RAPPORT. Transports en commun à Paris : « Il y a tellement de trains, on n’est pas à l’abri de la traînée du voyageur

Les prix augmentent tandis que le service est réduit. Les usagers sont en colère et les chauffeurs ne peuvent plus travailler dans ces conditions.

« En termes de charge passagers, nous sommes quasiment à 100% alors que l’offre doit être à 80%. »

Jawad, conducteur du métro parisien

Rachid est également chauffeur de métro, sur la ligne 7. Chaque jour, il craint qu’un accident ne se produise à cause des conditions dégradées : « Les trains sont pleins, bondés, on ne voit pas le quai plein. à l’abri de traîner un voyageur. » Depuis plusieurs mois, les internautes l’appellent régulièrement. « On discute beaucoup avec les voyageurs, on essaie de les rassurer, de leur faire comprendre ce qui se passe, de faire passer le message, explique le chauffeur parisien. Mais, malheureusement, nous ne pouvons pas remplacer les personnes qui devraient être là. . »

Et l’inquiétude de ces deux professionnels ne se fane pas face aux annonces autour de la hausse des tarifs dans les transports en commun franciliens pour 2023. Le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a promis mardi une « aide exceptionnelle » de 200 millions d’euros. euros à Ile-de-France Mobilités (IDFM) pour éviter une hausse excessive des tarifs pour « protéger les usagers et nous éviter d’avoir un passe Navigo qui explose ». IDFM a dû trouver 450 millions d’euros pour boucler son budget de fonctionnement 2023, plombé par l’inflation et la flambée des prix de l’énergie. Ce budget, qui ne peut pas être déficitaire, doit être adopté mercredi. Sans ressources supplémentaires, les tarifs auraient augmenté de 20 %. L’abonnement mensuel Navigo serait passé de 75,20 à 90 euros et le ticket de métro aller simple de 1,90 à 2,30 euros. Enfin, le pass Navigo augmentera de 12 % au 1er janvier, pour atteindre 84,10 euros par mois. Le prix du ticket de métro passera de 1,90 à 2,10 euros.