« Je finirai par prendre un vélo ! » : en Île-de-France, le passe Navigo se développe et transporte les usagers

Le prix mensuel du pass Navigo va augmenter de 21% à partir du 1er janvier. Une augmentation qui passe mal auprès des navetteurs, qui empruntent un réseau francilien touché par les grèves, les retards et les trains surchargés.

Publié le 01/01/2023 11:04

Mis à jour le 01/01/2023 11:13

L’année a plutôt mal commencé pour les usagers des transports en commun en Île-de-France. Le forfait mensuel Navigo passe de 75,20 euros à 84,10 euros. Ajoutée aux problèmes quotidiens des navetteurs – retards, grèves, trains surchargés – cette augmentation est la goutte d’eau pour certains.

Sur les quais du RER, certains se posent la question : avec un forfait de neuf euros plus cher, ne serait-il pas plus intéressant de changer de moyen de transport ? « Moi, j’y pense parce que j’ai arrêté le scooter, explique Rémi. On le revend, donc je recommence le transport et en recommençant le transport, je vois que c’est une galère, joint au fait que ça augmente. Je finis par prendre le vélo !

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Même réflexion pour Lourdes, qui ne fait des trajets dans Paris qu’en métro.

« On paie cher pour être entassés comme des sardines. Il y a toujours trop de monde. »

« Pourquoi pas, si tu continues à augmenter comme ça, avancer Lourdes, passer à un vélo ou à un vélo électrique… Oui, c’est jouable. » Jouable, uniquement pour certains utilisateurs : pour ceux qui habitent en banlieue, et qui travaillent à Paris, le vélo n’est pas une option. « On n’a pas le choix ! Il faut aller travailler, déplore Mathieu. Soit le métro, soit le RER, sinon, je n’ai pas d’autres solutions« , explique-t-il.

« On ne peut pas aller travailler en voiture. Vu l’état de la circulation à Paris, c’est trop risqué. »

Mathieu, usager des transports franciliens

Mathieu va donc continuer à payer son passe Navigo tous les mois, même si au vu de l’offre de transport, il ne comprend pas, dit-il, cette augmentation de 12 %.

Réactions des utilisateurs à l’augmentation de l’étape Navigo : reportage de Boris Loumagne