Transports : à Nice, les tickets de bus et de tram vont bientôt augmenter de 20 centimes

En raison de l’inflation, la métropole niçoise doit économiser 25 millions d’euros pour garantir la même offre de transport.

A quelques semaines des fêtes de fin d’année, la Régie Lignes d’Azur (RLA) a annoncé lundi, à son siège de Nice, la hausse des prix des tickets de tram et de bus. L’information qui a été confirmée et détaillée ce mercredi dans le Figaro par l’adjoint au maire chargé de la circulation et le président du syndicat des transports en commun Métropole Gaël Nofri.

A savoir qu’à partir du 1er juillet, une majoration de 20 centimes par billet sera appliquée, ce qui fera passer le billet de 1,50 à 1,70 euros. Pour la collectivité, il s’agit de couvrir les charges, alors que les prix des transports en commun n’ont pas augmenté depuis 2013, malgré l’inflation et l’expansion de l’offre ; en créant les lignes 2 et 3, notamment des tramways, ou en augmentant jusqu’à 20 % le nombre de bus en 2019. « Avec la crise économique, évidemment, l’inflation a commencé. Et nous l’avons toujours absorbé à nos dépens jusqu’à présent, grâce à la subvention d’équilibre, qui était par exemple de 67 millions d’euros en 2021 », rappelle Gaël Nofri.

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Mais aujourd’hui, compte tenu de l’augmentation du prix de l’énergie, de la masse salariale, des intérêts ou encore du prix des contrats avec les prestataires, Metropolis doit économiser 25 millions d’euros pour garantir la même offre de transport. « Cela signifie plus de la moitié des revenus et ce que nous rapporte la portion municipale de la taxe foncière. Ce qui veut dire que s’il fallait activer le levier fiscal pour récupérer ces 25 millions, c’était une hausse d’impôt très importante. Et cela ne nous paraissait pas une situation acceptable », poursuit le délégué aux transports.

« L’idée est d’abord de percer les utilisateurs occasionnels, les visiteurs »

D’abord, d’importantes économies – 9 millions d’euros selon Gaël Nofri – ont donc été réalisées en interne pour éviter des hausses excessives des prix des transports en commun. A partir du 1er janvier 2023, les lignes de tramway 1 et 2 ne fonctionneront plus entre 00h30 et 1h30 en semaine, quand la ligne 3 s’arrêtera à 23h30 avec ses cinq derniers départs depuis Port Lympia. Et les lignes de bus avec effet tram (de 5 à 9) commenceront à circuler à 5h30, et non plus à 5h00. On arrêtera de transporter des bancs », note l’élu. Il reste donc une part d’un peu plus de 15 millions d’euros, qui sera prélevée par les usagers du bus et du tram. « Cette augmentation, nous la lions aux titres individuels en les augmentant de 13 %. Plus de dix ans, ça ne me paraît pas grand chose », soutient Gaël Nofri.

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En revanche, RLA veut multiplier les abonnements avec un prix un peu plus élevé, mais qui reste plus avantageux par rapport à l’achat d’un titre de transport ordinaire. Au prix actuel de 326,50 EUR, le prix de souscription annuel complet sera de 360 ​​EUR. Pour les 18-25 ans, étudiants et apprentis et plus de 65 ans, de 145 à 180 euros. De plus, le billet 10 voyages n’existera plus pour être remplacé par des tarifs réduits 12 voyages lors de l’achat d’une unité. Pour obtenir le coût d’un euro par voyage, vous devrez acheter 50 billets. « L’idée est d’abord de percer les utilisateurs occasionnels, les visiteurs. Il nous paraît tout à fait normal que ceux qui bénéficient temporairement de ces infrastructures apportent une part un peu plus importante dans la métropole touristique, assume l’élu. Dans tous les cas, les transports en commun restent la meilleure solution écologique et économique pour se déplacer.