L’organisme qui gère le réseau TCL à Lyon va mettre en place des contrôles renforcés dans le cadre d’une semaine spécifiquement dédiée à ces enjeux de sécurité. Une mobilisation qui a débuté ce lundi matin près de l’arrêt de tram de la gare Part-Dieu sous le soleil.
De nombreux agents du TCL, accompagnés de policiers spécialisés du Service interministériel de sécurité des transports publics (SISTC), ont donc contrôlé les passagers à la descente des différents bus ou tramways. En plus de quelques déclarations sur des billets manquants, deux personnes ont été arrêtées. L’un avait des papiers d’identité qui n’étaient pas à son nom, et l’autre avait une grosse somme d’argent en poche.
Une opération s’est ensuite poursuivie à la station de métro Charpennes, menée sous l’œil attentif d’Ivan Bouchier, délégué du préfet à la sécurité. Avec le président du Sytral Bruno Bernard, il a voulu « exprimer un lien collectif avec la liberté de voyager en toute sécurité ». Et pour cause, l’année écoulée avait été noire en région lyonnaise, avec des « résultats inquiétants », selon M. Sécurité en préfecture du Rhône.
Mais pour Ivan Bouchier, les chiffres sont désormais meilleurs : « Depuis les six premiers mois de l’année, il y a eu une baisse de -14% de la délinquance sur le réseau TCL ». Des effectifs rendus possibles « grâce à des renforts pour le SISTC, dont les effectifs ont augmenté de +25% en un an, ainsi qu’à une réorganisation qui permet plus de patrouilles ».
Bruno Bernard, qui s’est remis de la nuit électorale dimanche soir, met aussi en avant ses troupes, « et notamment la concurrence du mât de sécurité au Sytral, qui montre une forte volonté de faire mieux ». Selon l’écologiste, pour qui « toute agression c’est encore trop », Lyon enregistre « trois fois moins de criminalité par rapport aux métropoles de plus de 300.000 habitants ».
Un discours endossé par Ivan Bouchier : « Contrairement à ce que certains disent, Lyon n’a pas à rougir quand on regarde le nombre de faits et les millions de personnes. » Une attaque visant clairement Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a évoqué la ville la plus dangereuse de France.
Cette semaine, une vingtaine d’opérations d’envergure, similaires à ce lundi matin, seront menées dans l’agglomération. La gare de Vaise et celle de la Part-Dieu devraient être particulièrement visées, car la DDSP du Rhône y dénonce « des vols, des agressions ou encore un trafic difficile à contrôler ».
Enfin, un groupe de travail doit évoquer ce lundi après-midi les problèmes actuels du réseau, notamment les jets de projectiles. « Un vrai risque pour le personnel, conduisant à une profonde désorganisation », estime Ivan Bouchier. Ce dernier veut « obéir à la police de la ville afin de ne plus fournir de balles aux fumeurs ». Les chantiers seront mieux protégés à l’avenir afin d’éviter les offrandes de munitions.
