Financement du transport en commun : délégués FTQ…

MONTRÉAL — Préoccupées par les difficultés financières des entreprises de transport en commun, les déléguées syndicales de la FTQ exhortent les gouvernements fédéral et provincial à réinvestir de toute urgence en elles.

Les délégués de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) ont évoqué mardi les difficultés financières vécues par les entreprises de transport, d’autant plus que la crise de la COVID-19 a provoqué une baisse de l’achalandage.

Les délégués non seulement des grandes villes où il y a un réseau de bus développé, mais aussi des municipalités plus petites, sont venus à la défense des transports publics, exhortant les gouvernements fédéral et provinciaux à mieux les financer, à la fois pour des raisons environnementales et sociales et pour maintenir les emplois.

Un délégué du syndicat des professionnels de la Société de transport de Montréal (STM) rapporte que, faute de financement, « on nous demande de retarder l’entretien préventif », ce qui nuit à la fiabilité des autobus et du métro.

«L’austérité, c’est ce que vit la STM de Montréal depuis plusieurs années», a déploré Frédéric Collin, du Conseil régional du Montréal métropolitain de la FTQ, citant la récente diminution de la fréquence de passage des autobus qui circulaient autrefois. minutes.

« Après ça, ça va être : pire service, pire service. Et après ça ils se disent ‘c’est bizarre, les Montréalais achètent des chars, ça fait plus de quatre ans’. Et bien oui, quand le service n’est pas bon et que les gens doivent se rendre d’un point A à un point B, ils ne veulent pas mettre une heure et demie pour y arriver. Chaque fois que les transports en commun sont annulés, il y a plus de chars sur les routes, il y a plus de gaz à effet de serre », a dénoncé M. Collin.

Un délégué du Syndicat des métallurgistes, David Morin, de Chibougamau, a fait rire les délégués en rapportant que dans sa région du Nord, « le transport en commun, nous autres, c’est quand il y a deux personnes dans la fourgonnette ».

Malgré tout, il s’est prononcé en faveur de propositions pour un meilleur financement des transports publics. « Je comprends vos réalités urbaines. Nous rêvons aussi d’avoir un jour une autre option que de prendre notre réservoir. Au Québec, tout est basé sur l’automobile, à 90 %. Ce qu’il faut, c’est une volonté de la société. Si nous avions fait ce choix il y a 50 ans, nous aurions commencé à avoir quelque chose qui a l’air bien. »

Plusieurs syndicats de la FTQ sont directement impliqués, comme le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), par exemple, qui représente les chauffeurs d’autobus et les exploitants de métro de la Société de transport de Montréal (STM), et le syndicat des travailleurs de Novabus, Unifor, qui regroupe autobus à Saint-Eustache et Saint-François-du-Lac.