Vivement lundi : métro | Ardoise.com

« Attention, ne mettez pas les mains sur les portes, vous risquez de serrer trop fort. »

Si vous avez pris le métro parisien au cours des quarante dernières années, c’est la plus grande menace possible dans les transports en commun : être appelé par un lapin rose. Mais depuis quelques mois, la liste des difficultés souterraines s’allonge, avec désormais une dépression nerveuse, une crise de panique avant l’heure du café à la machine et un record mondial d’apnée en milieu non urtique qui menace les usagers. .

Pour dormir la nuit, il faut parfois compter les moutons. En ce moment, pour aller travailler le matin, il faut absolument compter les mètres, encombrés, qu’il faut laisser passer sans pouvoir entrer, de peur de créer une sorte de compression César qui n’aurait pas sa place. dans un musée Sauf peut-être le plus horrible, à côté du rapport annuel sur le budget des transports de Valérie Pécresse.

Si vous voulez mon avis, cette femme venge même 5% des votes qu’elle a obtenus en avril dernier, ruinant probablement la vie de millions de personnes qui n’ont pas toutes voté – c’est le calcul. Et comme il a la flemme de fabriquer des millions de poupées vaudou – même si j’ai l’impression qu’il aurait le temps – il a opté pour une solution plus diablement efficace : réduire le nombre de trains et de bus, tout en augmentant le prix. billet pour les prendre. Enfin, les attendre, surtout.

À moins que Valoche, sans dire à personne de faire une belle surprise à personne, n’ait décidé de transformer la région Île-de-France en un escape game géant, où, en fait, 90 balles par mois, c’est tout ce qu’on peut manger pour avoir cette allure, eh bien c’est à peu près tout. c’est une bonne affaire. Mickey et Obélix peuvent aller se déguiser. Honnêtement, pourquoi faire des montagnes russes si vous ne pouvez avoir que la ligne 8 ?

Nos vies ne semblent pas manquer d’ironie. Il y a deux ans, nous nous plaignions de ne pas pouvoir sortir de la maison et de ne voir personne, et en un clin d’œil à l’échelle du cosmos, la vie nous oblige à quitter la chaleur qui nous bat. cheminée, pour le trouver sortant des aisselles du gars plus grand que nous dans la voiture qui descendra à la même station – non, il n’y a pas besoin d’espérer. Et avant cela, il dira probablement que c’est un coup des wokistes, lui jetant son seuma au visage sans masque.

Avec un même sens de l’ironie, pourtant très proche du sadisme le plus rudimentaire, on se demande si la Vie n’enverrait pas, après tout, une nomination spontanée à la présidence d’Île-de-France. Je pense que ça pourrait être la collaboration de l’année, comme Kanye West, avec tous les gens qui sont encore assez cyniques pour lui offrir un micro.

Malheureusement je dois vous quitter, je dois prendre un bus et l’idéal serait d’arriver à destination avant l’année prochaine. Je ne suis pas pressé, c’est une belle année 2016 comme réflexe, mais après ça va leur coûter un bras et une jambe pour revenir. Ou deux chaussures.