Transports publics : Grand Reims sera à nouveau géré par un opérateur privé

154 voix pour, 16 contre et 8 abstentions. Le nouveau mode de gestion des transports en commun du Grand Reims a été choisi jeudi 30 juin par les élus du conseil communal. « Nouveau mode », ce n’est pas vrai, puisque le choix s’est porté sur la délégation de services publics, comme c’était le cas dans l’ancien contrat.

Première différence avec cette nouvelle « concession de service » : il n’y aura plus d’intermédiaire entre le gestionnaire et le Grand Reims, comme c’était le cas au moment du contrat liant l’agglomération à la société Mars.

. « On est sur une autre base », a même dit Catherine Vautrin, présidente du Grand Reims, qui a étudié le modèle des quatre villes pour la choisir : Le Havre, Nice, Metz et Caen.

« Nous avons tiré des leçons, comme la durée d’une concession. Dans toutes ces villes, nous sommes dans 6 ans, ce qui permet une flexibilité, alors que nous sommes dans 30 ans ! Le deuxième élément, la garantie de revenus, c’est dire que l’opérateur s’engage sur le revenu minimum qu’il doit dégager grâce à l’attractivité de l’offre.

Les futurs opérateurs de transports urbains doivent donc s’engager pour que d’ici 2030, 95 % des habitants du Grand Reims soient à 500 mètres des moyens de transport. Aujourd’hui seules 16 des 143 communes de la ville sont desservies par les transports.

Autre différence avec la précédente délégation de service public : le Grand Reims gérera lui-même ses Investissements : « Si nous voulons que nos concitoyens abandonnent leur voiture, les transports doivent être efficaces et confortables. La gestion des Investissements nous permet d’avoir la capacité d’investir. Catherine Vatrin. « Quand on décidera d’acheter un bus, on le fera », a confirmé Patrick Bedek, vice-président de la communauté urbaine en charge des transports. Elle ne sera pas confiée à l’exploitant. »

On rate le bateau, on peut reprendre le contrôle – Léo Tyburce

Ainsi le Grand Reims n’a pas choisi la solution réclamée depuis des mois par le syndicat Citura et les élus de l’opposition : un service public complet, avec un mode de gestion plus direct, sans intermédiaires privés. Léo Tyburce, conseiller de la communauté européenne Ecologie les Verts, a fulminé : « Le transport est le principal problème pour la qualité de l’air, pour la cohésion territoriale, pour les écoles, dans les commerces et les relations communes rurales. Cette gestion à des opérateurs privés qui sont dans une logique marchande. « 

Pour le Président du Grand Reims, il n’est pas question de mettre en place une gestion directe : « Cela veut dire que nous serons seuls pour réfléchir à l’offre et, compte tenu des enjeux et des ambitions en jeu, nous avons besoin de connaissances professionnelles. ».