Ils s’opposent à la destruction des trains sur l’île de Nantes et militent pour un nouvel usage des infrastructures

Le collectif FER Nantes, qui milite pour la réhabilitation des voies de fret situées sur l’île de Nantes, dément le démantèlement des voies et l’absence de réflexion collective sur la possibilité de moins polluer et de transports locaux plus abordables.

Le rapport du GIEC était plutôt inquiétant en Pays de la Loire, qui pointe du doigt l’artificialisation galopante des terres et son effet sur le bilan carbone. Et puis les prix de l’essence augmentent, ce qui inquiète les ménages et fragilise le pouvoir d’achat.

Un contexte social et environnemental qui devrait inciter les élus à repenser l’usage des infrastructures existantes plutôt que de les détruire.

C’est en tout cas ce que pensent plusieurs associations, élus municipaux et régionaux réunis ce vendredi matin sur les rails de la gare de Nantes-Etat.

Ils s’opposent au projet de la métropole qui souhaite nettoyer le terrain de ses vingt kilomètres de voies, dégager la route, aménager sur l’ancienne emprise de la SNCF, un grand parc urbain.

Les travaux doivent démarrer mi-juillet, mais la SNCF a déjà entamé les travaux de démantèlement des voies de desserte (qui n’ont pas besoin d’être désaffectées, selon Nantes Métropole).

Les voies qui permettraient la circulation des passagers n’ont pas été affectées.

Leur démantèlement fait également l’objet d’un référé ainsi que d’une procédure engagée par la CGT. « En effet, la CGT Cheminots a annulé le décret de déclassement des voies et aucun nouveau décret n’a été publié » indique un communiqué des opposants.

Gare d’Etat de Nantes, juin 2022

© France 3 Pays de la Loire – Céline Dupeyrat

Pour le groupe, le projet initié par la métropole, à savoir la réhabilitation de ce quartier, se fait à contre-courant de la concertation publique sur l’environnement et les transports.

« Les populations les plus pauvres habitent encore plus loin de Nantes mais dépendent de leur voiture. Il faut trouver des solutions de transport en commun ici à Nantes. Sur l’île de Nantes, il y a des voies ferrées qui fonctionnent et il y a dans cette gare qui pourrait être locale. , il faut les garder pour garder l’avenir », explique Margot Medkour, représentante de Nantes en commun.

Margot Medkour évoque aussi le double discours de la métropole. « Nous avons été reçus le 30 juin par Bertrand Affilé, (l’élu en charge de la mobilité et des stratégies de déplacement à Nantes Métropole). On nous a dit que la métropole souhaitait conserver le terrain et créer une halte ferroviaire. ‘ la demande de mise hors service des rails ».

Il y a un double discours et une volonté de détruire des infrastructures qui, repensées, pourraient devenir un train urbain, local, financièrement abordable pour les riverains.

Co-représentant de Nantes

« Si la ville le veut, elle le peut, et par tous les moyens. Si elle voulait parvenir à une vraie politique de transport écologique, elle le pourrait ».

Ce vendredi matin, les élus conjoints FER, régional et national ainsi que les Cheminots CGT et Gwrhyfel Difodiant ont exprimé leur opposition au projet de métropole sur le site même du développement futur.