Bus, places de parking, embouteillages… Ce qui va changer à Rennes après la mise en service de la ligne B du métro

L’ouverture de la ligne B du métro le mardi 20 septembre 2022 aura des effets sur l’ensemble du réseau de transport de la métropole rennaise. Et aussi sur les confitures, parie le vice-président de la métropole de Rennes en charge des transports, Matthieu Theurier.

Avec la ligne B, « 75% des Rennais seront à moins de dix minutes à pied d’une gare », rappelle Matthieu Theurier, vice-président de la métropole rennaise en charge des transports. A partir d’une dizaine de minutes, si vous habitez Rennes, c’est jusqu’à trente minutes que les habitants de la première couronne de l’agglomération rennaise pourront économiser, grâce à la mise en service de la ligne de métro B (ou encore infographie ci-dessous et calculez l’évolution de votre temps de trajet sur le site Star2022.fr).

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Un mois plus tard, le lundi 24 octobre, « le temps de s’assurer que la ligne B a le niveau de service qu’on attend, explique Matthieu Theurier, on va récupérer les lignes de bus qui empruntaient l’équivalent du trajet de la ligne B vers les principales communes ». du premier et du deuxième anneau. Ces lignes « s’accrocheront » aux stations de la ligne B ». Ou rejoindre les villes sans passer par Rennes, comme entre Chantepie et Cesson, ou Betton et Thorigné. Et que l’amplitude horaire, comme la fréquence, seront améliorées.

Même les plus petites villes de la deuxième couronne, comme Bécherel ou Romillé, verront une augmentation du nombre de départs quotidiens, même le dimanche. Si bien que « de 86 millions de déplacements par an sur l’ensemble du réseau de transports en commun, on estime que nous passerons à 112 millions en 2024 ou 2025 ».

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2 000 nouvelles places de stationnement

Outre la ligne proprement dite, « trois nouveaux parcs relais proposent 2 000 places de stationnement (le provisoire Cesson-Viasilva comprendra 300 places, en attendant l’ouverture du parc et de l’attraction de 800 places initialement de 2023), et 500 vélos sécurisés. Le principe : on se gare ici le matin puis on prend un bus ou le métro et, pour le prix d’un ticket/pass transport, on peut se garer toute la journée.

Mais, comme le regrettent de nombreux métropolitains, ils sont tous situés dans l’agglomération rennaise. Au risque de continuer à défier ces derniers, et même les revenus de la ville ? L’élu fait un autre pari.

La fin du trafic dans le contournement ?

« On estime que 50.000 véhicules chaque jour seront retirés de la circulation sur le rond-point, qui est principalement un axe de transit, grâce à la ligne B », rappelle Matthieu Theurier. Une estimation basée sur le retour d’expérience de la ligne A. Non seulement « il sera plus facile et plus rapide de prendre le bus, puis le métro, que la voiture ; et ce sera encore plus le cas pour les habitants de l’intra-anneau, en Cesson-Sévigné et Saint-Jacques-de-la-Lande. Cependant, avec moins de 2 % du trafic sur le périphérique, les problèmes de congestion sont éliminés.

Mais l’amélioration se fera par étapes, anticipe-t-il : « Le métro étant un investissement très important, il est surtout pertinent dans les zones urbaines denses. C’est pourquoi nous avons déjà prévu la construction de cinq lignes de tramway entre Rennes et les grandes communes. des première et deuxième couronnes qui seront également accompagnées d’aménagements de parcs relais, bien au-dessus des abords. Mais j’avoue que cela se fait en plusieurs étapes.

Bustle lines justement : c’est pour quand ?

Les tracés prévus de ces cinq lignes de bus améliorées, de 5h30 à 1h30 avec une fréquence inférieure à dix minutes en heure de pointe, seront validés en octobre par les élus de la métropole rennaise, après de longs mois de concertations avec les élus des communes concernées : Bruz, Saint-Jacques, Chantepie, Thorigné-Fouillard, Saint-Grégoire mais aussi Rennes, puisqu’une ligne pourrait aller directement d’est en ouest de la ville.

Les premières lignes pourraient ouvrir en 2025, les dernières en 2030. De quoi proposer « des temps de trajet fiables », un atout pour laisser sa voiture au profit des transports en commun, rappelle l’élu. Côté vélo express, vingt-neuf kilomètres seront livrés d’ici la fin de l’année. « Nous sommes en route » pour boucler les 102 km fin 2024 ou début 2025.

Février 2023 : plus de bus dans le centre historique de Rennes ?

Ce test de Zone à Trafic Limité (ZTL) dans l’ultra-centre empêchera la circulation des véhicules autres que ceux des riverains, commerçants, livreurs, services d’urgence, etc. mais aussi les « fameux 600 bus qui partent chaque jour de République vers la rue d’Antrain, en passant par la place du Champ-Jacquet », précise Matthieu Theurier. Ils passeront en bordure du centre, rue Guillaudot. « Ce sera agréable de se promener dans la ville. Mais c’est aussi un projet économique, positif pour le commerce, l’alimentation, etc. »

Place prise par la voiture au green, à la maison ?

« Entre le parking et la route, la voiture mobilise 50 % de l’empreinte dans les villes d’Europe. On a vu durant cet horrible été que les enjeux de la végétalisation sont énormes. Comme ceux de continuer à construire des logements, de limiter la hausse des prix. . Nous avons donc besoin d’une partie de l’espace occupé par l’automobile en ville.

« Bien sûr, l’idée n’est pas que les gens qui habitent à 20 km de Rennes ne puissent plus venir en voiture, mais que ceux qui sont à Rennes ou en banlieue ne l’empruntent plus pour les petits trajets. 63 % des déplacements dans la métropole font moins de 3 km, et 40 % d’entre eux se font encore en voiture », rappelle l’électeur, convaincu : « Si on l’élimine déjà, cela résoudra le problème. »

Les parcours métro et vélo sont-ils également prévus par les entreprises ?

Pour Matthieu Theurier, « ce dispositif projette la mobilité, et donc le territoire, à l’horizon des années 2030. De nombreux propriétaires sont également sensibilisés et attendent le métro, mais aussi les voies du réseau express métropolitain à proximité de son entreprise, pour améliorer son problèmes de recrutement.

Essayer le nouveau réseau de transport, bon pour la planète et votre portefeuille ?

S’il est « du devoir des collectivités de proposer des alternatives à la voiture individuelle, conclut l’élu, il est désormais de la responsabilité de chacun d’essayer le métro, gratuit la semaine d’ouverture et avec des offres tarifaires toute l’année. » Bientôt, même une fois par semaine, fait déjà une différence pour la météo, mais aussi sur les embouteillages. Partout dans la métropole, il y a des alternatives. Essayez de laisser la voiture pour quelques balades. Vous verrez que c’est compétitif, et économique. Un argument qui, dans le climat d’inflation et de hausse des prix de l’énergie, peut peser…