France : la désintégration s’accélère

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Publié le 22 juillet 2022

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Chaque jour qui passe – et plus encore lorsqu’il fait très chaud – est une ode, que dire, un poème raffiné dédié à l’organisation temporisée et rythmée de nos infrastructures de transport, notamment en Ile-de-France et en particulier à Paris. Pas un jour ne passe sans que l’on ait à saluer l’organisation soignée des usagers pour se rendre d’un point A à un point B dans la première région de France sans difficulté.

Manque de chance, parfois les choses ne se passent pas comme prévu.

C’est ainsi que le trafic sur les lignes B et D du RER lundi dernier a été gravement perturbé tout au long de la journée après le signalement d’une intrusion de bipèdes à facettes sur les voies de la Gare du Nord, déclenchant un désordre mémorable, des perturbations en cascade suivies d’évacuations comme spontanées car soigneusement planifiées et surveillées par les agents de sécurité de la RATP.

Ce qui n’est au fond qu’une anecdote est pourtant intéressant à plus d’un titre, et pour bien plus que la (très nombreuse) poignée de Parisiens directement concernés par l’événement.

D’une part, à lire certains témoignages, il semble que les personnes traînant sur les rails n’aient pas été la cause de l’arrêt du RER dans les tunnels de la capitale, mais la conséquence de l’arrêt improvisé de ces trains. Le manque de climatisation dans les trains, la chaleur étouffante à bord et l’absence de décisions claires et précises sur le sort des trains en question coincés dans les tunnels ont poussé les conducteurs à ouvrir les portes, ce qui a bien sûr fait des heureux. acclamations de quelques passagers sur les rails.

Il y aura donc un petit décalage avec la communication officielle (« c’est la faute des individus sur les pistes »), qui ne correspond que partiellement à une réalité plus complexe.

Réalité plus complexe, qui tend en revanche à montrer un petit problème de maintenance et de résilience du réseau actuel Transpire en Commun sous la ville de Paris : les problèmes de RER sont désormais légendaires. Horaires fous, pannes à répétition, incertitude connue de certains trains à certaines destinations et à certains arrêts, interconnexions irrégulières entre la RATP et la SNCF, tout a été fait pour que la logistique des déplacements parisiens épuise l’usager.

Si l’on ajoute à cela les problèmes de gestion qui font de ces transports communistes un gouffre économique sans fond, on se retrouve avec une carte plutôt étouffante.

D’autant plus que dans le même temps la ville de Paris fait absolument tout ce qui est en son pouvoir pour rendre la circulation en surface et en voiture la plus abominable possible : travaux interminables, mobilier urbain et marquages ​​glauques au sol, fermetures de voies et potentiellement pistes cyclables mais vraiment vide en masse, la Ville Lumière devient la Ville des Escargots pour ceux qui s’y rendent.

La vitrine de la France se dégrade à vue d’œil, de jour en jour, et au prix d’une souffrance croissante pour les Franciliens.

C’est en effet une illustration parfaite, un baromètre fidèle de l’état général de tout le pays. Et ce qu’il indique est particulièrement misérable.

Ainsi nous savons déjà que l’ordre et la sécurité ne sont plus garantis.

Par exemple, dans un pays normal, la broderie en série de trois personnes devrait provoquer au moins autant d’indignation que les températures élevées en été ou les petites phrases idiotes d’un président de groupe à l’assemblée. En pratique, l’affaire déclenche tout au plus quelques mémoires, bien que chaque jour il y ait de nouvelles victimes de ces coups de couteau déséquilibrés.

Ainsi, nous savons que la santé n’est plus garantie.

Outre un système de sécurité sociale en plein délabrement, l’hôpital public n’est plus que l’ombre de lui-même. Conquise par des managers imperméables à toute forme d’organisation efficace et des bureaucrates perdus dans les diktats paradoxaux d’un pouvoir devenu fou, les performances du système hospitalier français sont désormais catastrophiques. Pire encore : ces contre-réalisations sont maintenant utilisées pour augmenter encore les mesures liberticides et pour épaissir davantage le brouillard de faiblesse bureaucratique qui les accompagne.

On sait ainsi que l’armée n’a plus les fonds minimaux requis pour prétendre pouvoir protéger le pays en cas d’urgence, et la manifestation des derniers jours par la direction des Canadairs, qui copie en réalité assez bien la direction jmenfoutiste. de l’armée de l’air du pays en est une parfaite illustration. Certes, on peut célébrer l’héroïsme de ceux qui doivent faire face aux urgences en bricolant des solutions, des gens intelligents et débrouillards dans un pays qui s’enfonce dans le tiers-monde, mais si cela permet de dévoiler le meilleur de certains, cela montre surtout le sale insouciance de tous les autres…

On savait que la SNCF, et en particulier son réseau ferroviaire secondaire, ne tenait plus, comme les Canadairs, que par quelques trombones et bavardages, habilement employés par autant de McGyvers de la Basse-France. On se rend compte avec ces derniers cas de RER dans les embouteillages que le mal est encore plus profond et touche même les transports publics ferroviaires de la capitale, dont les pannes sont devenues si courantes et routinières que seul le caractère spectaculaire du dernier gâchis permet d’en trouver l’évocation. de celui-ci dans la presse.

En effet, l’état général de la capitale laisse sans voix.