Grève SNCF : pourquoi l’accord annoncé ce vendredi n’a pas…

Publié

hier à 14:25, mis à jour hier à 19:02

« Il serait impossible d’expédier les trains, les chauffeurs et le personnel de bord à la dernière minute », justifie notamment le groupe ferroviaire.

Si le week-end du Nouvel An vient d’être sauvé in extremis grâce à la signature de l’accord entre la SNCF et les syndicats des cheminots, il est déjà trop tard pour Noël. En tout état de cause, la levée des préavis de grève devrait signifier la fin de la mobilisation sociale des régies, et donc la fin des émeutes. Alors pourquoi n’est-il pas possible de rétablir le trafic ferroviaire au plus vite ?

« Ce n’est pas si simple », explique le service communication SNCF Voyageurs au Figaro. L’accord conclu uniquement par rapport aux préavis de grève concernant le week-end du Nouvel An, ceux présentés pour le week-end de Noël restent donc inchangés. Ainsi, les salariés de la compagnie ferroviaire qui se sont déclarés favorables à la mobilisation des salaires sont libres de poursuivre la grève de Noël. Cette dernière a commencé le jeudi soir, et s’est poursuivie jusqu’au soir du lundi 26 décembre.

Lire aussi SNCF : la mobilisation d’un collectif de contrôles, signe d’un « gilet jaune » des mouvements sociaux ?

De plus, les plans de transport qui précisent les perturbations affectant le réseau ferroviaire sont déjà établis et ne peuvent être modifiés à la dernière minute. En effet, la circulation des trains implique une organisation minutieuse, mobilisant des moyens techniques et humains colossaux. « Il serait impossible d’expédier les trains, les chauffeurs et le personnel de bord à la dernière minute, il faut donc planifier nos journées bien à l’avance », décrit SNCF Voyageurs.

Le week-end de Noël se déroulera donc selon les plans de transports communiqués mercredi dernier. Un millier de capitaines se sont déclarés en grève – près de la moitié d’entre eux – et un train sur trois a été annulé vendredi et deux sur cinq samedi et dimanche, laissant 200.000 passagers à quai. Certains axes seront plus touchés que d’autres, comme l’axe Atlantique ou l’axe nord, avec un seul TGV sur deux.