A Bourges, l’intégration rurale tranquille des migrants

A son arrivée à Bourges, paisible préfecture du département rural du Cher, David, 42 ans, se sentait découragé. Dans l’esprit de ce Guinéen, l’espoir d’une vie meilleure en France passait forcément par une grande ville. Mais, une fois reconnu réfugié, en février 2022, c’est à Bourges, 66 000 habitants, que l’administration lui propose de s’installer.

Il y acquit un logement en HLM. Il a surtout eu accès à une formation de quatre mois de préparateur de commandes et a été recruté en CDI temporaire. Désormais, David se voit faire sa vie à Bourges. « Je me plais ici », dit le quadragénaire, qui espère amener avec lui sa femme et ses deux enfants, restés au pays. Je prends les transports en commun et je vais me promener en bord de mer ou à la campagne, c’est calme. »

L’insertion socioprofessionnelle est le cœur de métier de l’association Le Relais, qui a pris en charge David. Depuis sa création en 1981, elle accompagne toutes sortes de personnes en difficulté. Et depuis 2016 et l’accueil des exilés de Calais, elle s’emploie à loger et à trouver du travail aussi pour les migrants en situation ordinaire, dans le cadre de plusieurs dispositifs nationaux de répartition sur le territoire. Une intégration en douceur, dans un département qui a pourtant donné 47 % des voix à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.