Près de Châteaubriant : après avoir fui l’Ukraine, la difficile reconstruction de Svetlana

Svetlana, réfugiée ukrainienne et mère de deux enfants, subit un procès. Arrivée en avril 2022 à Rouge (Loire-Atlantique), elle craint pour la vie de son mari militaire.

Par Alexandre Brossais

Publié le 19 août 22 à 18:12

«  Tous les matins, j’appelle mon mari militaire, qui est en première ligne, pour savoir s’il est encore en vie  », raconte Svetlana, les larmes aux yeux. Une mère de deux enfants, âgés de six et seize ans, vit dans un stress constant.

«  Je veux retourner dans mon pays, chez moi  », proclame-t-elle d’une voix tremblante. « Ma famille et mon mari me manquent. Ça devient long. »

Malgré le danger qui persiste, le réfugié de guerre, moralement mal en point, tente de rentrer chez lui en juillet 2022.

Nous sommes restés deux semaines. Les bombardements sont toujours multiples. Ça surgit de partout. C’est très dangereux.

Dans l’attente du 24 août 2022

Critique, la situation ne lui permet pas de rester plus longtemps. « C’était bien pour la petite de voir son père. Elle ne voulait pas partir, mais nous n’avions pas le choix. »

La situation ne conduit donc pas à un retour définitif en Ukraine. « Jusqu’à la fin de la guerre, nous devrons rester ici, à Rouge. A voir aussi : Coronavirus à Paris et en Ile-de-France jeudi 11 août 2022. « Cependant une date a été cochée dans le calendrier. Celui du 24 août 2022.

« C’est l’anniversaire de l’indépendance de l’Ukraine. Tout le monde attend de voir si la guerre finira à ce moment-là ou si les bombardements seront plus forts », s’interroge, inquiet, celui qui a vécu à Boryspil.

C’est ici que l’armée russe a commencé à attaquer, car il y a un grand aéroport militaire. Je suis parti dès les premiers bombardements. Pour les éviter, nous vivions dans des sous-sols. Mais la situation devenait ingérable. Donc, avec les enfants, nous avons été évacués.

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Déplacements en stop

Avant d’arriver au pays de Châteaubriant, la famille, séparée, a traversé en carrosse l’ouest de l’Ukraine et l’Allemagne. « J’ai choisi de venir en France car le traducteur qui nous aide et qui vit à Rougé depuis plus de dix ans est de ma famille. »

Sa vie bouleversée, elle tente, tant bien que mal, de se reconstruire. « J’étudie le français trois demi-journées par semaine. A voir aussi : Apple Maps : La grosse mise à jour que nous attendions est enfin là, mais oubliez les vélos…. J’apprends les bases, mais c’est difficile. »

Entre les cours d’orthographe et de grammaire, Svetlana s’occupe. Elle se promène dans les étangs de Choisel à Châteaubriant, se baigne à Aquachoisel, et fait du shopping. « Nous faisons du stop, avec deux signaux. Au-dessus, il est indiqué Rougé ou Châteaubriant. »

Une petite fille troublée par les évènements

Parfois, il arrive aussi de se rendre à Nantes, en tram-train. « Cela me change la tête. J’adore Rougé, mais le tour est vite fait. Voir l’article : Ukraine : un attentat à la bombe dans une gare routière fait 8 morts. Après, j’apprécie cette ville, car elle est calme et paisible. Tous les soirs, je vais aussi me promener dans le village. Je peux aussi faire du vélo ou du roller. »

Alors que Svetlana, au caractère d’acier, tente tant bien que mal de garder la tête sur les épaules, c’est beaucoup plus difficile pour sa fille de six ans.

Pour elle, c’est compliqué. Elle ne se sent pas très bien. En Ukraine, elle a entendu le bruit des obus. Elle en est encore choquée. Et puis, elle doit aussi retourner voir son père.

La mère pointe un autre problème. « En Ukraine, ma fille a pratiqué la danse artistique et la poterie. Malheureusement, elle ne peut rien faire à Rouge. Ce serait possible à Châteaubriant, mais nous n’avons aucun moyen de transport. « A l’école, l’enfant a aussi du mal à se séparer de sa mère quand il doit aller en classe.

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Aide précieuse des Rougéens 

À l’inverse, son frère aîné de seize ans profite de sa vie de lycéen. « Il est très content. Il aime l’école. Tout va bien pour lui. Il passe le premier. »

Le jeune homme se verrait vivre en France. «Ici, il aime tout. Il veut rester. Et, lorsqu’il tombe malade, le jeune homme peut compter sur la présence du personnel de la commune de Rougé et de nombreux habitants du village, qui s’occupent tous beaucoup des réfugiés.

«  Nous sommes très bien accueillis. Dès que nous avons un problème ou une question à poser, nous sommes aidés. Toutes les conditions sont réunies pour vivre correctement. »

Et ce malgré la barrière de la langue. « Nous parvenons tous à communiquer ensemble, grâce à l’aide de traducteurs ou de téléphones portables. »

Difficulté à trouver un emploi sans véhicule

Les efforts de chacun permettent donc de créer de vraies relations humaines. « Les familles ukrainiennes sont les bienvenues. Ils nous invitent régulièrement à déjeuner  » souligne Danielle Retailleau, conseillère municipale à la communication.

Motivées par l’idée de s’intégrer au pays de Châteaubriant, des familles ukrainiennes souhaitent désormais trouver du travail. Mais la mission s’avère plus difficile que prévu. «  Ils sont inscrits à Pôle-emploi. Il faut faire des propositions mais sans voiture, c’est difficile », souffle l’élu.

«  Il y a le service de transport en commun Aléop, mais il faut réserver à l’avance et les horaires ne sont pas très flexibles  », note Danielle Retailleau.

Des solutions devront être apportées au plus vite pour résoudre le problème, pour le plus grand plaisir des familles ukrainiennes et de leurs accompagnateurs.

« On essaie de donner le maximum », promet Danielle Retaileau. Un coup de main des résidents de Rougé qui se rendent chaque jour à Châteaubriant pour le travail serait grandement apprécié.

Comment se débarrasser de ses vieux vêtements ?

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Ils peuvent être déposés dans les bornes de collecte tant qu’ils ne sont ni mouillés ni sales. Cependant, ils peuvent être percés. Dans les conteneurs Relais, par exemple, vous devez déposer vos vêtements dans des sacs de 50 litres maximum (vêtements, linge de maison, petite maroquinerie, chaussures).

Où jeter de vieux vêtements ?

H&M reprend-il les vieux vêtements ? La marque H&M reprend toutes les marques et même les vêtements qui ne sont pas en excellent état. Ainsi, tous vos t-shirts usés, vos pulls boulochés, vos chemises décolorées, vos chaussettes dépareillées ou encore vos vieux draps peuvent être repris par H&M pour être recyclés.

Où mettre les vêtements qu’on ne veut plus ?

Les vêtements, chaussures ou linge abîmés, les chaussettes trouées ou encore les sacs à main usés doivent être déposés dans des points de collecte désignés, comme les colonnes blanches du Relais ou les colonnes vertes du Tremplin.

Quelle association pour aider l’Ukraine ?

Que ce soit Emmaüs, la Croix Rouge Française ou le Secours Populaire. Pour connaître les points de collecte les plus proches de chez vous partout en France, vous pouvez vous rendre directement sur leur site. Ils sont environ 2 300 pour la Croix-Rouge et près de 500 pour Emmaüs.

L’ONG française ACTED organise des convois humanitaires vers l’Ukraine, distribuant de l’aide alimentaire et des produits de première nécessité aux réfugiés. L’Unicef ​​a un besoin urgent de financement pour répondre rapidement aux besoins des enfants qui souffrent.

Comment s’engager pour aider l’Ukraine ?

Quelles associations de soutien à l’Ukraine ? Si vous souhaitez accueillir des réfugiés ukrainiens chez vous, vous pouvez contacter l’association Aide médicale et caritative France Ukraine à cette adresse. Vous pouvez vous adresser à votre commune ou à des associations d’aide aux personnes en difficulté (Secours Populaire, Croix Rouge, Secours Catholique, etc.).

Où Peut-on donner pour l’Ukraine ?

La plateforme « Je m’engage pour l’Ukraine », mise en ligne à partir du 4 mars 2022 pour permettre aux Français de s’engager pour l’accueil des citoyens ukrainiens déplacés en France, évolue et devient « Pour l’Ukraine ».

  • Depuis le début de la guerre en Ukraine, une solidarité sans précédent s’exprime en France… Premier réflexe à adopter : privilégier les ONG et fondations reconnues.
  • la Croix-Rouge française,
  • Médecins sans frontières,
  • Aide populaire.

Comment aider Ukraine France ?

ou encore la Fondation de France.

Quels produits donner pour l’Ukraine ?

Le ministère de la Transition écologique propose une FAQ sur l’accès au logement des personnes déplacées d’Ukraine pour les Français souhaitant proposer un logement et les collectivités locales. Les réfugiés ukrainiens en France peuvent bénéficier d’une aide personnalisée au logement (APL).

Quels matériels apporter à la collecte pour l’Ukraine produits d’hygiène neufs et non périmés : gel douche, savon, shampoing, dentifrice, couches masques⦠produits de soins : protections périodiques, coton, mouchoirs, pansements, pansements, compresses, mortier, trousses de secours .

  • Où et quoi donner pour l’Ukraine ? Collecte de matériel, accueil de réfugiés, dons… Premier réflexe à adopter : privilégier les ONG et fondations reconnues.
  • la Croix-Rouge française,
  • Médecins sans frontières,
  • Aide populaire.

Quels produits envoyer en Ukraine ?

ou encore la Fondation de France.

Quels sont les produits de première nécessité pour l’Ukraine ?

produits d’hygiène neufs et non périmés : gel douche, savon, shampoing, dentifrice, masques de couches⦠produits de soin : protections menstruelles, coton, mouchoirs, pansements, pansements, compresses, pansements, trousses de premiers soins.