Vidéo – Lutte antivol et antistupéfiants entre Marseille et Aubagne : les « gendarmes » des chemins de fer en mission pour…

Ils ont une quinzaine d’années. Certaines appartiennent au Service interministériel de l’assurance des transports publics (Sistc), d’autres à la Sécurité ferroviaire. Pendant deux heures, ils travailleront ensemble pour calmer les usagers dans le cadre de la semaine de la mobilité.

16h02 au Ter Marseille-Hyères. Le commandant Didier Delacolonge, chef du Sistc, dirige l’opération. Le joueur de 29 ans s’est effondré sur le siège. Lapidé. Pas le siège… Fatigué, c’est le moins qu’on puisse dire, mon garçon ! Pas de carte. La police le fouille : « Avez-vous quelque chose sur vous ? Une boîte de cigarettes. Pas de stupéfiants. Nous vérifions son identité. Nous vérifions également qu’il ne fait pas l’objet de recherches. Rien d’important. Ils lui demanderont simplement de descendre du train.

Station Blancarde, quelques minutes plus tard. Un adolescent de 16 ans a été interpellé. Vêtu de noir, à l’allure un peu maussade, il possède 100 grammes de résine de cannabis. Il a tenté de montrer un sac vide dans son sac pour dire qu’il n’avait rien sur lui, mais la ruse n’a pas fonctionné et le flair des policiers a payé. A la fin, il expliquera qu’il habite Saint-Cyr (Var) et qu’il est venu s’approvisionner dans la commune de Bassens (15e). Un voyage pour rien, une fois. « Acheter en gros lui donne l’illusion qu’il prend moins de risques que d’acheter plusieurs fois », explique l’un des policiers. Un autre de 18 ans a droit à une amende forfaitaire. 200 euros pour 2 grammes chez lui.

« Pour la sécurité des usagers, il est important de voir la police, explique Philippe, brigadier-chef au Sistc. On croise des individus qui possèdent des stupéfiants, mais aussi des armes, des couteaux, des cutters. On trouve de tout. » D’ailleurs, la passagère Tera a l’œil attentif : « Est-ce un rapport de sécurité ferroviaire ?

« On va essayer d’identifier les pickpockets, les voleurs violents, les pickpockets. On a aussi une cellule vidéo qui nous permet de fouiller les images pour retrouver les auteurs », commente le commandant Delacolonge. Le « nez » d’un policier obsédé par les pratiques de vol a beaucoup à voir avec les arrestations et les saisies. Il peut sentir un sac trop large, une capuche qui cache quelque chose, voire même un comportement suggérant que le voyageur a quelque chose à avoir honte. « Et ça correspond souvent ! se confie à l’un de ces policiers.

« On peut aussi fouiller les bagages et réduire la sécurité », poursuit Sébastien, chef adjoint de l’opération sûreté ferroviaire Provence-Alpes. L’objectif est que chacun puisse voyager en toute sérénité. » Au total, il y a 130 agents de sécurité ferroviaire (SNCF) en région Provence-Alpes, dont 40 à Marseille, un lieu connu pour être à risque. Arrivée Aubagne gare à 16h41 Retour à Marseille à 16h55 Les chasseurs de rails sont en alerte permanente. Le rail est leur terrain de jeu.