Zones à faibles émissions : une « usine gilet jaune » ?

Philippe Tabarot, sénateur des Alpes-Maritimes, rapporteur pour le budget des transports au Sénat et pour la loi Climat, est intervenu mardi après-midi en tant que porte-parole du groupe Les Républicains dans un débat sur les Zones à faibles émissions (ZFE). Et ce, devant le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion territoriale, Christophe Béchu.

Le sénateur a rappelé que, selon un sondage de Louis Harris, 60 % des Français ne connaissent pas la mesure (1). Mais surtout que 40% des véhicules actuels seront condamnés à être interdits avec sa mise en place. Rappelons qu’il a été instauré le 1er janvier pour les onze plus grandes villes, et il le sera pour les 45 autres au 1er janvier 2025. « Rappelons que plus de 40 000 décès sont liés aux particules fines et que le secteur des transports est le plus important à émerger « , commente Philippe Tabarot.

Selon lui, il faut trouver un juste milieu, un équilibre entre « l’environnementalisme politique et le marché de la peur ». Le sénateur souhaite une approche plus territoriale, plus souple, faisant confiance aux élus locaux. Selon lui, il faut revoir un calendrier trop rapide, trop contraignant. « Les cotes sont discutables, il y a un problème de financement, le déploiement de la recharge électrique et des transports en commun est insuffisant. » Selon le sénateur, les classes moyennes seront les plus touchées par cette mesure, qui concerne principalement le parc automobile le plus ancien.