Transport en commun : une possibilité sur la Rive-Nord ?

Bien que les transports publics soient ciblés comme une solution au changement climatique, il y en a peu dans la région. Il est difficile de déterminer qui est l’œuf et qui est la poule entre le manque d’utilisateurs et la taille du territoire qui nécessite une voiture. Serait-il possible d’en rajouter ?

Selon le directeur général d’Environnement Côte-Nord, Sébastien Caron, avec l’appui nécessaire, c’est un projet réaliste.

« C’est tout à fait possible, il faut juste un peu de volonté politique pour le faire », dit-il.

Ce dernier précise que la mise en place de services communs est non seulement faisable, mais importante.

« Il y a forcément un virage à opérer dans les années à venir et il est absolument souhaitable qu’il y ait plus de services de transport en commun », estime M. Caron.

À Sept-Îles, il n’y a que TaxiBus comme transport en commun. Le service compte 200 arrêts dans la ville et coûte entre 3 $ et 5 $. Cependant, vous devez appeler pour demander un trajet et ce n’est pas un service continu. Sinon, il y a l’Interbus, qui circule entre Sept-Îles et Port-Cartier, ainsi que l’Intercar, qui longe la 138.

Les services existants ne sont pas utilisés au maximum de leur capacité. TaxiBus compte près de 2 000 abonnés, mais plus d’une centaine l’utilisent régulièrement.

« Le service est là, c’est aux gens de l’utiliser », affirme Martial Lévesque, président de la Société de transport adapté de Sept-Îles.

La majorité des Nord-Côtiers ont une voiture. La zone est vaste et la fréquence des transports en commun n’est pas assez élevée. Par conséquent, peu de gens choisissent le transport en commun, selon M. Lévesque.

Selon Sébastien Caron, ce serait une bonne idée pour les villes de la Côte-Nord de mettre en place d’autres alternatives à la voiture. Cela permettra de se déplacer aussi bien entre les communes qu’à l’intérieur de celles-ci, tout en réduisant l’impact des transports sur l’environnement.

Des options de transport en commun sont disponibles dans d’autres régions similaires à la Côte-Nord.

Au Bas-Saint-Laurent, le Service de transport adapté et collectif (TAC) effectue des déplacements à l’intérieur et entre les MRC.

Au Lac-Saint-Jean, la plateforme Fairedupouce.ca a été lancée lors de la Semaine du développement durable. Le personnel et les étudiants du Cégep d’Alma pourront utiliser l’application pour le covoiturage.

En Gaspésie, il est possible de se déplacer entre toutes les municipalités à bord d’un minibus, du lundi au vendredi. La Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine facture des tarifs de trois et cinq dollars pour l’embarquement. Il vous permet également d’avoir un abonnement mensuel.