La dégradation alarmante des transports en commun en Seine-Saint-Denis

M. Fabien Gay attire l’attention du ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion territoriale, chargé des transports, sur la dégradation alarmante des transports en commun en Seine-Saint-Denis. Déjà lourdement pénalisés par les travaux en cours sur le CDG Express, les habitants de la Seine-Saint-Denis sont désormais particulièrement touchés par le manque de chauffeurs, grand partout en Ile-de-France. Signe que la situation est grave, la présidence d’Ile-de-France Mobilités annonce un taux de 25 % d’offres de transport non réalisées par rapport à l’objectif fixé par le contrat qui relie la RATP et Ile-de-France Mobilités.

Depuis la rentrée, ces difficultés ont aggravé les problèmes déjà existants sur les lignes de bus de Seine-Saint-Denis et ont confronté les voyageurs à des temps d’attente de plus d’une demi-heure. Ces retards ont un impact direct sur les conditions d’accès des habitants au travail, à l’école et à toutes sortes d’obligations, pour lesquelles les transports en commun sont souvent le seul moyen de s’y rendre. & # xD;

Ils doivent également faire face à des annulations de bus sans information préalable ni solution de report ; à des retards substantiels, voire des erreurs dans le spectacle de bus. & # xD;

Ces dysfonctionnements résultent directement des difficultés de recrutement rencontrées par la RATP et les autres opérateurs (le taux d’annulation pour les réseaux OPTILE est de 7 ou 8%). La privatisation en cours des réseaux de surface en Île-de-France fait également craindre une nette aggravation de la situation. & # xD;

De fait, de nombreux mouvements de grève ont surgi en réponse à la première étape de la mise en place de la privatisation des réseaux de bus de la grande couronne, dit réseau OPTILE, par vagues depuis 2018. Alors que la décision de la deuxième étape de cette privatisation était lancée Au printemps 2022, avec la publication d’appels d’offres dans le réseau de la RATP à Paris et dans la petite couronne opérée, les salariés ont dû faire face à une question unilatérale des accords horaires de travail de la direction de la RATP. & # xD;

Cette nouvelle régression donne lieu à d’importantes grèves et protestations des salariés de la RATP, qui s’opposent fermement à l’impact de l’ouverture à la concurrence sur leurs conditions de travail (accélération des cadences, perte de salaire, réduction des temps de pause). & # xD;

Des centaines de démissions et de suppressions d’emplois ont suivi cette deuxième étape. La profession est également soumise aux discours dégradants auxquels sont confrontés tous les services publics, ce qui accélère également sa perte d’attractivité. & # xD;

Face à cette situation, de nombreux élus locaux et habitants se mobilisent en plus des salariés. A ce mouvement de solidarité s’ajoutent également des pétitions qui ont recueilli des dizaines de milliers de signatures et des rassemblements pour rétablir un service de bus fonctionnel, comme à Montreuil et sur le territoire de l’Est Ensemble où les populations sont particulièrement mobilisées.& #xD ;

Il souhaite donc savoir quelles interventions de l’Etat sont prévues pour que les passagers des bus de Seine-Saint-Denis puissent retrouver des conditions de transport décentes. On se demande aussi quel bilan des conditions de travail et des effectifs des chauffeurs de bus sortira des premières étapes du concours des transports en Île-de-France. Enfin, il s’interroge sur les possibilités, dans le cadre juridique actuel, de mettre fin à la concurrence entre les opérateurs de transport public urbain en Île-de-France.

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