A partir du 12 décembre 2022, les trains feront partie intégrante des modes de transport dans l’Eurométropole de Strasbourg… et au-delà. Intermodalité à proximité du RER parisien.
Par Camille Balzinger
Publié le 4 février 22 à 10h25
Dès décembre 2022, une dizaine de gares de l’Eurométropole de Strasbourg verront leur trafic ferroviaire augmenter.
Augmentation du nombre de trains par jour et élargissement des horaires
Le Réseau Express Métropolitain Européen (en abrégé REME) est un projet cofinancé par Strasbourg et la Région Grand Est. Il souhaite privilégier les transports en train plutôt qu’en voiture particulière, jusqu’en 2026.
Concrètement, à partir de décembre, davantage de trains circuleront entre les dix gares de l’Eurométropole de Strasbourg. A voir aussi : Dès 2025, les nouveaux bus rouleront à l’électricité et à l’électricité verte. Et qui dit que plus de trains signifie moins d’attente pour les usagers : « Aux heures de pointe, un passage toutes les 10 à 15 minutes et toutes les demi-heures en milieu de journée », explique Alain Jund, vice-président aux mobilités.
Une tarification à définir pour les usagers
Quant aux horaires de passage, ceux-ci iront de « 5h du matin à 22h », précise Jund. Pour un service minimal rendu entre les deux, « ce n’est pas prévu ».
« Au sein de l’Eurométropole de Strasbourg, les tarifs seront les mêmes que ceux de la CTS », explique Alain Jund. Les enfants de moins de 18 ans peuvent prendre le train gratuitement. Lire aussi : L’Allemagne prend le train pour 9 euros par mois. « Mais il faut penser à simplifier les taux jusqu’en décembre », pense-t-il.
L’objectif : une ressource unique pour les titres de transport en commun, dont le train, entre les 33 communes. « Pour se rendre à Vendenheim par exemple, l’usager aura désormais la possibilité de prendre le train au lieu du bus », explique le vice-président.
Faire du train un moyen de transport en commun comme les autres
Pour aller plus loin, par exemple à Haguenau, « des abonnements combinés entre TER et CTS existent déjà, et seront maintenus », précise Jund. Lire aussi : Risque de perturbation des transports scolaires à la rentrée.
Un peu sur le modèle du RER parisien, le REME veut intégrer le train dans les transports en commun. « Le train va prendre sa place dans l’agglomération, et il va changer la vie des habitants », assure Jund.
Strasbourg ne sera plus un arrêt obligatoire
Au niveau des gares, l’Eurométropole de Strasbourg réfléchit à la mise en place de systèmes d’auto-partage, de stationnement de vélos et d’autres services. « Les moyens de transport disponibles doivent être variés et écologiques », précise le vice-président.
Pour l’usager qui souhaite se rendre de Sélestat à Saverne, l’arrêt à Strasbourg est momentanément obligatoire. Ce ne sera plus le cas en décembre.
Le coût partagé entre la Région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg
« La gare de Strasbourg ne sera plus forcément le terminus, c’est un obstacle de moins à la mobilité », précise Alain Jund.
Qui dit projet commun dit coût commun. En l’occurrence, sur les 14,5 millions d’euros investis, « c’est presque cinquante-cinquante », explique Alain Jund. « Et il n’y aura pas de transfert de compétence. »
Car la Région est compétente en matière ferroviaire : c’est à elle de gérer les trains et leur propreté, le travail des conducteurs, l’entretien des voiries, etc.
Du côté de l’Eurométropole, elle est responsable des réseaux de bus et de tramway, ainsi que du transport à la demande, via la Compagnie de Transport Strasbourgeois (CTS).