Transports en commun : en régions, les élus cherchent à freiner la hausse des prix

Les coûts énergétiques sont exorbitants pour les TER et les réseaux des grandes villes. Mais les hausses de prix en 2023, comme en 2022, resteront globalement contenues.

Il n’y a pas qu’en Ile-de-France que les coûts des transports en commun augmentent fortement en raison des prix violents de l’énergie. Pour le fonctionnement des TER ou des bus, trams et autres métros des grandes villes françaises, l’inflation est mordante, même si les conséquences sur les prix ne sont pas si importantes.

Roch Brancour, vice-président (Les Républicains, LR) de la région Pays de la Loire en charge des transports, livre un constat communément partagé : « En 2023, la hausse des coûts liée à l’énergie et la hausse des salaires vont peser sur le budget régional. l’objectif est de maintenir le niveau des offres. Mais face à une telle inflation, cela ne passera pas. En Bourgogne-Franche-Comté, le surcoût total pour les TER est estimé à 80 millions d’euros, soit 23 % de ce que la région doit payer à la SNCF ; en Normandie, il atteint 50 millions. En 2022, la SNCF aura facturé à la région Centre-Val de Loire 37 % de plus qu’en 2021 pour faire fonctionner ses TER. Les métropoles ne sont pas en reste : les transports à Lyon devra absorber une augmentation de 20 millions d’euros, à Marseille ce sera 27 millions de plus en 2023.

Dans ces conditions, certaines régions révisent sensiblement leurs prix. Il n’y aura pas de bouclier tarifaire dans les Pays de la Loire, qui enregistrent une forte hausse (+ 36 %) des transports scolaires pour septembre 2023. Les abonnements TER mensuels subiront une augmentation, tout comme les tickets à l’unité pour les services de bus.