De Sainte-Julie au Devoir en 45 minutes par le tunnel

L’enfer du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine n’était pas pour le matin. Le trafic était fluide, en pointe, malgré le blocage de la moitié des voies du pont-tunnel. Le trajet entre le terminus Sainte-Julie, sur la Rive-Sud, et Le Devoir, dans le métro Berri-UQAM, s’est fait en 45 minutes grâce à la navette gratuite qui amène les passagers au métro de Montréal.

L’abribus de la ligne 520, au bout de Sainte-Julie, était désert lorsque le journaliste du Devoir est arrivé vers 7 h 50 à 8 h 08. de l’autre côté de la rivière. Environ un quart des sièges sont occupés.

Le trajet s’est déroulé sans encombre : nous sommes arrivés à l’entrée du tunnel en 11 minutes en empruntant la voie réservée sur l’autoroute 20. Sept minutes plus tard, nous descendons à la station Radisson, sur la ligne verte du métro de Montréal. Deux employés distribuent des billets aller-retour de la Société de transport de Montréal aux passagers pour prendre le métro gratuitement.

Environ 45 minutes après avoir quitté Sainte-Julie, nous sommes devant Le Devoir, à deux pas de la station Berri-UQAM. libre

Photo: Marco Fortier Le Devoir

L’abribus de la ligne 520, au bout de Sainte-Julie, était désert lorsque le journaliste du Devoir est arrivé vers 7 h 50.

« Je n’arrive pas à croire que les gens n’en profitent pas. Le service est efficace. Et c’est gratuit », lance Yannick Gareau, un résident de Sainte-Julie qui travaille à la station de métro Pie-IX.

Il embarque depuis la semaine dernière dans la navette gratuite qui l’emmène à la station de métro Radisson. Une aubaine, dit-il : le laissez-passer mensuel est habituellement de 184 $ par mois pour ce genre de combinaison d’autobus de la Rive-Sud et du métro de Montréal.

Yannick Gareau ose croire qu’en trois ans de travaux sur le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, les transports collectifs gagneront en popularité. « Pour cela, le service doit être ponctuel », a-t-il déclaré.