Rentrée scolaire : les défis d’exo pour le transport par autobus

exo propose d’utiliser l’application Chrono pour être informé rapidement des changements sur une ligne de bus. (Image : Archives)

Les horaires d’autobus d’automne d’Exo sont en vigueur depuis le 22 août. L’opérateur de transport en commun dit travailler d’arrache-pied pour faire respecter son horaire, tout en faisant face à une importante pénurie de chauffeurs sur ses lignes depuis le printemps.

Pour transporter des personnes sur le territoire qu’elle dessert, soit la Rive-Sud et la Rive-Nord de Montréal, Exo a besoin de 1 000 chauffeurs. Il y a actuellement 70 à 80 disparus, indique le directeur général d’Exo, Sylvain Yelle. Cela a pour effet d’annuler plusieurs départs chaque jour.

Afin d’avoir une meilleure prévisibilité pour les utilisateurs, certains horaires ont été ajustés. Certaines lignes ont moins de départs, mais le type de véhicule utilisé a été augmenté afin de pouvoir transporter plus de personnes avec moins de conducteurs.

M. Yelle suggère également aux utilisateurs d’utiliser l’application Chrono. « Les gens peuvent configurer le trajet qui les intéresse, dès qu’on a une indication que le service peut être perturbé, il y a une alerte qui est envoyée au client, explique-t-il. Souvent c’est le soir de la veille, donc il permet aux gens d’ajuster leurs trajets.

Le secteur sud-ouest, qui comprend Châteauguay, a été particulièrement touché par le manque de chauffeurs au cours des derniers mois. Le directeur général dit que la situation s’est améliorée. Il rappelle qu’Exo fait affaire avec des transporteurs privés, ce n’est donc pas l’organisme qui embauche les chauffeurs. « Ce qu’on voit, c’est qu’ils ont réussi à embaucher des chauffeurs, mais il y a toujours un risque d’absentéisme lié au COVID par exemple », a-t-il précisé.

Le manque de travail ne sera pas résolu demain matin, s’il est grand dans le secteur des transports, rappelle M. Yelle. En revanche, exo constate une augmentation de son trafic depuis quelques mois et estime qu’elle se poursuivra cet automne.

L’organisation travaille avec les transports pour essayer d’embaucher plus de personnel. Exo fait également pression sur le gouvernement pour accélérer les visas de travail et faciliter la reconnaissance des permis de conduire spécifiques pour les immigrants. « Parfois, ils ont une autorisation dans leur pays, mais ils ne sont pas reconnus par la SAAQ », dit-il.