Malgré les améliorations : Une mauvaise réputation pour les transports en commun

A La Réunion, l’usage des transports en commun est difficile à mettre en place. S’il est indéniable que divers réseaux de transports en commun se sont développés au fil des années, les Réunionnais continuent de privilégier leur véhicule personnel. Retards dans les déplacements dus aux embouteillages, nombre insuffisant de bus, grossièretés, le bilan des transports en commun est mitigé (Illustration photo rb/www.ipreunion.com)

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« Un moyen de transport pour les plus précaires », c’est parfois à quoi se réduisent les transports en commun réunionnais dans l’imaginaire collectif. Il est vrai que si des moyens sont mobilisés depuis plusieurs années, notamment pour améliorer la fluidité des bus vers l’île, La Réunion accuse encore un retard de développement par rapport à la métropole dans ce domaine.

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– Un mode de transport plébiscité par les jeunes et les moins aisés –

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La dernière enquête consacrée à l’utilisation des transports en commun à La Réunion remonte à 2016. Sous l’impulsion du SMTR (Syndicat mixte des transports de La Réunion), elle a montré qu’alors, en moyenne, les transports en commun étaient utilisés par des jeunes entre les âges du 11 et du 17. 0,81 fois par jour et 18-24 ans 0,39 fois par jour. Passé cet âge, la proportion chute à 0,11 fois par jour. Cette enquête a également révélé que les chômeurs utilisaient en moyenne les transports publics plus de trois fois plus (0,17 fois par jour) que ceux qui occupaient un emploi à temps plein (0,05 fois par jour). En France métropolitaine, 16% des actifs occupés déclarent utiliser quotidiennement les transports en commun, selon une étude INSEE de 2021.

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Parmi les riverains qui utilisent ce mode de transport, 70 % d’entre eux déclarent le faire par manque d’autre moyen de transport. 58 % des déplacements en transports en commun sont effectués pour se rendre à l’école ou à un lieu d’études, et seulement 9 % sont des déplacements pour se rendre au travail. Au total, seuls 7 % des déplacements ont été effectués en transports en commun en 2016 à La Réunion.

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Omar Issop, directeur général de la SMTR, explique que les données globales n’ont pas été mises à jour depuis ce dernier rapport. Selon lui, le bilan à mi-parcours sera réalisé en 2023 et complété par un questionnaire mobilisant la perception des Réunionnais notamment sur leurs réseaux de transports en commun et la mobilité en général. La deuxième enquête doit porter sur le sentiment de sécurité et est menée en collaboration avec la DEAL (Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement).

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Il dit qu’aujourd’hui il y a encore beaucoup de place pour améliorer les transports en commun à La Réunion. « On comprend cela en comparant les ratios connus de la profession en termes d’offre. Par exemple, le ratio kilométrique par habitant est de 28 à la Réunion, contre 32 au niveau national. En termes d’utilisation, le nombre de déplacements par habitant annuel est 34,9 Réunion, variant entre 100 et 182 au niveau national, selon les grandes différences territoriales », explique-t-il.

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Selon lui, le taux d’utilisation des transports en commun sur l’île de 7%, qui se répartit en 5% en lignes régulières et 2% en transports scolaires, est resté stable. « L’utilisation des transports en commun réguliers a tendance à stagner, il y a donc une marge de progression importante. Cela implique nécessairement une redéfinition voire une réorganisation de l’offre de transport », explique-t-il.

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– Manque d’attractivité et d’efficacité –

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« Ils n’arrivent jamais à l’heure », « ils ne sont pas assez rapides », « ils ne sont pas assez en retard », sont les principales réponses données lorsqu’on pose cette question aux gens dans la rue. L’étude du SMTR révèle que plus de la moitié (51%) des Réunionnais jugent l’offre insuffisante. Les qualificatifs les plus fréquemment utilisés étaient « bondé, peu fiable et restrictif »

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Julien Tenenbaum, ingénieur de longue date spécialisé dans les transports en commun pour l’opérateur Transdev à la Réunion, a créé l’interface Flowly en 2018. Flowly permet la collecte de données auprès des usagers des transports en commun, grâce aux capteurs installés dans les transports. Les données collectées sont utilisées pour savoir quand les passagers sont montés et débarqués. L’analyse des informations permet aux entreprises de transport d’améliorer ou de modifier leur offre.

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Selon lui, les transports en commun à La Réunion manquent beaucoup d’attractivité. Les résultats des recherches du SMTR et la façon dont les citoyens les perçoivent ne le surprennent pas. « Il y a deux facteurs qui expliquent pourquoi les personnes qui ne peuvent pas utiliser les transports en commun. Le premier est le facteur temps : en moyenne, un trajet en transports en commun pour relier une ville à une autre prendra deux fois plus de temps qu’en voiture. Il n’y a pas de bus réservé Quand quelqu’un, coincé dans la circulation avec sa voiture, voit un bus également bloqué à côté de lui, cela ne le fera pas se décider pour ce mode de transport », explique-t-il.

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« Un autre facteur qui explique la méfiance de la population est le manque de bus. Certes, il y a un effort de fait de la Région et des intercommunalités, mais il reste encore insuffisant. Très souvent, les bus sont contraints de refuser des passagers car il y a Il n’y a plus de places. Il y a aussi le souci des horaires, les derniers bus partent généralement vers 20h00. Il y a aussi beaucoup de villes qui ne sont pas desservies ou pas très bien desservies. Tous ces facteurs dissuadent les gens qui, comme moi, voudraient de laisser leur voiture et d’utiliser les transports en commun pour des raisons environnementales et compte tenu de la hausse du prix du carburant. » , ajoute-t-il. &#xD ; Selon lui, tous ces facteurs expliquent les stéréotypes liés aux transports en commun à La Réunion. « Le résultat, c’est qu’à part les jeunes qui n’ont pas l’âge d’avoir un permis, il n’y a vraiment que des gens qui n’ont pas les moyens de s’acheter une voiture qui utilisent ce mode de transport, donc, en fait, des gens qui appartiennent à la couche inférieure C’est dommage, car si le réseau était mieux développé, on serait plus nombreux à l’utiliser et il n’y aurait plus de stéréotypes, pense Julien Tenenbaum « exister ».
&#xD ; Des facteurs qu’Omar Issop ne connaît pas, mais qui méritent pourtant d’être relativisés selon lui. « Dans le rétroviseur, les progrès réalisés sont assez flatteurs en termes d’évolution du parc automobile, des conditions de travail, de l’offre de transport, si on le compare aux années 1980, première décennie d’application du Loti (loi sur le Orientation du trafic intérieur), au début du XXIe siècle. Cependant, les conditions de trafic ne sont plus les mêmes et cela se reflète dans l’efficacité commerciale des lignes de transport respectives ». &#xD ;
– Une image évolutive – &#xD ; Julien Tenenbaum reste confiant dans l’avenir des transports en commun à La Réunion. Il aime s’appuyer sur des exemples concrets qui fonctionnent à La Réunion, comme le réseau TSCP (Clean Place Shared Transport) à Saint-Denis et sa ligne de bus Citalis. « Cinor est l’une des intercommunalités qui alloue le plus gros budget à son réseau de transport, des bus passent régulièrement, un téléphérique a été récemment construit, et le réseau de tramway verra le jour en 2023. Le résultat est que les transports en commun sont très fréquenté à Saint-Denis et ses environs, et il n’y a absolument aucun stéréotype sur le type de fréquentation. Tout n’est en fait qu’une question de politique publique dans ce domaine », assure-t-il.
&#xD ; Omar Issop, de son côté, confirme que la perception que les transports en commun soient « réservés aux seuls inactifs » s’érode depuis quinze ans. « La bonne évolution des réseaux locaux modernes, plus confortables, équipés de climatisation, de Wi-Fi, de systèmes d’information voyageurs en temps réel et d’informations statiques, et facilitant les paiements et les transactions, a attiré d’autres utilisateurs. Parmi eux, des encadrants, des cadres et des indépendants. Par exemple, sur les réseaux Car Jaune et Citalis, on retrouve respectivement 37 % et 34 % de salariés, 22 % et 18,5 % de demandeurs d’emploi et 40 % et 46,2 % d’inactifs », explique-t-il. &#xD ;
Patrice Boulevard, conseiller régional et président du SMTR, confirme que l’objectif à long terme est d’améliorer l’offre de mobilité sur le territoire réunionnais, afin qu’elles soient utilisées régulièrement comme en métropole, y compris pour se rendre au travail. « Nous travaillons à l’amélioration de l’offre de mobilité sur notre territoire car les Réunionnais sont piégés par un système qui favorise tout le monde en voiture, notamment dans le cadre des déplacements domicile-travail. Les projets que nous mettons en œuvre contribuent à l’offre d’alternatives de déplacement. Je suis convaincu qu’à terme, les transports en commun seront aussi attractifs que la voiture », déclare-t-il. &#xD ; Selon lui, certains exemples témoignent de la volonté politique d’améliorer l’efficacité et l’attractivité des transports en commun, comme « les corridors réservés aux transports en commun sur la RN2, le TCSP Néo Sud St-Louis/St-Pierre, la poursuite des études pour le projet régional TCSP, le téléphérique sur le nord ou encore un Réuni’Pass gratuit pour les étudiants et les demandeurs d’emploi », explique-t-il. « Il s’agit maintenant de se mettre au travail et de tout mettre en œuvre pour offrir des services de transport de qualité aux Réunionnais », conclut-il.

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