Prolongation de la voie A46 en 2X3 : les élus attendent lundi le ministre des Transports en préfecture à Lyon, tout en saluant « un pas en avant »

Clément Beaune, le ministre délégué chargé des Transports est attendu à Lyon lundi 21 novembre pour lancer la première instance de concertation sur la mobilité et les transports du sud-est lyonnais. On peut même vous assurer qu’il est très attendu !

Clément Beaune se rendra en effet lundi en Préfecture du Rhône pour évoquer notamment le contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise et l’élargissement à 2×3 voies de l’A46 Sud que contestent les maires et – tous les conseils communaux. sur-Rhône.

Par ailleurs, c’est justement à Chasse-sur-Rhône, l’une des communes en pointe de la lutte contre l’élargissement des voies A 46 à 3X2 que vendredi 18 novembre, les associations de défense de l’Ambiante sud-est de Lyon et les élus de plusieurs communes riveraines de l’A46-Sud se sont associés, justement pour saluer la mesure qu’ils attendaient : la mise en place d’une instance de concertation sur les enjeux de mobilité et de transport du sud-est lyonnais.

Il leur appartenait à cette occasion d’exprimer leurs attentes vis-à-vis de ce nouvel organe consultatif annoncé à la lumière de l’arrivée du ministre des Transports.

Sollicitée à l’unanimité par les associations et les élus du sud-est lyonnais depuis plusieurs années, cette « instance de concertation sur l’avenir des mobilités sur le territoire » sera en effet officiellement installée ce lundi 21 novembre en Préfecture du -Rhône en présence de le ministre des Transports, Clément Beaune.

Alors qu’une action de blocage a été déclarée en Préfecture ce vendredi 18 novembre à Chasse-sur-Rhône pour dénoncer l’absence de réponse du gouvernement à leurs multiples avertissements, associations et élus ont finalement adapté l’action en la limitant à une conférence de presse « pour accueillir ce pas en avant ». Et surtout, ils expriment leurs attentes.

« Depuis le début du mandat, avec l’ensemble de mon conseil municipal, nous demandons de construire une vision globale de l’avenir de la mobilité sur le territoire, avec les élus locaux : moyens actifs, transports en commun, voiture. Au vu de l’invitation reçue, la consultation annoncée semble avoir cette ambition, ce qui est une très bonne nouvelle. De la même manière, la liste des invités met en lumière un large périmètre au sud-est lyonnais qui dépasse les frontières départementales traditionnelles, ce qui permet d’impliquer tous les acteurs. explique Christophe Bouvier, Maire de Chasse-sur-Rhône.

« Nous resterons vigilants pour que cette instance ne soit pas cependant trop large, et qu’elle ne serve pas de caution pour des décisions prises d’en haut auxquelles s’opposent les élus, les associations et les habitants concernés, comme la élargissement de « l’autoroute A46 et du contournement ferroviaire CFAL-Sud » déclarent ensemble Christophe Bouvier, le Maire de Chasse-sur-Rhône, Gilles Renevier le Président de la Fédération FRACTURE, et Gilbert Barnachon le – Président de l’association Fer Choisir.

« Personne ne veut le statu quo car, si rien n’est fait, on sait que le trafic va naturellement se détériorer avec le développement du territoire. C’est pourquoi nous avons de nombreuses propositions pour mieux bouger et mieux respirer sur le territoire. Nous espérons que cette instance nous permettra de les exprimer. expliquent-ils encore. Continuez alors…

Photo-Lors de la manifestation des élus à Chasse-sur-Rhône, vendredi 18 novembre.

1-Le droit de respirer et de se déplacer avec la fin de l’usage sur toutes les routes et un investissement massif dans les transports en commun et les voies actives sur le territoire. L’ambition ne doit pas être que certains respirent mieux au détriment des populations du sud-est lyonnais, mais que chacun respire mieux et circule en toute sécurité.

2-L’absence de concentration des nuisances ainsi que des risques routiers et industriels au même endroit : le quartier sud-est de Lyon, secteur à forte densité de population. Notre demande est la réduction des risques et des désagréments, pas un complément aux projets de 3ème voie A46-Sud et de fret ferroviaire dangereux.

3-Au cœur du projet de territoire, l’abandon de l’élargissement de l’A46-Sud à 3 voies.

4-La question du transfert des marchandises de la route au rail devra également être contestée par rapport à son tracé dangereux CFAL-Sud qui n’évite pas l’agglomération.

5-Réduction de la vitesse sur l’A7 lors de la traversée d’agglomérations.

6-Une table ronde qui réunit toutes les parties intéressées et débouche sur un plan d’action multimodal (voies actives, transports en commun, voiture, voie navigable, train), réparti dans le temps, et qui articule les projets d’infrastructures sur l’ensemble du territoire entre eux et établir son plan de financement.

7-Etude de l’impact de ce plan d’action sur l’évolution de la mobilité sur le territoire (changement des parts modales), sur la qualité de l’air, sur les nuisances sonores, sur l’artificialisation du territoire.