Crise des transports en Ile-de-France : comment en est-on arrivé là ?

Métro, RER, Transilien, bus… Depuis plusieurs mois, rien ne va plus pour les usagers des transports en commun en Île-de-France. Quelles sont les principales causes de déclin des services ? #Parigo a enquêté sur cette affaire

Ce mercredi sur France 3 Paris Île-de-France à 21h.

Les trains sont bondés, attendent sans fin ou des trains sont annulés : ces derniers mois, les voyageurs ont dû faire face à des interruptions quotidiennes dans les transports franciliens. Clément, un usager du métro, décrit « l’enfer ». « C’est de pire en pire, surtout depuis septembre… C’est vraiment désagréable », s’est-il plaint.

« Je vais inviter M. Castex, qui est le président de la RATP, à venir un matin à Saint-Lazare sur la ligne 12, aux heures de pointe, pour qu’il se rende compte du quotidien de gens comme moi, un banlieusard, qui avoir des heures de transport avant d’arriver au travail, raconte Sandrine, une autre utilisatrice.Paris est devenu très anxiogène et les transports en font partie.Philippe, un troisième voyageur, a également souligné que la situation « se complique ». le jour… Ça s’aggrave, aussi bien dans le bus que dans le RER et le métro », a-t-il expliqué.

Lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration le 13 janvier, réunissant tous les acteurs des transports de la région Ile-de-France, la présidente d’Île-de-France Mobilité (IDFM), Valérie Pécresse, a souligné « une baisse significative de la desserte au cours des derniers trimestre 2022, particulièrement marqué sur le réseau RATP », « souffre encore beaucoup ». Un rapport de l’IDFM rapporte également que, depuis janvier, 17 % des bus de la RATP ne circulent pas à Paris et sa banlieue.

Pour rendre compte des « difficultés rencontrées sur le réseau depuis septembre », la RATP a listé plusieurs facteurs, à commencer par le « manque de chauffeurs » entre « absence » et « en sous-effectif ». Le groupe, qui a annoncé accélérer ses plans de recrutement et de formation, a pour objectif de revenir progressivement à des niveaux de service normaux pour avril, en vue des JO de 2024.

La RATP mise ainsi sur une campagne de recrutement massive, avec un objectif de recrutement de 4 500 personnes d’ici 2023, dont 2 500 chauffeurs de bus et 400 chauffeurs de métro. Du côté des bus, la RATP et les syndicats FO et Unsa ont signé un accord salarial censé « retrouver au plus vite » le niveau de qualité de service.

En plus d’une pénurie de chauffeurs, il y a des problèmes liés à la maintenance qui entraînent une pénurie de trains, a déclaré la RATP. Le groupe évoque « des indisponibilités de matériel, notamment sur les lignes 10, 12 et le RER A suite au mouvement social au sein de l’équipe maintenance de la RATP qui a débuté mi-octobre ».

La RATP cite également une « augmentation des incidents passagers avec une fréquentation accrue ». Le groupe explique, entre autres, que le nombre d’objets abandonnés a quadruplé depuis 2019, de quoi ralentir le service.

Le compte Twitter « @MetroQualité », qui pointe un manque de transparence sur l’incident, a analysé les statistiques d’info trafic RATP pour visualiser « la qualité des transports en commun parisiens ». Résultats : une moyenne de plus de 37 heures d’interruption par jour sur le réseau du métro depuis le 30 novembre 2022. Selon les données compilées, les lignes 12, 8, 4, 9, 13 et 6 ont enregistré les incidents totaux les plus élevés.

Enfin, la RATP a souligné « l’impact des travaux de modernisation en cours sur plusieurs lignes, dont les lignes 4 et 6 » du métro.

Du côté de la SNCF, l’association Plus de trains a récemment pointé une « nette dégradation » du service « sur plusieurs mois » sur certaines lignes du réseau Transilien, dans un courrier adressé aux administrateurs de l’IDFM. L’association des usagers a notamment décrié de nombreuses « offres décroissantes » pour faire le travail. De plus en plus de trains se méfient également d’un « climat social fortement dégradé » concernant la ligne N, avec des « mouvements de grève à répétition » et des services fortement dégradés. Toujours concernant la SNCF, l’association relève des « statistiques régulières » qui ne reflètent pas la réalité.

Pendant ce temps, le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, a déclaré avoir « atteint une ponctualité moyenne de 91% » sur l’ensemble du réseau, lors d’une réunion extraordinaire du conseil d’administration de l’IDFM le 13 janvier. Et tandis que Mathieu Chabanel, PDG de SNCF Réseau, souligne l’importance de régénérer les réseaux où « 30 % des postes de signalisation ont été construits avant 1950 », Valérie Pécresse qualifie les interruptions de ligne de faire l’œuvre du « mal nécessaire ». Le président de l’IDFM a toutefois évoqué « un éventuel bus express de remplacement ».

La perturbation des transports franciliens intervient alors que la ligne Navigo augmente fortement en janvier. « Ça devient de plus en plus cher et de moins en moins fonctionnel, déplore Bruno, un usager des transports. Alors on se pose la question : qui fait quoi ? Qui porte la responsabilité ? En plus, on parle d’ouverture au secteur privé, ce n’est pas très convaincant. »

L’économiste Yves Crozet, professeur émérite à Sciences Po Lyon et membre du Laboratoire d’aménagement et d’économie des transports (LAET) du CNRS, décrit le « sous-financement » en Île-de-France. « Nous avons décidé de faire le Grand Paris Express avec un investissement minimum de 36 milliards d’euros, sans vraiment discuter d’autres options possibles, a-t-il expliqué. On pourrait faire autrement et peut-être un peu moins cher. Et quand on a décidé de faire le Grand Paris Express, IDF Mobilités a décidé d’investir des milliards d’euros dans les trams, les bus, le métro… Il y a une volonté de l’Etat et de la droite des décideurs publics et de la gauche d’investir coûte que coûte dans Paris. »

« A Paris, les coûts de transport sont plus élevés qu’en province pour les personnes, rappelle aussi l’économiste. Nous sommes dans un domaine où l’investissement est très coûteux. Il faut par exemple faire un métro souterrain, ou revoir tout le réseau routier pour faire des lignes de tramway. » On sait que pour IDF Mobilités, en 2030, il y a un manque à gagner compris entre 2,5 et 2,8 milliards d’euros, dit-il en 2023.  » Pour le reste, Yves Crozet évoque la possibilité d’augmenter les primes de mobilité, taxes sur les salaires des entreprises de plus de 11 salariés.

Lors des Assises des transports qui se sont tenues lundi 23 janvier, la présidente d’Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse, a appelé à un « nouveau pacte de financement durable » pour les transports de la région capitale, alors que les agences régionales avaient besoin de milliards d’euros pour financer le réseau maintenance et fabrication nouvelle ligne pour le Grand Paris et les Jeux Olympiques.

Le #Parigo le Grand Débat aborde ce sujet brûlant ce mercredi à 21h sur France 3 Paris-Île-de-France. Valérie Pécresse, présidente d’IDF Mobilité, Jean Castex, nouveau président de la RATP, Sylvie Charles, directrice de Transilien et Séverine Lepère, SNCF Réseau, répondront en direct à vos questions et à celles des associations d’usagers :

Vous pouvez poser des questions en écrivant à : parigo@francetv.fr ou sur le réseau social #parigo

C’est quoi le transport régulier ?

Avec Marc Taubert, Céline Cabral et Mekhak Movsissian.

Quels sont les trois types de transport ?

Quels sont les principaux modes de transport ? En fait, il existe de nombreux types de transport. En logistique, il en existe 4 principaux : routier, maritime, ferroviaire et aérien. Selon le secteur d’activité d’une entreprise, il peut être plus stratégique d’adopter un mode de transport plutôt qu’un autre.

Comment s’appelle le titre de transport en service régulier de transport public ?

Modes de transport intermodaux et multimodaux. Voir l’article : Métropole de Lyon. Faustine, étudiante : « Mon souhait pour 2023 ? Que les transports en commun fonctionnent ».

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Quels sont les moyens de transport collectif ?

Il existe deux types de transports réguliers : les transports conventionnés et les SLO (Services Organisés Gratuits). Dans les transports publics réguliers, les itinéraires, les points d’arrêt, les horaires, la fréquence des trajets et les tarifs sont déterminés et publiés à l’avance. Ceci pourrez vous intéresser : Paris : Jeudi noir dans les transports en commun.

Tous les modes de transport utilisent des véhicules adaptés à l’accueil simultané de plusieurs personnes (taxi, bus, car, train, métro, etc.).

Quels moyens de transport en commun ?

Qu’est-ce que le transport interurbain? Définition du transport interurbain Parmi les différents types de transport de voyageurs existants, le transport interurbain de voyageurs présente plusieurs caractéristiques : Services : Le transport interurbain assure une liaison entre les zones rurales et les agglomérations, ou entre plusieurs agglomérations.

  • Différents types de transports en commun
  • bus pour les lignes urbaines.
  • autocar pour les lignes interurbaines.
  • véhicules légers destinés au transport public de personnes.
  • taxi collectif.

Quels sont les moyens de transport individuel ?

Chariot.

Est-ce que le taxi est un transport en commun ?

Individuel (exemple : voiture) ou collectif (ex : bus). Le transport collectif (ou transport public) est urbain ou interurbain.

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Quel est le moyen de transport le plus utilisé dans le monde ?

Cela signifie que le transport est public s’il est organisé par quelqu’un au nom du client. Par conséquent, les transports en commun ne sont pas nécessairement des transports collectifs ; Exemple : Le taxi est un transport en commun. En revanche, si quelqu’un organise le transport à ses frais, il s’agit d’un transport privé.

La voiture, le moyen de transport le plus utilisé au monde.

Quel est le moyen de transport le plus pratique ?

Quel moyen de transport utilisez-vous le plus souvent pour vous déplacer ? Cependant, c’est l’avion qui est le moyen de transport le plus sûr. C’est aussi l’un des moyens de transport les plus populaires ces dernières années, et il devient moins cher. Il est possible de trouver des vols aller-retour à des prix imbattables.

Quels sont les transports les plus utilisés ?

La voiture : le mode de transport préféré des Français, et le réseau routier est très bien développé, ce qui rend leur utilisation facile et agréable. La confidentialité et la sécurité sont d’autres avantages qui font de la voiture le mode de transport le plus populaire.

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Quels sont les moyens de transport individuel ?

Le bus numéro un Au niveau national, le mode de transport public le plus utilisé est le bus (71%), suivi du métro (49%), du tram (44%), du RER (23%) et du TER (18%). .

Individuel (exemple : voiture) ou collectif (ex : bus). Le transport collectif (ou transport public) est urbain ou interurbain.

Quels sont les types de moyens de transport ?

Qu’est-ce que le transport individuel ? Mais de quoi parle-t-on exactement ? Le transport individuel comprend tous les modes de transport où vous êtes le seul à voyager (contrairement aux bus ou aux trains).

Est-ce que le taxi est un transport en commun ?

En logistique, il existe 4 moyens de transport : maritime, routier, aérien, ferroviaire, mais les entreprises peuvent aussi choisir l’intermodal ou le multimodal. Choisir un moyen de transport plutôt qu’un autre est un choix stratégique important dans la gestion de la chaîne d’approvisionnement.