Le football peut-il être écologique ?

C’est une blague qui ne marche pas. Au sortir d’un été torride marqué par des phénomènes météorologiques d’une rare violence, le ton ironique et la comparaison du bus train du Paris Saint-Germain au char à voile sonnent comme une terrible déconnexion de la réalité. Et pour un sport où ses principaux acteurs sont souvent pris pour des modèles, l’enchaînement est une tâche.

Lors de cette conférence de presse, un journaliste s’interroge sur la pertinence de prendre un jet privé, le moyen de transport choisi par le club, plutôt qu’un train pour son trajet entre Paris et Nantes (380 km). Avant même de répondre, le joueur Kylian Mbappé et son entraîneur Christophe Galtier ont échangé des regards et éclaté de rire.

Une comparaison souhaitable pourrait être celle des émissions de dioxyde de carbone émises pour cette même distance entre les deux moyens de locomotion évoqués. Dans un jet privé, l’impact carbone par personne est mesuré à 43 kg équivalent C02, contre 1 kg pour le train. Dans une autre conversion, autant d’émissions sont nécessaires pour produire 83 repas végétariens.

Qu’est-ce qu’un kilogramme d’équivalent C02 ?

Pollueur buteur

Selon l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) : Les émissions importantes de gaz à effet de serre sont souvent mesurées avec un indice simple : les kilogrammes d’équivalent CO2 (kgCO2e). Par exemple, 1 kg de méthane équivaut à 28 kg de CO2. Lire aussi : FAIT DU JOUR Rentrée scolaire sans chauffeur d’autobus?. Si la fabrication d’un produit émet 1 kg de méthane et 1 kg de CO2, alors l’impact total de ce produit est de 29 kg d’équivalent CO2.

Si cette polémique fait mauvaise impression sur le haut du panier du ballon rond, elle a le mérite de (re)lancer le débat sur l’empreinte écologique du monde du football professionnel. Depuis plus de 40 ans, le football s’est non seulement traduit en un sport populaire pratiqué le dimanche entre amis ou adversaires d’un soir, mais en une industrie colossale.

« Premier sport mondial avec plus de 250 millions de pratiquants et cinq milliards de supporters, le football n’a cessé de se développer ces soixante-dix dernières années, résume l’étude « Football et transition écologique » de l’association Football Ecologie France. [Son] chiffre d’affaires [est] estimé à environ 400 milliards d’euros, une somme équivalente à deux fois le PIB du Pérou.

Comme toute industrie génère de la pollution, d’où viennent les principales sources d’émissions de gaz à effet de serre dans le monde du football ? (Notez ici qu’il s’agit de la dimension professionnelle du sport et non des amateurs).

Les matchs, rythmant les saisons d’une ligue 1 ou d’une Coupe, sont des rendez-vous qui rassemblent régulièrement un certain nombre de personnes (en moyenne 20 000 individus) et consomment une quantité considérable d’énergie, de boissons, de nourriture. L’empreinte carbone est donc colossale.

En 2018, la Coupe du monde en Russie a généré l’émission de 2,16 millions de tonnes (hors construction du stade), rapporte l’étude « Football et transition écologique ». La Coupe du monde féminine, qui s’est déroulée en France en 2019, émet 340 000 tonnes de CO2 (sans les déplacements des supporters), soit l’équivalent des émissions annuelles de 28 500 Français ou de la production de 55 000 tee-shirts.

Si les mouvements des supporters ne sont pas pris en compte, cela ne veut pas dire qu’ils sont insignifiants, au contraire. « L’empreinte carbone d’un événement comme une Coupe du monde ou un match de Ligue 1, c’est à 80% les transports », précise Antoine Miche, président de l’association Football Ecologie France, président de l’association Football Ecologie France. transition solidaire du football ». Parmi ces 80 %, de 5 à 15 % sont liés aux déplacements des équipes concernées et de leur personnel, c’est donc loin d’être négligeable. il précie.

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&#xD ; Publié le 23/12/2022 à 08:37 Moyen de transport rapide et…

Rapport de force

Si des clubs comme l’Olympique Lyonnais facilitent l’accessibilité de leurs infrastructures de mobilité douce (parking vélo gratuit, navettes gratuites à disposition, desserte tramway), la plupart des stades sont situés en périphérie des villes et nécessitent l’usage de la voiture pour s’y rendre. Aussi, si l’utilisation du train a pu faire rire certains, c’est le mode de transport privilégié par de nombreuses équipes de première division. Voir l’article : Quelle marque de moto la plus fiable ?. Le Betis Séville, club andalou de la Liga, la première division espagnole, vient de renouveler son partenariat avec les chemins de fer espagnols pour effectuer tous ses déplacements cette saison en train.

C’est aussi le choix du club anglais de Liverpool pour certains de ces voyages en train, comme le montre le tweet du journaliste Ahmed Al Sarraf. Sur une photo, on voit les joueurs attendre sur le quai de la gare.

D’autres sources de pollution restent cependant, dans une large mesure, liées au fonctionnement d’étages plus ou moins anciens et donc plus ou moins performants énergétiquement. Encore une fois, les étapes varient selon la volonté des clubs. L’ONG britannique Sport Positive Leagues a classé les clubs de différentes ligues européennes en fonction de leurs actions en faveur de la « durabilité environnementale ». Les points sont attribués selon plusieurs critères : gestion des déchets, efficacité de l’eau, réduction ou suppression d’un seul plastique ou biodiversité.

Sur le plan énergétique, alors que le Clermont Foot 63, auparavant chauffé au gaz, est désormais raccordé au réseau de chauffage urbain au bois de la ville, le Paris Saint-Germain a équipé son Parc des Princes de seulement 48 panneaux solaires pour leur cuisine.

« Le problème que j’ai identifié, c’est que ce type de décision doit être prise au niveau d’une ligue professionnelle et au terme des négociations imposées aux clubs, souligne Mathieu Djaballah, professeur à l’université Paris-Saclay, spécialiste du social et la responsabilité environnementale dans le sport. Le rapport de force entre les autorités fédérales et les clubs professionnels, notamment en Europe, où les clubs sont très puissants, est compliqué pour pouvoir imposer les choses. De plus, certains de ces clubs appartiennent à des propriétaires étrangers . L’avenir écologique de la France ne peut pas être leur priorité.

Mais qu’en est-il de cette volonté des autorités fédérales, à quelques mois d’une coupe du monde au Qatar, l’un des pays les plus émetteurs de C02 au monde par habitant ? L’an dernier, la Ligue de football professionnel (LFP) pour promouvoir le championnat de France à l’étranger, avait prévu de déplacer la rencontre entre Lyon et Monaco à Shanghai en Chine. Un projet qui n’a finalement pas vu le jour, pour « raisons de santé ». La Coupe du monde 2026 dans un pays encore inconnu accueillera 48 équipes et 80 matches, contre 32 équipes et 64 matches pour son édition au Qatar cet automne.

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Hormis les dameuses, à Val d’Isère, c’est l’ensemble du réseau de transports…

Éco-supporterisme 

Nous comprenons que le public, pour la plupart des sports, a tendance à vieillir. Les jeunes générations ont tendance à être moins fans de sport qu’il y a 20 ans. Voir l’article : L’impressionnant incendie du bus en direction de Fréjus sur l’autoroute A8 n’a pas fait de victime. Mathieu Djaballah, maître de conférences à l’université Paris-Saclay, spécialiste de la responsabilité sociale et environnementale dans le sport.

Le monde du football profite-t-il vraiment de la sortie en termes de changement de fonctionnement ? Changez-vous de soirée le soir pendant la journée ? Cela reviendra à revenir au cahier des charges établi avec les chaînes de télévision diffusées. Prendre le train au lieu de l’avion ? Les performances des athlètes peuvent être affectées par un trajet plus long. Réduire le nombre de matchs ? « Quatre matchs en moins, c’est quatre fois moins de recettes, de droits télé… rétorque Mathieu Djaballah. Nous sommes arrivés à un moment où nous ne pouvons plus nous contenter d’être proactifs en matière écologique, en préservant la possibilité d’avoir les meilleures performances sportives et en poursuivant la logique économique qui est celle d’une entreprise expansionniste. C’est le problème auquel nous sommes confrontés aujourd’hui.

Si 77% des personnes interrogées par Football France Écologie estiment que le football n’est pas un sport écologique, la majorité d’entre elles continue de penser que les instances internationales, politiques ou sportives, ont la plus grande responsabilité sur le sujet et doivent apporter des solutions aux acteurs du football. . .

Or, toujours selon l’ONG, « les estimations de l’impact carbone d’un match de football indiquent qu’une majorité des émissions (entre 75 et 95 % selon les organisateurs et les méthodes de calcul choisies) sont dues aux déplacements des supporters et des équipes.  » . Avant de conclure, « si les conditions sont réunies (offre de transport en commun satisfaisante, billet combiné, possibilité de covoiturage, stationnement des vélos, accessibilité douce…), l’accompagnateur deviendra le dernier maillon de la chaîne pour prendre de telles dispositions opérationnelles et pertinentes. . »

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Quel est le premier club de football au monde ?

A travers cela, l’association apporte également l’idée que les supporters peuvent être des acteurs du changement, initiant des pratiques vertueuses dans leur stade. Un concept défini par l’éco-supporterisme : « Un mouvement qui développe la proactivité citoyenne et écologique d’un supporter et lui permet d’agir sur sa propre pratique sportive mais aussi de contribuer aux actions organisées par son club. buvettes de déchets, de nombreuses initiatives portées par des clubs amateurs et professionnels qui pourraient servir de modèles.

En tout cas, à côté d’une volonté de bonne conduite de la part des supporters, l’émergence d’une masse critique pourrait aussi court-circuiter le manque de considération des clubs. « On voit que le public de la plupart des sports vieillit. Les jeunes générations sont généralement moins fanatiques du sport qu’il y a 20 ans, alors qu’elles ont une conscience écologique beaucoup plus spontanée que les plus âgées, indique l’expert. » deux variables feront que peut-être dans quelques années, la pression exercée par la demande et par les spectateurs qui financent cette activité, sera telle qu’il faudra être prudent. »

Quel est le plus vieux club de Ligue 1 ?

Le Sheffield Football Club, également connu sous le nom de Sheffield FC ou simplement Sheffield, est un club de football anglais basé à Sheffield et fondé en 1857. Le Sheffield FC est le premier club de football non académique fondé et le plus ancien club de football encore actif.

Quel est le meilleur club du monde ?

Quel est le premier club du monde ?

Quel est le pays qui a inventé le football ?

TOP5 LONGEVITES ACTUELLES EN LIGUE1 : 1 â Paris Saint-Germain 45 ans (1974) 2 â Olympique Lyonnais 29 ans (1989) 3 â Girondins Bordeaux 26 ans (1992) 4 â Stade Rennais 24 ans (1994)

Pourquoi le football est bon pour la santé ?

Le Real Madrid, qui occupait la première place du classement en 2019 (Forbes n’a pas publié de classement sur l’évaluation des équipes de football en 2020), arrive en tête du classement pour la sixième fois (Manchester United est le club qui est sorti ). au sommet le plus de fois ayant remporté 11 …

Les Chinois furent sans doute les premiers à lancer une balle en équipe au IIIe siècle avant J.-C., et les contours du jeu connu sous le nom de football furent définis en Angleterre au XIXe siècle. Mais l’ancêtre de la plupart des jeux de ballon que nous connaissons se jouait en Amérique.

Quels sont les objectifs de l’activité du football ?

LE FOOTBALL AMÉLIORE LA FORCE MUSCULAIRE ET OSSEUSE Le football est un sport avec une grande variété de mouvements qui font travailler les muscles pendant de longues périodes, ce qui est excellent pour son tonus. Un autre bénéfice, certes moins visible mais tout aussi important, est qu’il favorise la santé osseuse.

Quelles sont les conséquences du football ?

Quelle est l’importance du football dans la société ? Le football est un outil de pouvoir et de prestige pour de nombreux gouvernements. Les résultats sportifs et l’aura d’une équipe nationale brillent automatiquement sur son pays. De même, l’équipe ou le club de football qui compte le plus de supporters est toujours plus influent que les autres.

Quelle est l’importance du football dans le monde ?

Le football est un sport d’équipe qui se joue à 11 contre 11 dans un stade. L’objectif est de mettre une balle dans le but de l’adversaire avec les pieds ou la tête, sans utiliser ses bras.

Est-ce rentable d’avoir un club de foot ?

Les blessures telles que les ecchymoses, les torsions, les entorses, les luxations ou les traumatismes sont les plus courantes. Ils ajoutent 472 blessures identifiées, soit 9,98 % d’entre elles et une convalescence cumulée de 13 717 jours, soit 12,10 %.

Le football nous enseigne qu’à l’ère du grand marché des apatrides, de la libre circulation des identités, du pays globalisé, les gens sont heureux d’être enracinés dans leur histoire, dans leur mythologie, dans leurs communautés populaires et familières. Les nations, leurs hymnes, leurs couleurs, se rencontrent sur le pré.

Quel club dépensé le plus ?

Révélé ce vendredi, il classe les clubs en fonction de leurs revenus générés. A l’issue de la saison 2020-2021, les Cityzens sont donc les premiers, avec 644,9 M€ de chiffre d’affaires, devant le Real Madrid (640,7 M€) et le Bayern Munich (611,4 M€).

Qui paye les clubs de foot ?

Pourquoi investir dans un club de football ? Il est valorisé sportivement les joueurs vendus à un prix très élevé, et immédiatement remplacés par de nouveaux joueurs, remplaçables dans une organisation de jeu bien précise. Si le club n’est pas destiné à tout gagner, il survit bien économiquement, séduisant ses supporters avec une philosophie de jeu affirmée.