Vers une étude de la tarification au kilométrage dans la région de Montréal

Évoquée à plusieurs reprises au cours des dernières années, la perspective d’établir des tarifs kilométriques dans la grande région de Montréal pour accroître la participation des conducteurs au financement du transport en commun fera l’objet d’études au cours des prochains mois. Bien que le gouvernement Legault rejette l’idée d’« alourdir le fardeau fiscal des Québécois ».

Depuis plus de cinq ans, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) connaît une baisse de 0,6 % par année de la taxe sur les carburants, au profit de l’augmentation des véhicules électriques. Cette situation a entraîné une baisse progressive de la contribution des conducteurs au financement des systèmes de transport public, atteignant jusqu’à 5 % ces dernières années. En revanche, la part prise par les communes de cette zone est en augmentation.

Afin d’inverser cette tendance, la CMM énonçait en février 2019, dans un rapport rédigé par la commission des transports, une série de mesures visant à réduire la contribution des conducteurs au financement des transports en commun à environ 8,1 %, d’ici 2028. l’idée de créer un système de tarification sur le réseau routier qui générerait 600 à 800 millions de dollars annuellement à partir de 2028.

Trois ans et demi plus tard, la CMM a annoncé jeudi qu’elle lancera, au début du mois de novembre, un appel d’offres pour trouver un consultant qui réalisera une étude de faisabilité sur l’éventuelle implantation de la tarification au kilométrage dans le grand Montréal. Région. .

« Je peux dire que nous franchissons une autre étape, car l’étude que nous demandons au consultant de faire n’a pas pour but d’expliquer ce que l’on entend par les prix des kilomètres, leurs avantages et leurs faiblesses. On veut juste un consultant pour concevoir une méthode qu’on pourra utiliser à court terme », a expliqué jeudi au Devoir le chef du groupe transport de la CMM, Michel Auclair.

Cette étude portera entre autres sur les modalités applicables au système de tarification au kilométrage, les options technologiques disponibles, la structure du système qui sera implanté ainsi que les impacts financiers, économiques et environnementaux qu’un tel projet ont, ils les ont. Zone métropolitaine..

L’entreprise devra décider quelle offre parmi les conditions étudiées serait la plus importante dans la région de Montréal. Une ventilation des coûts de mise en œuvre et des avantages qu’un tel système apportera sera fournie à CMM. Les plans définitifs que cette étude débutera en janvier pour que ses résultats soient connus en août 2023.

« Une fois [cette étude] rendue publique, nous espérons qu’elle fera participer les décideurs au mouvement concerté et au développement durable en général », a ajouté M. Auclair.