Conducteurs et passagers en désaccord sur le coût des transports en commun

Les nouveaux montants de circuit fixés par le ministère des Affaires sociales et du Travail suscitent des réactions tant chez les automobilistes que chez les usagers des transports en commun. Les transporteurs de certains trajets vont jusqu’à boycotter les activités, leur permettant de garer leur véhicule.

Après plusieurs disputes entre chauffeurs et passagers, les tarifs des différents trajets sont annoncés ce mercredi, dans un document du ministère des Affaires sociales et du Travail, qui a attisé le feu de la discorde dans les rues.

Pour protester contre les nouvelles redevances, certains conducteurs n’ont pas parcouru leurs itinéraires habituels car ils soupçonnent les autorités d’avoir pris en compte le coût de la vie et le coût des matériaux des véhicules. « Les prix alimentaires ne cessent d’augmenter, je dois m’habiller et nourrir ma famille. Qu’est-ce que je vais faire si le prix de la course Delmas 33 Adoquin reste comme ça », s’interroge un pilote ?

De plus, il allègue que ses revenus ne servent pas seulement à s’approvisionner en carburant, il doit aussi s’en servir pour acheter des pièces pour sa voiture lorsqu’il en a besoin.

Malgré le coût excessif d’un gallon d’essence pendant le pays « lòck », les conducteurs estiment que le marché était rentable car il n’y avait pas tellement de véhicules dans les stations.

Et maintenant, il leur est difficile de faire les cours plusieurs fois dans la journée. « Vous voyez combien de minutes vous avez ici et ce véhicule n’est pas bondé. Si nous avions pu embarquer rapidement des passagers, nous aurions fait plusieurs trajets et le prix fixé par les autorités ne nous aurait pas autant dérangés », ajoute un autre conducteur.

De leur côté, les usagers des transports publics ont été très critiques à l’égard des autorités en matière de tarification qui, selon eux, ne tient pas compte de la discorde que cet acte peut générer entre eux et les travailleurs du secteur des transports. « Nous sommes au chômage, comment allons-nous payer autant d’argent pour un simple transport ? Le gouvernement doit revoir le prix des dérivés pétroliers », a déclaré un passager.

De leur point de vue, les conducteurs ne pensent qu’à leur profit, ils veulent avoir le revenu d’un gallon de gazoline en un seul voyage, sans penser que le taux exorbitant qu’ils veulent taxer pour les parcours va endurcir la cherté de la vie

Ensemble, Marcélus Alphonse, chauffeur de la ligne Delmas 33 et Silo, et les passagers estiment que passagers et chauffeurs doivent se mettre d’accord pour trouver un accord car ils sont appelés à collaborer.

Pourtant, après la hausse des prix des dérivés du pétrole, les prix des courses sont déjà fixés, mais la colère gronde toujours dans les rues. Tout le monde tire sur le bout de la corde, ce qui n’augure rien de bon pour les jours à venir.