En voici 5 : Voici les projets qui vont changer notre façon de nous déplacer à Strasbourg

Strasbourg a toujours été pionnière de la mobilité alternative à la voiture. Le développement du tramway dans les années 1990 et la piétonnisation du quai des Bateliers sous le précédent mandat ne sont que deux exemples frappants des mutations de l’espace public strasbourgeois. Après deux ans de projets de vote dans les conseils communaux, la commune verte passe désormais à la vitesse supérieure. Concrètement, il y aura de nombreux changements dans l’espace public. Et ils vont bouleverser la façon dont les Strasbourgeois se déplacent dans la ville.

Se déplacer à Strasbourg va radicalement changer dans les années à venir. C’est en substance le message de l’exécutif strasbourgeois lors d’une conférence de presse le 16 juin. Ce « puzzle sacré, comme un Tetris », selon Jeanne Barseghian, s’avère aussi être un sujet « ultra sensible » selon Pierre Ozenne, adjoint chargé de l’espace public. Pour preuve, toutes les informations divulguées lors de la conférence de presse ont été bloquées jusqu’au 20 juin. Apparemment, jusqu’à cette date, la presse n’avait pas le droit de dévoiler les différents projets de la ville. Encore un exemple qui montre que ce retournement de mobilité à Strasbourg ne se fera pas sans discussion.

« Imaginer Strasbourg demain »

« Imaginer Strasbourg demain »

La ville souhaite donc mettre en œuvre ses grands projets d’aménagement de l’espace public en priorité. Dans leur langage, cela signifie « garantir le droit à la mobilité pour tous, même sans voiture« . Le tout sur fond de « mobilité modifiée dans une métropole élargie », selon Jeanne Barseghian. En bref : « Imaginez Strasbourg demain ». Pour répondre à « une demande très forte des habitants », la municipalité souhaite « apaiser les usages quotidiens et anticiper les usages et besoins futurs » en aménageant « des espaces publics plus sûrs ».

Selon la municipalité, l’avenir de Strasbourg passe par l’absence de conflits d’usage entre piétons, cyclistes et voitures, notamment en centre-ville. La Grand’Rue, la place d’Austerlitz ou encore la rue des Grandes-Arcades… Autant d’exemples que de difficultés de cohabitation entre les différents usagers de l’espace public. A voir aussi : Quel est le custom 125 le plus rapide ?. Concrètement, cet avenir prend la forme de 5 grands projets qui feront l’objet de consultations auprès de la population. Et dont on discutera certainement, puisqu’ils signifient moins d’espace pour la voiture en ville.

Les cinq grands projets de la Ville jusqu’à la fin du mandat

« Ce n’est pas fatal de dire que la situation actuelle ne devrait pas durer. » Pierre Ozenne précise que les choses vont changer à Strasbourg deux ans après l’emménagement de la municipalité. Pour le dirigeant, imaginer la ville de demain, c’est donc opérer un véritable changement dans l’usage de la mobilité à Strasbourg. Un changement qui passera par cinq chantiers majeurs.

Le Ring vélo : des vélos autour de la Grande-Île, un centre-ville pour les piétons

Concrètement, le Ring vélo est un ambitieux réaménagement du périmètre intérieur de la Grande Île. Il doit même être complètement sans voiture. Au lieu de cela, près de 4 km de piste cyclable, sur la chaussée plutôt que sur les trottoirs, le long des quais intérieurs contournant l’ellipse de l’île, relie les Ponts-Couverts au Pont Saint-Guillaume en passant par l’Hôpital Civil et le quartier de la Krutenau. 500 nouveaux pneus apparaîtront également le long du parcours. Le but? Proposer aux cyclistes un parcours alternatif pour mieux séparer les flux des deux-roues et des piétons. Autrement dit : « Prendre le quai des Bateliers à l’envers », selon Sophie Dupressoir, élue déléguée à la cité piétonne et cyclable. Au mieux, cela se traduirait par un centre-ville sans cyclistes. Les piétons peuvent alors profiter d’un espace de promenade appelé le « maître de l’eau ».

Pour les transports en commun, comme l’explique Sophie Dupressoir, les bus seront déplacés vers les quais extérieurs à double sens. Cela permet d’avoir une structure permanente tout au long de l’année, y compris pendant le marché de Noël. Pour les voitures, l’accès au Ring sera réservé aux riverains et aux véhicules de livraison. Les travaux débuteront à l’été 2023 après cinq mois de concertation de juillet à novembre 2022. Des bus circuleront sur les nouveaux parcours à partir du marché de Noël 2023, permettant de débuter les travaux sur les quais intérieurs en 2024. Les travaux sont prévus en 2026 avec un budget total de 7 millions d’euros.

La nouvelle politique de stationnement

Il a suscité de nombreux débats en septembre avant d’être complètement balayé sous le tapis par la communauté. C’est la nouvelle politique de stationnement. Celle-ci vise à libérer l’espace public en proposant d’autres solutions aux propriétaires de voitures. Selon Pierre Ozenne, la politique de la ville se résume en quelques mots : « Les voitures doivent être entreposées autrement ». La ville souhaite que les voitures se garent davantage dans des parkings sur place pour libérer de l’espace et utiliser cet espace différemment. La municipalité veut s’inspirer ici des rues du 22 novembre et Gustave Doré, qui étaient des zones piétonnes sous le précédent mandat. La ville prévoit également de créer trois parkings dans les secteurs Neustadt, Montagne Verte et Neudorf pour accueillir les Strasbourgeois.

A ceux qui pourraient penser que la collectivité « fait la guerre à la voiture », Jeanne Barseghian a un message : « En prenant une décision économique à long terme de se séparer de sa voiture, on peut moins s’inquiéter pour de nombreux ménages. » Par ailleurs, Alain rappelle Jund rappelle aussi que « ce n’est pas parce que moins de voitures entrent à Strasbourg que moins de personnes entrent à Strasbourg ». Un argument pour apaiser les craintes des concessionnaires face au déclin automobile de la ville. Cependant, il faudra beaucoup d’éducation pour expliquer ce changement à des populations spécifiques. À cette fin, la ville souhaite mener plusieurs phases d’enquêtes citoyennes d’ici l’été 2023. Peut-être pourra-t-elle alors parler à nouveau de l’augmentation du stationnement des résidents. Un dossier dont elle s’occupe avec beaucoup de soin depuis un an.

Le prolongement de la ligne G, de la gare aux secteurs Danube, Bourse et Esplanade

Bien moins polémique que les deux précédents, le prolongement de la ligne de bus G permettra à de nombreux Strasbourgeois d’accéder directement à plusieurs services publics locaux. En effet, la ligne G desservira tout le secteur Laiterie, Danube et Esplanade. 12 nouvelles gares seront créées, dont 4 permettant une liaison directe en tramway (Porte Blanche, Laiterie, Étoile Bourse et Winston Churchill). Ils permettent aux Strasbourgeois d’accéder directement depuis la gare à la CAF, à la police ou à l’hôpital civil, voire au Lycée Pasteur pour les élèves venant de l’extérieur de Strasbourg. Ce changement entraînera logiquement de nouveaux aménagements dans le quartier, notamment côté Boulevard de Lyon.

Les travaux débuteront en septembre 2022 et la construction de la route débutera en 2023. Le tout devrait aboutir à une mise en service promise pour décembre 2023. budget total? 14,7 millions d’euros, dont 4,5 millions d’euros pour l’achat de 10 nouveaux bus.

Transformer le secteur des Halles

Même si tous les autres projets restaient plus ou moins connus, la ville annonçait néanmoins une nouveauté : la transformation du secteur des Halles. D’un « site pas très joli », très minéral et orienté vers la voiture, la municipalité veut en faire une « gare passante » afin de libérer une partie du boulevard de Sébastopol. Les habitants du quartier peuvent alors se le réapproprier. Concrètement, cette transformation visera donc à :

La consultation citoyenne se déroulera de septembre à novembre 2022, avec un démarrage des travaux prévu en 2024. La mise en service est prévue pour 2026, avec un budget de 4 millions d’euros, dont 40 % seront à la charge de la région.

Le développement du tram vers Schiltigheim et Bischheim

Nous vous en parlions en décembre dernier : le tram va bientôt circuler sur l’avenue des Vosges. Fruit d’une décision de la ville et de l’Eurométropole de créer un nouveau prolongement du tramway, allant de la place de la Gare à l’avenue de la Paix d’un côté et de la place de Haguenau vers Schiltigheim et Bischheim via la rue du Général de Gaulle à l’autre d’autre part. L’objectif est donc de relier Strasbourg à deux de ses communes les plus proches par le tram, tout en offrant une liaison directe entre la gare et l’université en 10 minutes, sans passer par le centre-ville ni même la gare et le quartier du Wacken en 15 minutes . Il y aura donc 10 nouvelles gares, 5 à Strasbourg et 5 à Schilitghiem et Bischheim.

Surtout, ce nouveau tracé permet de réhabiliter le parc de la place de Haguenau, aujourd’hui totalement enclavé par la voirie. La municipalité met également l’accent sur l’apaisement de l’espace public de l’avenue des Vosges, qui bénéficiera selon elle aux commerces de proximité et au bien-être des riverains. Pourtant, comme on l’a vu lors du conseil municipal de décembre dernier, le débat risque de faire rage à Strasbourg. Tout simplement parce que l’exécutif touchera à nouveau les voitures. Dans tous les cas, des consultations publiques auront lieu de novembre à mi-2023 pour évoquer les futurs aménagements de la place de Haguenau, de l’avenue des Vosges et de la place de la Gare. Cela conduira à une consultation publique début 2024, anticipant le début des travaux prévus à l’été 2024. Coût total du projet ? 120 millions d’euros.

Après deux ans à anticiper ses mesures pour Strasbourg, la municipalité commence enfin à agir. Avec ses nombreux projets, il va fondamentalement changer la façon dont nous nous déplaçons dans Strasbourg, mais aussi la façon dont nous accédons à notre ville. Une volonté ambitieuse de s’adapter aux évolutions de la mobilité mais aussi aux nouvelles réalités climatiques. Cependant, ce souhait risque de susciter de nombreuses discussions dans les années à venir. Et la communauté doit agir vite. Si l’on se fie au plan de travail, tous les projets devraient être achevés d’ici 2026, année des élections locales. Ensuite, il faut faire attention à ne pas trop reculer. Car rien n’est plus dangereux pour une commune en réélection qu’un travail qui s’éternise…

Pourquoi autoroute gratuite ?

La légende des autoroutes gratuites ! Le 9 octobre 1968, le gouvernement approuve le plan du chemin Breton pour développer la péninsule. Des voies de dépassement sont créées. Gratuit bien sûr. En 2003, la première autoroute de Bretagne entre Rennes et Caen est inaugurée.

Les autoroutes en France sont-elles gratuites ? Réseau payant/gratuit La longueur du réseau payant est de 8474 km (environ 77%) contre 2580 km pour le réseau gratuit (23%).

Pourquoi les autoroute sont payante ?

Toutes les routes et autoroutes coûtent de l’argent. Soit ils sont financés directement par l’État via les impôts et tous les contribuables paient, soit ils sont financés via les péages et ensuite les usagers paient.

Comment savoir si une autoroute est gratuite ?

Rouge pour les autoroutes à péage, bleu pour les autoroutes gratuites, et vert pour les grandes routes nationales structurantes, dont la plupart sont à 2×2 voies et souvent conformes aux normes autoroutières. Quelques exceptions (pas encore en 2×2 voies).

Pourquoi l’autoroute A75 est gratuite ?

L’A75 offre 335 km d’autoroute (presque) gratuite. Premiers concernés par ces projets : les autoroutes A20 et A75, qui traversent le Massif central. Ils offrent aux automobilistes d’importantes aides gratuites au nom du développement des zones rurales qu’ils desservent.

Quand se termine le GCO ?

Les juges rendront ensuite leur décision finale. Le fonctionnement du GCO était prévu pour janvier 2022, mais aucune voiture n’y circulera avant mai 2022 : il faudra que la justice se prononce positivement.

Où commence le périphérique de Strasbourg ? Au lieu de cela, Schiltigheim est populaire au nord et Illkirch au sud. Ce dispositif a été mis en place en 2018 car il suit une certaine logique pour éviter au maximum le trafic de transit sur la M35 lors du passage par Strasbourg.

Quand ouvrira le GCO ?

La mise en service de l’autoroute est prévue au second semestre 2021. Fin novembre 2019, le site employait un millier de personnes. Il s’agissait à l’époque du troisième chantier de génie civil en France.

Où commence le GCO ?

« Le GCO […] de Strasbourg […] est un projet d’autoroute à péage de 24 km prétendument destiné à décongestionner la section urbaine de l’A35 de Strasbourg, qui traverse l’ouest, notamment dans une zone rurale appelée le Kochersberg, avec la destruction de certains d’entre eux. la terre agricole la plus fertile d’Europe, mais …

Pourquoi il n’y a pas de péage en Alsace ?

La raison de l’utilisation quasi gratuite des autoroutes alsaciennes est économique et écologique. En gros, nous avons prévu des péages sur ces autoroutes. Mais il y a eu des oppositions qui ont finalement gagné et laissé l’accès à ces routes libre.

Pourquoi certaines autoroutes sont-elles gratuites ? Ce sont des routes nationales avec deux autoroutes limitées à 110 km/h contre 130 pour les autoroutes. N’étant pas comptés comme des autoroutes, ils échappent logiquement à l’impôt des sociétés d’autoroutes, qui sont privées.

Pourquoi les autoroutes sont payantes ?

Toutes les routes et autoroutes coûtent de l’argent. Soit ils sont financés directement par l’État via les impôts et tous les contribuables paient, soit ils sont financés via les péages et ensuite les usagers paient.

Pourquoi il n’y a pas de péage en Alsace ?

La raison en est qu’il était inapproprié de faire payer les touristes pour avoir traversé des routes inachevées et donc supposées dangereuses. Dans leur état actuel, ces autoroutes violent les normes de sécurité routière.

Pourquoi m 35 ?

L’hypothèse d’un abaissement à 70km/h se précise de plus en plus. Depuis son transfert par l’Etat à l’Eurométropole le 1er janvier, le tronçon de l’autoroute A35 qui traverse Strasbourg porte le nom de M35. « M » pour la rue de la ville.