Economie de l’Afrique – Maroc : à Casablanca, le pari des transports en commun pour rafraîchir la ville

Avec plus de trois millions d’habitants, Casablanca est une ville densément peuplée et très animée. Une difficulté pointée du doigt par le plan de transport urbain de Casablanca, qui recommandait la réalisation d’un certain nombre de projets de transport en commun de masse. Parmi elles, notamment, deux nouvelles lignes de tramway, soit 26 kilomètres desservant 39 arrêts. Les travaux sont en cours.

De notre envoyé spécial de retour de Casablanca,

L’organisation spatiale des villes africaines est au cœur de nombreuses discussions. Comment débloquer des villes qui se sont développées très rapidement et n’ont pas été conçues pour un usage massif de la voiture particulière ? La question des problèmes de pollution est également centrale. A Casablanca, ville où le ton au volant monte à vive allure, l’arrivée prochaine de deux nouvelles lignes de tramway est la bienvenue. Les deux lignes existantes transportent déjà 170 000 personnes par jour, en moyenne plus qu’à Paris.

« Le but et l’ambition première de tous ces projets est vraiment de donner aux Casablancais une véritable alternative à l’utilisation de leur propre voiture », explique Shada Taïb, directeur de la communication de Casa Transport. Ce que l’on constate, c’est que la majorité des déplacements à Casablanca aujourd’hui sont des trajets domicile-travail ou domicile-études. Ce sont des déplacements plus ou moins forcés. L’objectif est de combler les distances, d’ouvrir des opportunités économiques, des opportunités d’études, de travail et autres à tous les citoyens, quel que soit leur lieu de résidence. »