Tous les grands opérateurs sont désormais conscients des difficultés de recrutement, mais ne trouvent pas de solution. Le trafic passagers est désormais impacté.
Publié le 20/09/2022 à 07:27
Mis à jour le 20/09/2022 10:46
Votre train ou bus a été annulé ? C’est peut-être à cause du manque de chauffeurs. La situation reste tendue pour les usagers du bus, du tram et même du train à la rentrée 2022. En effet, de nombreuses perturbations affectent les réseaux de transport de la ville, notamment en Île-de-France, en raison du manque permanent de chauffeurs.
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Le problème : Tous les grands opérateurs connaissent désormais la difficulté de recruter. Ainsi, dans les faits, ce sont 1 029 postes de chauffeurs à pourvoir chez Keolis, l’un des principaux opérateurs de transport public, qui exploite une centaine de réseaux de bus dans toute la France. Et, contrairement aux idées reçues, toutes les grandes villes françaises sont responsables : les réseaux de Lyon, Bordeaux, Lille et Rennes, en effet, couvrent à eux seuls près du quart de ces lacunes.
« Ce problème d’embauche dans les transports est structurel et conjoncturel », a expliqué ce mardi à franceinfo Marie-Ange Debon, présidente de l’Union des transports urbains et ferroviaires (UTP) et PDG de Keolis. « D’abord parce que la rentrée est toujours un moment de grande tension. Sur le plan structurel, nous avons connu de nombreux départs à la retraite avec une pyramide des âges qui ne nous est pas favorable depuis plusieurs mois. » Le PDG de Keolis a ajouté, « il essaie d’attirer de nouveaux profils avec des jeunes et des femmes peu présents dans ces métiers ».
RER C 19 trains de moins par jour
La situation est assez similaire chez Transdev, l’un de ses principaux concurrents, avec 659 chauffeurs portés disparus. Près de la moitié de ces embauches doivent être saisies en région parisienne, mais aussi en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Le secteur n’arrive pas à trouver de solution, notamment avec les intérimaires, aujourd’hui disparus.
La RATP, la grande autorité parisienne, a lancé de vastes campagnes de recrutement, parfois assorties d’avantages financiers, et recherche toujours 800 chauffeurs de bus. Le trafic voyageurs y est également impacté car la RATP n’a pas pu réduire les fréquences sur certaines lignes. Enfin, la SNCF n’est pas non plus épargnée : depuis la rentrée, elle doit chaque jour retirer 19 rames de la ligne C du RER, faute d’une cinquantaine de chauffeurs.
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Ce n’est pas facile quand les transporteurs manquent de chauffeurs. Sur le même sujet : Découvrez les résultats de l’enquête mobilité !. L’UTP prospère en tant que moteur majeur des départs à la retraite massifs, de l’augmentation de l’absentéisme depuis le Covid-19, de la concurrence d’autres secteurs sous pression.
Pourquoi les chauffeurs de bus sont-ils en grève ? La principale revendication des chauffeurs en grève est une augmentation des salaires. Ils disent passer de 1 350 euros net à 1 500 euros net par mois. Le salaire actuel est trop bas par rapport à la difficulté, confirme Oualid Bouachir chauffeur de Sodetrav et représentant de l’entreprise du syndicat CGT.
