Chicoutimi : Adrien Guibert-Barthez pour un équilibre entre projets routiers et transports collectifs

Le candidat de Québec solidaire (QS) dans Chicoutimi, Adrien Guibert-Barthez, plaiderait, comme son parti, pour un équilibre entre les projets touchant le réseau routier et les projets de transport en commun au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

En entrevue dans le cadre de l’émission Place Publique Monday, qui accueille cette semaine des candidats à Chicoutimi, il a visé l’annonce du parachèvement de l’autoroute 70 vers La Baie en juin dernier.

Si l’on regarde, par exemple, les quatre dernières années, combien a été investi dans les transports publics dans la région ? […] Il n’y en a pas ou il y en a très, très peu, alors que cet été on a annoncé une autoroute de 300 millions de dollars pour 10 200 trajets, ce qui est juste la limite nécessaire pour construire l’autoroute. Nous construisons donc une autoroute pour le moins de voitures possible. Nous devons reconsidérer de tels projets à l’avenir, a-t-il plaidé.

Selon lui, il faudrait investir davantage dans la Société de transport du Saguenay (STS). Il a également élaboré sur la promesse de Québec solidaire QS de lancer le rail québécois et le bus québécois au coût de 12,7 milliards. Adrien Guibert-Barthez estime que le transport interurbain doit être un service public et ne pas reposer uniquement sur des entreprises privées, comme Intercar dans la région.

L’ancien porte-parole de la Coalition Fjord, qui s’oppose au projet d’usine de liquéfaction de gaz naturel de GNL Québec, estime que la question environnementale n’a pas été suffisamment abordée lors de la campagne actuelle.

Je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils [la Coalition avenir Québec] nient la crise climatique mais ne font pas grand-chose pour y répondre. Ils ont une cible de réduction de 37 p. 100, mais ils n’arrivent même pas à trouver toutes les mesures pour l’atteindre, et c’est une belle chose qui a été oubliée en campagne électorale, surtout en région. À Québec solidaire, on a proposé des choses pour l’environnement, la CAQ était complètement silencieuse, et le Parti conservateur veut ramener l’ancien projet, a-t-il ajouté.

D’emblée, le candidat solidaire dit avoir fait le saut en politique à cause des enjeux environnementaux, mais aussi à cause de la pénurie de logements à travers le Québec et dans sa circonscription.

Quand j’ai commencé cet hiver, j’avais deux enjeux en tête : la crise climatique, car il ne nous reste que quelques années pour vraiment nous attaquer à ce problème, et la crise du logement qu’on a vue partout au Québec, mais surtout au Saguenay. C’est une question dont, malheureusement, j’ai eu des exemples très concrets cet été et ces dernières semaines, lorsque j’ai fait du porte-à-porte. Des gens qui ont vu leur loyer exploser, des gens qui ont été expulsés parce que leur propriétaire voulait diviser les appartements en chambres et les louer plus cher, dit-il.