Voyager de nuit : qui s’inquiète le plus pour les Français ?

Depuis les années 1980, la mobilité, notamment de nuit, connaît des bouleversements sociaux majeurs : montée en puissance du travail de nuit, féminisation et généralisation de la conduite, ainsi que désynchronisation des horaires de déplacements du fait de la multiactivité des couples.

Divers travaux notent également la reconfiguration des rythmes sociaux qui tendent à « diurner » la nuit. Ainsi, le sociologue américain Murray Melbin affirme que de plus en plus d’activités ont lieu la nuit, suggérant que :

« La nuit [est] comme une nouvelle frontière dans le sens où l’expansion aux heures sombres serait une continuation de la migration géographique. »