Le constructeur de TGV a signé un accord avec l’Arabie saoudite pour des trains à hydrogène et avec les Émirats arabes unis pour y développer un chemin de fer. Siemens et Hitachi présentent également des solutions durables.
L’édition 2022 d’Innotrans, le salon international du rail, qui se déroulera à Berlin (20-23 septembre), est plus que jamais placée sous le signe de la mobilité durable. En témoignent les nombreuses annonces des industriels qui développent tous des solutions pour accompagner la transition énergétique des opérateurs ferroviaires.
Alstom, numéro deux mondial des chemins de fer, a signé mercredi deux protocoles d’accord au Moyen-Orient. Le premier avec Saudi Railway Company (SAR) portait sur le développement d’une solution de train à hydrogène adaptée à l’Arabie Saoudite. C’est la première étape avant de signer la première commande d’hydrogène dans cette région du monde.
Alstom, qui a pris le leadership mondial des trains à hydrogène, a déjà remporté 70 commandes, dont 10 options, avec l’Allemagne, l’Italie et la France et a également signé une lettre d’intention en Grande-Bretagne pour 10 trains à hydrogène. Alstom est également le seul constructeur au monde dont les trains à hydrogène sont en service commercial depuis le 24 août en Allemagne.
Engagement «net zéro» en 2060
« Ce partenariat est une opportunité pour Alstom de développer notre collaboration avec Saudi Arabia Railways et de travailler ensemble pour répondre aux besoins de mobilité du Royaume (..). L’accent mis sur les solutions de mobilité durable, y compris la technologie de l’hydrogène, sera un catalyseur clé pour la diversification et la croissance économiques du Royaume », a déclaré Mama Sougoufara, directrice générale d’Alstom pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord et Turquie (Menat). Le groupe français, présent en Arabie Saoudite depuis 1951, est déjà l’un des principaux fournisseurs de solutions de mobilité durable dans le Royaume. Quant à l’Arabie saoudite, l’Arabie saoudite a annoncé un « engagement net zéro » d’ici 2060, qui est notamment lié à la mise en service de transports propres.
Alstom a signé un deuxième protocole d’accord avec Etihad Rail, basé aux Emirats Arabes Unis (EAU) pour développer le transport ferroviaire aux Emirats Arabes Unis mais aussi dans la région. Ceci dans tous les domaines (exploitation de lignes, maintenance, construction de gares, etc. A voir aussi : Transport vers Paris : dégâts de circulation sur la ligne P du RER As Transilien les lundi et mardi.). Etihad Rail a annoncé d’autres accords avec SNCF International, Progress Rail, fournisseur de produits et services ferroviaires et de transport public, ainsi que la filiale transport de Thales, leader de la signalisation ferroviaire. Enfin, une lettre d’intention a également été signée avec Vinci SA, leader des concessions, de l’énergie et de la construction.
Le «Blues Train» d’Hitachi en service fin 2022
Les concurrents d’Alstom, moins avancés dans l’hydrogène, ont également présenté leurs dernières innovations à Innotrans. L’allemand Siemens Mobility a dévoilé son train à batterie Mireo Plus B, une solution hybride alimentée par des batteries innovantes à faible consommation d’énergie pouvant fonctionner avec ou sans lignes aériennes.
De son côté, le japonais Hitachi Rail, maison mère du constructeur italien Ansaldo, a présenté un train à batterie hybride baptisé « Blues Train » et développé pour Trenitalia, la SNCF italienne. Il promet une réduction de 50 % des émissions de carbone. Sur le même sujet : Hayange. Financement du projet de bus Citézen : les élus pleurent. Ce train, qui devrait entrer en service fin 2022, sera « la première flotte « tri-mode » (NDLR : batteries, électricité et Diesel) à entrer en service commercial en Europe », explique le constructeur japonais. Trenitalia a signé un accord-cadre avec Hitachi Rail qui prévoit la fourniture d’un maximum de 135 trains pour 1,2 milliard d’euros.
