Travaux, fermetures inopinées, suppressions de trains, wagons surchargés, malaises, suicides, bagages abandonnés, manque de chauffeurs… Le quotidien de millions de Franciliens se résume en ces quelques mots depuis plusieurs semaines. Et le mécontentement des consommateurs se fait de plus en plus sentir avec les hausses de prix annoncées notamment.
Ce mardi, il est 8h30. quand le compte Twitter de la ligne 9 publie ce post : « Suite à des personnes sur les voies de la Chaussée d’Antin, la circulation est perturbée sur toute la ligne ». La messagerie est devenue la norme pour les usagers des transports en commun, qui sont nombreux à se renseigner sur les conditions de circulation via les réseaux sociaux.
Des publicités qui fâchent ses utilisateurs, fatigués des problèmes à répétition. « Line 9 est un festival en ce moment… », lit-on en réponse au tweet.
Mais les internautes ne sont pas les seuls à faire ce commentaire. Depuis novembre dernier, un compte parodique baptisé « RATP Qualité » traque et répertorie sur Twitter tous les incidents et événements qui perturbent le service RATP. Ainsi, lorsque la RATP annonce des événements, le compte, qui n’est pas rattaché à la Régie autonome des transports publics, n’hésite pas à tirer des statistiques.
Sur la ligne 9, par exemple, pas moins de 20 heures de perturbations ont été enregistrées en sept jours. Par exemple, la ligne 12 reliant Aubervilliers à Issy-les-Moulineaux a cumulé 52 heures et 14 minutes de perturbation totale ce lundi, « devenant ainsi la pire ligne des sept derniers jours avec 42 incidents », explique le compte en commentaire.
Mais ces problèmes ne concernent pas seulement les lignes de métro. Les RER, qui relient Paris à la banlieue, sont fortement touchés par les retards, annulations et autres incidents. A quelques jours de voir l’abonnement mensuel au pass Navigo augmenter de 12%, ces coupures fréquentes s’aggravent.
Pour Louise, rencontrée par l’AFP en gare de Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), la situation des trains de banlieue est plus que « catastrophique ». « Il y a toujours des problèmes », a expliqué la jeune femme qui travaille dans la finance à Massy (Essonne), mais vit à Paris et emprunte tous les jours la ligne B du RER.
Plusieurs de ses collègues ont démissionné en raison de problèmes de transport. Elle envisage également de changer d’emploi pour cette seule raison.
« Des retards, des temps d’attente qui changent sans explication, des trains dont le terminus change en cours de route, une attente de vingt minutes à l’heure de pointe… », a-t-elle déclaré, préférant ne pas donner son nom de famille.
Une baisse sans précédent de la qualité des transports avec des effets forts, puisque plusieurs de ses collègues ont démissionné en raison de problèmes de transport. Elle envisage également de changer d’emploi pour cette seule raison.
Souvent expliquée modestement par des « difficultés de fonctionnement », « l’incertitude » marque le quotidien de millions d’usagers du réseau francilien, qui comprend cinq lignes de RER dans un dédale de liaisons réparties de A à U, soit (quelques ) exploités par la RATP et (beaucoup) par la SNCF.
Partagée entre la SNCF (au nord) et la RATP (au sud), la ligne B est la moins régulière du réseau francilien, avec un taux de ponctualité de 85,8 % sur les dix premiers mois de l’année.
La ligne D est l’autre mauvais élève du train en banlieue parisienne, avec une ponctualité de 87,2 %. Il partage également un tunnel à Paris avec B, un véritable goulot d’étranglement qui déclenche un retard en chaîne au moindre événement.
Commerçant à Viry-Châtillon (Essonne), Idriss Djelaïd vient de Seine-et-Marne pour tenir la boutique. Le trajet dure entre une heure et demie et deux heures chaque matin. « Honnêtement, c’est le m… », a-t-il dit.
« Je prends le RER A, ça va, mais le D… », déplore-t-il. « Et même les A ne commencent pas à s’en tirer aussi bien. » A la gare de Viry-Châtillon, petite gare de la ligne D, il doit parfois attendre trente minutes son train. Chaque matin, il quitte son domicile à 7 heures du matin. « Mais si j’ai un rendez-vous important, je pars à 06h00. »
Il semble que la clé du problème soit désormais la modernisation du service, qui implique nécessairement des travaux importants, et qui risque de voir le réseau éclaté.
Le travail est lui-même à l’origine de troubles… En effet, entre IDFM (qui organise, subventionne l’exploitation et finance l’achat des trains), la région (qui planifie), l’État (qui garde son mot à dire), SNCF Réseau ( responsable de la majeure partie des travaux), SNCF Gares & Liaisons, opérateurs actuels de la RATP et de Transilien SNCF, élus influents… L’organisation institutionnelle vire parfois à la cacophonie.
Cependant, des changements sont à noter. « Les trains en Ile-de-France changent de visage grâce à des travaux massifs sur le réseau et à une rénovation sans précédent des véhicules par Ile-de-France Mobilités », souligne le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet. Sur ce dernier point, la présidente de l’IDFM Valérie Pécresse a prévu de dépenser une dizaine de milliards d’euros depuis 2016 pour acheter ou renouveler 850 trains.
« Toute la difficulté sur un réseau aussi dense est de trouver du travail et de continuer à faire circuler autant de trains », a déclaré M. Fanichet. Donc fermeture des lignes, souvent le soir et/ou le week-end, et c’est nouveau, difficultés à organiser des bus alternatifs pour les usagers des transports, faute de chauffeurs.
Car le sens de circulation du RER est le même que celui des trains traditionnels qui circulent sur le côté gauche de la voie. Cette tradition est à l’opposé de la tradition routière française et nous vient tout droit d’Angleterre, berceau du premier chemin de fer.
Où vivre à Paris pas cher ?
Vivre près de Paris pour moins cher : les 5 villes avec le moins. A voir aussi : Grève des transports : FO appelle à une semaine de mobilisations en octobre…
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Quel est le plus long RER ?
Le R.E.R. A : le plus long et le plus achalandé | app FL Sur le même sujet : Dimanche 1er mai 2022 : les transports publics fonctionnent-ils ?.
Combien de temps dure le RER A ?
Quelle ligne de métro est la plus longue ?
Grâce à ses 24,3 km, la ligne 13 peut se targuer d’être la plus longue du réseau et de desservir le plus de communes limitrophes (neuf dont Paris), et les lignes 7 et 8 sont celles qui comptent le plus grand nombre de stations : 38 chacune, soit. Ceci pourrez vous intéresser : Agglo de Sète : les futurs aménagements du réseau de transports en commun en images. plus de 3 bis, 7 bis, 11 et 14 lignes confondues !
Quel est le meilleur RER de Paris ?
La valeur la plus basse est la meilleure. Les RER A et B, lignes les plus retardées, cumulent plus d’une trentaine de perturbations au cours du mois d’octobre. Leur trafic respectif met en moyenne plus de deux heures pour revenir à la normale.
Quel est le métro le plus profond de Paris ?
Située non loin du point culminant de la « Butte » et de ses 131 mètres, la station de métro Abbesses est la plus profonde du réseau, le niveau ferroviaire étant placé à 30 mètres sous la chaussée.
Pourquoi le métro de Kyiv est-il si profond ? kyiv, la plus profonde Ensuite, les stations ont été imaginées pour pouvoir servir d’abris antiatomiques en cas de besoin. Avec des quais situés à 105,5 mètres sous terre, la gare d’Arsenalna est la plus profonde du monde.
Quel est le métro le plus profond du monde ?
La station de métro Arsenalna kyiv en Ukraine est la plus profonde du monde : elle mesure 105,5 mètres de profondeur. Il faut pas moins de 5m dans un escalator pour y accéder ! Elle dépasse la station Admiralteyskaya à Saint-Pétersbourg (102 m) et Puhung à Pyongyang (100 m) de 3 m.
Quelle est la ligne de métro la plus profonde à Paris ?
La station la plus profonde du réseau Située non loin du point culminant de la « Butte » et de ses 131 mètres, la station de métro Abbesses est la plus profonde du réseau, le niveau de la voie ferrée étant placé 30 mètres sous la voie.
