Pour financer cette mesure, le gouvernement espagnol s’appuiera sur la taxe sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques.
L’inflation espagnole a battu son record avec +10,2% en juin, un niveau jamais atteint depuis 1985. Parmi les mesures fortes que le gouvernement va prendre pour préserver le pouvoir d’achat des Espagnols : la gratuité des voyages en train pendant 4 mois à partir de septembre (jusqu’au 31 décembre).
Cela n’affectera pas tous les trains. La gratuité doit avant tout s’appliquer aux travailleurs et donc aux déplacements domicile-travail.
En particulier, la mesure ne s’appliquera qu’aux billets multi-trajets (au moins 10) pour les services publics Renfe Cercanías, Rodalies et Media Distancia (correspondant aux trajets domicile-travail et à moyenne distance jusqu’à 300 kilomètres). La mesure n’inclut pas les trajets aller simple ni les trajets longue distance.
Train de mesures
En juin, le gouvernement avait déjà réduit de 30 % le prix des tickets de métro, de bus et de tram en Espagne.
Autant de mesures qui seront financées par la taxe extraordinaire sur les bénéfices extraordinaires des grandes entreprises énergétiques annoncée il y a quelques semaines. Ceci pourrez vous intéresser : EXCLUSIF – Achat d’électricité : les entreprises invitées à proposer des surcoûts carburant à leurs salariés. De quoi récupérer près de « deux milliards d’euros » par an en 2023 et 2024, a précisé le chef du gouvernement.
Rappelons que d’autres pays ont pris des mesures pour offrir des transports quasi gratuits principalement à des fins écologiques, notamment en Allemagne, en Autriche avec le Climaticket, au Luxembourg et en Suisse.
Mais cette gratuité a son inconvénient avec le risque de saturation de nombreux trains comme en Allemagne. Le réseau ferroviaire doit pouvoir s’étendre. Le journal espagnol Público considère ainsi que des « doutes » planent sur « la capacité de l’Etat à augmenter la fréquence et à améliorer les services ».
