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Retraites: les syndicats entrent unis dans la bataille, premier round le 19 janvier

Les huit principaux syndicats français ont annoncé mardi une première date de mobilisation contre la réforme des retraites, le 19 janvier, espérant qu’elle « déclenchera une forte mobilisation sur les retraites de longue durée ». Le numéro un de ces organisations (CFDT, CGT, FO, CFE -CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) se sont réunis à la Bourse du travail en fin d’après-midi, après l’annonce par la Première ministre Elisabeth Borne du report de la majorité à 64 ans. le système des retraites – partir n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », qui « frappera durement tous les travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires (…) ceux dont les emplois difficiles ne sont pas reconnues », ont-ils expliqué dans un communiqué commun, lu par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. Les huit organisations se réuniront dans la soirée du jeudi 19″ avec les instances des mouvements de jeunesse pour prolonger le mouvement de mobilisation et convenir d’autres initiatives », précisent-ils, Philippe Martinez. Dans la soirée, toute la gauche, des socialistes à LFI, a demandé à rejoindre la mobilisation syndicale. L’intersyndicale se réunit depuis juin ou à intervalles réguliers, soucieux de montrer son unité face à la réforme radicale du président de la République. Une unité syndicale inédite depuis 12 ans et la mobilisation contre la réforme menée par Eric Woerth, qui avait relevé l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans. – « Élément de confiance » – Combien de temps durera cette unité, clé du succès des mobilisations aux yeux de Philippe Martinez ? Formé par l’expérience, les responsables syndicaux soupçonnent que les syndicats « r réformistes », la CFDT en pointe, veulent sortir rapidement d’une mobilisation de rue avec laquelle ils sont mal à l’aise. Interrogé par l’AFP, l’historien spécialiste du syndicalisme Stéphane Sirot observe que la CFDT est « très légaliste », et que la la conclusion d’un accord au Parlement, avec la droite, risque d’avoir « un impact (…) sur la mobilisation syndicale. « On l’a vu lors du mouvement de 2010 : quand la loi a été votée, la CFDT a reconnu qu’il était temps d’arrêter les journées de mobilisation », a-t-il rappelé. A gauche de l’échiquier syndical, les responsables envisagent la mobilisation en deux phases, avec la mise en scène de deux voire trois grandes journées de mobilisation avant les vacances de février, puis s’installer dans un mouvement « plus dur » début mars. Dans les deux cas, le succès ou non du mouvement sera « une forme d’épreuve de vérité pour les syndicats », observe Stéphane Sirot. « S’ils perdent à nouveau cette bataille, s’ils n’obtiennent rien sur la question des retraites, ce sera difficile pour eux de s’en sortir ensuite. » Pour l’ancien secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, interrogé mardi par l’AFP, « tous les ingrédients sont réunis pour que la mobilisation soit très forte, d’abord parce que le principe même de cette réforme est rejeté par une large majorité des population (…) ensuite parce que nous assistons à une unité syndicale inhabituelle qui laisse penser que les syndicats peuvent gagner cette bataille ». sl-chl-sha/fmp/spi

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