savons où nous ne sommes pas d’accord. Trois ans après l’élection présidentielle et la loi, si nous envoyons le message que Nupes a laissé est le premier gouvernement politique du pays, nous lui laissons toute la force pour l’avenir. Si nous suivons notre propre chemin, nous aurons un paysage politique où vous avez Le Pen, Macron, et nous ne sommes pas dans le processus politique lorsque le changement est choisi.

Ce samedi, LFI rassemble ses dirigeants et militants et devrait confirmer Manuel Bompard à sa tête et nommer des représentants des centres de coordination du mouvement. Des voix se sont élevées pour réclamer un processus transparent et démocratique…

Nous étions nombreux à aller directement à La France insoumise car ce n’était pas une fête et le style de travail était différent. Ici, l’intégrité de l’action est importante. Celui qui aura la responsabilité politique s’en sortira bien. N’importe qui peut créer son propre groupe d’activités, et ce sont les responsables qui le créent. Un processus qui nous a permis d’atteindre 22% à l’élection présidentielle, pour créer les Nupes, je ne pense pas qu’on puisse dire qu’il n’est pas efficace.

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Alors pendant les meetings à gauche (PS, EELV…), pas de motions à la maison ?

Certains groupes tiennent des réunions et votent sur des motions ; pas qu’ils étaient les meilleurs dans les sondages. Nous voulons que la France choisisse. Les actions créent une division au sein de la distribution. Notre plus grande force est l’unité dans le programme. Nous pouvons avoir des différences techniques, mais à chaque fois que nous en discutons, nous trouvons un terrain d’entente que tout le monde défend. Ce samedi, nous avons une réunion représentative pour avoir un temps de partage et de réflexion ensemble.

Cela fonctionnerait-il sans Jean-Luc Mélenchon ?

Depuis longtemps, il ne disparaît pas de la vie politique. Mais vous devez comprendre que notre candidat n’est pas une opportunité. Il a une vision politique et a réussi à créer une génération militaire qui, je crois, a une bonne éducation politique. Jean-Luc Mélenchon a créé un mouvement dans lequel 75 membres ont été choisis, ainsi que des responsables politiques apparus dans la société. Il a pu prendre du recul sans régresser le mouvement. Qui d’autre est la seule personne capable de donner un tel sens à la communauté ?

Vous êtes responsable de la publicité pour acheter des emplacements régionaux pour l’événement. LFI a-t-il besoin de parfaire son maillage régional ?

Les militants ont des préoccupations précises : pouvoir imprimer localement des tracts, avoir une salle pour les réunions, pouvoir accueillir des associations, des réunions publiques… Bref, il nous faut un outil qui s’adapte aux organisations politiques locales. Aussi, pour cela, je voyage beaucoup pour rencontrer des militants. Et personne ne m’a dit que LFI n’est pas démocratique. Leur sujet est de savoir comment utiliser notre programme et comment l’améliorer. Chaque unité Rogue choisit comment opérer. C’est une action basée sur le consensus au niveau local, mais qui fonctionne aussi au niveau national. Ceux qui travaillent obtiennent des rôles politiques. Ce n’est pas une récompense, mais une façon de « faire les choses correctement ». C’est ce que nous appelons la légitimité par l’action.