Tunisie-Une grève pour les salaires paralyse les transports publics à Tunis

TUNIS, 2 janvier (Reuters) – Les services de métro et de bus ont été perturbés lundi dans la capitale tunisienne Tunis, contre une grève des travailleurs de la Société des transports de Tunis (Transtu), une entreprise publique, pour critiquer les retards de paiement de salaires et primes. Selon les médias tunisiens, ces perturbations sont en partie à l’origine de l’appel à l’action lancé par l’Union générale tunisienne des transports (UGTT), qui invitait les travailleurs de Transtu à se rassembler ce lundi pour manifester pour s’asseoir sur la place du gouvernement, Kasbah de Tunis. Il s’agit de la première démonstration de force du puissant syndicat, qui a également appelé les travailleurs du secteur des transports aériens, terrestres et maritimes à se mettre en grève pendant deux jours les 25 et 26 janvier pour critiquer ce qui se dit comme « l’exclusion gouvernementale de entreprises publiques ». Selon Hayat Chamtouri, chargée de communication de Transtu, ce lundi « les syndicats manifestent contre le retard dans le versement des salaires et primes ». « La situation financière du groupe est très difficile », a-t-il précisé. La grève de lundi a suscité la colère de milliers de personnes qui se débattent autour de la capitale et dans le quartier pauvre d’Intilaka, les habitants ont bloqué les routes pour protester contre la grève. « Maintenant on ne trouve plus de lait, ni d’huile ni de sucre, plus de café. Et maintenant on ne trouve plus de bus pour aller travailler. La Tunisie est devenue un enfer insupportable », témoigne Nejia, debout à l’arrêt de bus. Confrontée à de graves problèmes financiers qui pénalisent également les comptes des entreprises publiques, la Tunisie sollicite un prêt de 1,9 milliard de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI) en compensation d’un programme de réformes défavorable. Les protestations politiques augmentent également dans le pays après que le président Ka ïs Saïed a décidé progressivement le plein pouvoir depuis qu’il a été répété en juillet 2021, pour suspendre le Parlement et attaquer les tribunaux. (Reportage par Tarek Amara ; traduction française par Myriam Rivet, édition par Sophie Louet)

TUNIS, 2 janvier (Reuters) – Le trafic du métro et

Le bus a été arrêté lundi dans la capitale tunisienne Tunis,

contre la grève des travailleurs de la Société des transports de

Tunis (Transtu), une entreprise publique, a critiqué le retard

dans le paiement des salaires et primes.

Selon les médias tunisiens, ces entraves font partie de

en raison de l’appel à l’action lancé par le

L’Union Générale Tunisienne des Transports de

travail (UGTT), qui invitait les salariés de Transtu à