« Le Laboratoire présidentiel » : faut-il que les transports en commun soient gratuits ?

Avec le Presidential Lab, Le Parisien vous invite à partager vos idées sur la France. Des mesures précises que nos journalistes vérifieront tout au long de la campagne, sans parti pris. Utilisez notre formulaire en ligne pour contribuer.

C’est une proposition qui revient à chaque élection. Une mesure simple et attractive sur le papier : rendre les transports en commun gratuits, comme à Châteauroux ou Dunkerque, deux des trente communes de France qui ont dispensé leurs usagers de l’usage d’un titre de transport dûment acquitté. Dans le cadre du « Presidential Lab », nos lecteurs nous ont demandé d’analyser les forces et les faiblesses de cet argumentaire de campagne.

Rendre les transports publics – bus, métro, tram – gratuits pour toute la population ou une partie de la population. L’idée aurait de nombreux avantages, selon Michaël Delafosse, le maire de Montpellier, qui travaille à sa mise en œuvre dans sa ville. Les mineurs et les plus de 65 ans sont déjà concernés, et toute la population le sera en 2023.

Face au « prix de l’essence », à « l’addiction au pétrole », à « une urgence sociale et écologique », un édile dans une tribune le vend comme une solution « puissante » pour concilier « les exigences environnementales et la question du pouvoir d’achat ». Le 21 mars 2022 dans l’Obs et réclamant la prolongation du recours à cette mesure,

Qu’est-ce que c’est vraiment ? En 2018, Dunkerque est devenue la plus grande agglomération d’Europe totalement gratuite. Un an plus tard, les déplacements en bus ont augmenté en moyenne de 85 %. Un chiffre qui confirme les quelques études et rapports sur le sujet : la mesure est efficace pour attirer le public. Mais à quel prix ?

Quels sont les coûts et les avantages ?

A Dunkerque, le prix est double. L’agglomération, qui a perdu les revenus liés à la vente des billets, a dû se contenter de 4,5 millions d’euros. A cela s’ajoute un surcoût de 8,9 millions d’euros, lié à l’augmentation de la fréquentation. Plus d’utilisateurs signifie plus d’usure, des moteurs qui tournent à plein régime et plus de logistique. Au total, la première année gratuite à Dunkerque a coûté 13,4 millions d’euros.

« C’est un déficit qui doit être compensé par une augmentation des taxes ou des redevances. Il n’y a rien de simple », souligne le représentant. En conséquence, certaines villes ont augmenté les impôts locaux pour financer la mesure.

Dans certaines villes, la mesure peut même s’avérer néfaste. Le coût de la réforme mal répartie pourrait ralentir l’entretien des bus, trams et autres stations de métro par manque de moyens. D’autant plus que peu de billets ont été vendus au cours de la période 2020-2022 en raison de la pandémie, et que les coûts d’exploitation ont augmenté avec les prix du carburant et du gaz.

« C’est facile de vendre gratuitement, mais le principal problème reste l’investissement. Les utilisateurs sont avant tout attirés par la qualité du service. S’il n’y est pas, la fréquentation va se détériorer, transport gratuit ou pas », prévient Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT).

Est-ce vraiment une mesure écologique et sociale ?

La contribution écologique semble limitée : selon plusieurs études, les bus gratuits sont majoritairement utilisés par les piétons et les cyclistes. Les conducteurs ne lâchent pas facilement le volant, qui fait parfois l’objet de gros investissements. « L’impact de la gratuité des transports sur le passage de la voiture particulière aux transports en commun reste très difficile à mesurer », conclut le Groupement des autorités responsables des transports (GART) dans une étude publiée en 2019.

Si la gratuité semble rentable en termes de pouvoir d’achat, elle n’est pas ciblée et profite donc aux ménages aux revenus les plus élevés : « Si c’est une question de pouvoir d’achat, la tarification solidaire est une meilleure réponse », plaide Bruno Gazeau. « Pourquoi se priver des recettes de ceux qui, de toute façon, pourraient payer le transport ? demande le président de la FNAUT.

Ainsi, à Paris, Anne Hidalgo a finalement opté pour des tarifs fortement réduits et des prestations en fonction de critères d’âge et de revenu, après la publication d’un rapport du Laboratoire interdisciplinaire d’évaluation des politiques publiques de Sciences-po, qui a décidé d’une mesure inefficace : « Rien. c’est gratuit et il y a toujours quelqu’un qui paie », résume un porte-parole d’IDF Mobilités, l’agence étatique chargée de la mobilité en Île-de-France.

La gratuité des transports en commun est un thème récurrent du débat politique, de plus en plus mis en avant par les candidats. Le candidat écologiste Yannick Jadot propose un pass « liberté climatique » pour les 16-25 ans. Cela permettrait l’utilisation des transports en commun dans toutes les collectivités françaises, ainsi que des vélos en libre-service et des trains pour 50 ou 100 euros par mois.

A gauche, on y voit surtout un avantage au pouvoir d’achat : le candidat communiste Fabien Roussel à la présidence, les moins de 25 ans auraient accès gratuitement aux transports en commun ainsi qu’aux TER et aux permis de conduire. Jean-Luc Mélenchon (LFI) voudrait s’en servir pour lutter contre les effets de l’inflation : il s’est déclaré favorable à la gratuité « tant que durera la crise du carburant ».

Sur le côté droit, l’accent est mis sur la voiture. Lorsque Marine Le Pen propose de rendre le transport ferroviaire gratuit pour les jeunes de 18 à 25 ans aux heures de pointe, elle est favorable à la baisse des taxes sur les carburants, encourageant ainsi l’usage de la voiture. Éric Zemmour propose de rembourser à l’employeur les frais de carburant jusqu’à 40 euros par mois, s’il n’y a pas d’alternative avec les transports en commun.

Si une partie de la population approuve la mesure, elle ne sera en aucun cas favorable. Cela permettrait d’augmenter l’utilisation des transports, mais l’effet sur l’utilisation de la voiture n’est pas prouvé. L’impact social n’est peut-être pas apparent car les portefeuilles de tout le monde y gagneraient. Mais surtout, il faut trouver des financements ailleurs pour maintenir la qualité du réseau… et donc la participation.

La carte d’embarquement SMS (ou TAB-SMS) est vendue à l’unité uniquement. Pour l’acheter, il suffit d’envoyer un SMS au 93100 : – Pour les lignes desservies par la RATP, le mot-clé « BUS » ajouté au numéro de la ligne de bus que vous utilisez (exemple : BUS63, BUS24…).

Comment avoir la gratuité des transport Tisséo ?

3 taux de réduction peuvent être appliqués au tarif TOUT PUBLIC selon le contrôle des ressources : 70%, 80% ou 100% (gratuit). Vous devez avoir une carte de transport avec votre nom dessus (par exemple, carte pastel) pour bénéficier de réductions ou d’une entrée gratuite.

Quel papier Pôle emploi pour Tisséo ? Ceci pourrez vous intéresser : Inflation : certaines villes réduisent les tarifs des transports.

Qui a droit à la carte Pastel ?

Tout le monde peut acheter une carte Pastel, que vous utilisiez régulièrement ou occasionnellement les transports en commun Tisséo. C’est une carte nominative et nominative : elle ne peut être ni prêtée ni utilisée par plusieurs personnes.

Comment avoir les transport gratuit Toulouse ?

Les habitants de Toulouse et de son agglomération résidant dans le Périmètre de Transport Urbain (PTU) qui sont : Bénéficiaires du RSA socle immatriculés et affiliés au Café ou MSA de Haute-Garonne. Sur le même sujet : Nouvelles perturbations sur le réseau des transports en commun à Dijon le 11 juin en raison d’une grève. titulaires d’un contrat d’insertion (CUI) soumis au cahier des charges.

Comment obtenir une carte de transport ?

Comment obtenir une carte de transport ? La 1ère carte de transport est GRATUITE. Voir l’article : La gratuité des transports en commun au Québec : une très bonne idée. Pour postuler, rendez-vous en Espace Service ou à l’Accueil Client RTM muni de votre pièce d’identité originale et d’une pièce d’identité récente avec photo couleur.

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Les solutions les plus simples sont-elles les meilleures pour réduire les gaz…

Quelle âge on paye le bus ?

Les enfants de moins de 4 ans voyagent gratuitement partout sur le réseau métro, RER, bus et tram, tant qu’ils n’occupent pas de siège. ? A partir de 4 ans, je paie 1/2 prix.

Qui bénéficiera de la baisse du tarif RATP ? Qui bénéficiera du taux d’imposition réduit ? Au moins 10 jeunes de moins de 16 ans accompagnés d’un accompagnateur* ou collégiens et lycéens (y compris terminale) voyageant par groupe de 10 et accompagnés d’un enseignant*. Cette réduction ne s’applique pas aux bus et aux trams.

Quel âge ticket train ?

Les enfants de moins de 4 ans voyagent sur les genoux du guide. Ils paient moitié prix pour les places attribuées. Les enfants de 4 à 14 ans paient moitié prix. Les enfants de plus de 14 ans paient le plein tarif.

Est-ce que la STM est gratuite ?

Auparavant, seuls les enfants de 5 ans et moins bénéficiaient de la gratuité. Dès cet été, les enfants de 11 ans et moins peuvent voyager gratuitement sur le réseau lorsqu’ils sont accompagnés d’une personne de 14 ans ou plus encadrée et munie d’un passeport valide.

Quel âge pour payer le bus ?

Pour les passagers de plus de 6 ans, l’achat d’un titre de transport est obligatoire. Les enfants de moins de 6 ans doivent être accompagnés d’un adulte muni d’un billet valide.

Quel âge pour une moto de collection ?
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Quand une moto devient ancêtre ? Pour inscrire votre ancêtre : vous…

Qui peut bénéficier de la gratuité des transports ?

L’aide Solidarité transport étant destinée aux plus vulnérables, elle est soumise à condition de ressources et s’adresse aux allocataires du RSA, aux demandeurs d’emploi bénéficiant d’une complémentaire santé solidarité ou encore aux personnes bénéficiant de l’AME (Aide Médicale d’Etat).

A quand la gratuité des transports ? Métro gratuit Nouvel An 2022 : 6 lignes concernées La RATP précise que dans le cas du réseau de transport souterrain (métro), cette disposition gratuite et nocturne concerne directement 6 lignes.

Qui a droit à la carte Navigo gratuite ?

Le pass Navigo Free est réservé aux Franciliens qui bénéficient : du Solidarité Active (RSA) et des membres du foyer sous certaines conditions de revenus : plus d’informations auprès de l’Agence Solidarité Transport Île-de-France 0. 800 948 999.

Qui a droit à la gratuité des transports ?

Ce système s’appelle le forfait transport Solidarité. Cette carte de solidarité transport est délivrée aux bénéficiaires de l’aide sociale. De fait, les demandeurs d’emploi et les allocataires du RSA en profiteront. Plus précisément, ce prix avantageux vous permet de voyager gratuitement.

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Quel âge pour tarif senior cinéma ?

Pour utiliser les avantages seniors, il n’est pas toujours nécessaire de commander une carte de paiement, comme la réduction seniors. Par exemple, de nombreux cinémas ou théâtres appliquent un tarif réduit aux personnes de plus de 60 ans sur présentation d’une pièce d’identité.

Comment obtenir une carte senior gratuite ? Le Pass Paris Senior Access permet de voyager gratuitement sur tout le réseau francilien. Pour l’obtenir, vous devez remplir les trois conditions suivantes : être âgé de 65 ans (ou 60 si vous êtes déclaré incapable de travailler) avoir résidé à Paris pendant au moins 3 ans.

Comment obtenir la carte Senior cinéma ?

La carte de réduction SNCF SENIOR est la seule condition ? Avoir plus de 60 ans et être titulaire d’une carte SNCF SENIOR. Cette carte est valable 1 an à compter de la date d’achat et coûte 60 €.

Quel âge senior au cinéma ?

plus de 60 % des 50-59 ans et près de la moitié des 60 ans et plus vont au moins une fois par an au cinéma, les 60 ans et plus sont les plus gros consommateurs de cinéma en 2017, avec une moyenne de 6,6 entrées par an (contre 4,9 pour tous les Français) .