Agglo de Chaumont : 200 000 km d’économies en transports en commun – JHM

Les élus de l’Agglo se sont réunis à Palestre mardi 27 septembre pour voter les différentes délibérations à l’ordre du jour. La redéfinition des lignes de transport public dans la région était la plus importante. Explication.

La question de la mobilité et des transports en commun est l’un des sujets importants de cette rentrée. L’agglomération de Chaumont dispose d’une compétence d’autant plus compliquée à étudier avec cette situation énergétique inflationniste. Ce conseil communautaire de rentrée, qui s’est tenu à Palestre le mardi 27 septembre, a porté sur l’approbation de la nouvelle Délégation de Service Public (DSP) à la mobilité.

La carte et certains horaires des transports en commun et à la demande sur le territoire de l’Agglo ont été repensés avec le leitmotiv : « Chaque kilomètre parcouru doit être utile ». Stéphane Martinelli, président de l’Agglo, expliquait déjà dans son entretien de rentrée (publié dans nos colonnes du 20 septembre, ndlr) que « le scénario de référence proposé est basé sur la sobriété énergétique ». Il l’a répété, encore, devant les élus. Le choix leur a été donné de choisir entre gérer le transport actuel ou agréer cette nouvelle DSP, dont la société Kéolis est le représentant depuis cinq ans.

“Beaucoup de bus roulent à vide”

Le président de l’Agglo comprend que l’ère actuelle veut favoriser la multiplication des transports en commun. Mais compte tenu de la crise énergétique « c’est difficile à imaginer. Nous avons une longue expérience des transports publics et nous savons pour le moment ce qui se passe sur le réseau. Ceci pourrez vous intéresser : Grève SNCF : quel trafic prévu ce mercredi dans les transports en commun d’Ile-de-France ?. De nombreux bus roulent à vide. Cependant, développer le réseau augmenterait l’inefficacité et n’aurait donc aucun intérêt.

Le transport sur l’Agglo a coûté au total 3,5 millions d’euros. Avec un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros, elles représentent au final un déficit net de 1,6 million d’euros. La nouvelle conception des lignes de transport a permis de repenser les 800.000 km parcourus chaque année sur le réseau et de les réduire à 600.000 km, « sans réduire la desserte actuelle », précise Stéphane Martinelli. Avec cela, il veut économiser près d’un million d’euros et éventuellement voir le chiffre d’affaires augmenter à 2,5 millions d’euros.

Il y a quelques arrêts à Chaumont, comme Lafayette ou celui devant le Lycée Decomble. « Si nous voulons que chaque kilomètre soit utile, nous devons le faire », a déclaré le président. Chaque quartier est desservi avec une attention particulière aux horaires du Cavalier et de la Rochette. Le centre-ville reste facilement accessible et l’hôpital et le quartier du Moulin-Neuf n’ont pas été oubliés. Les deux lignes qui suivent respectivement la liaison Sud-Nord et empruntent respectivement l’avenue de la République et la rue du Val-Barizien, sont conservées, mais légèrement modifiées.

Du côté des zones plus rurales, les lignes entre Chaumont et Colombey, Nogent et Froncles ont également été réduites, ainsi que la fréquence de leurs déplacements. Ces deux derniers seront desservis par des transports à la demande qui seront un peu plus encadrés pour limiter le détournement de trajets inutiles. L’objectif est également de toucher un autre public d’usagers que les « prisonniers », c’est-à-dire ceux qui ne peuvent pas se déplacer par leurs propres moyens (scolaires, sans permis ou personnes âgées). Stéphane Martinelli demande : « La ligne Colombey-Chaumont fait jusqu’à 54 allers-retours sur six jours de la semaine. Je pense qu’il est tout à fait possible d’offrir le même service, de la même qualité, avec 18 vols aller-retour. »

Cette nouvelle carte mettant en évidence les 3 lignes urbaines et les deux lignes interurbaines n’est pas encore finalisée. La communauté veut garder la flexibilité d’ajuster certains aspects. La suppression de l’arrêt à Decomble a fait l’objet de quelques commentaires. Ceux-ci seront présentés dans notre édition de demain ; D’autres discussions ont également été abordées.

Des aides pour l’enseignement supérieur

Hormis le sujet important de cette nouvelle DSP du service Mobilité, tant le conseil d’agglomération de rentrée que l’agenda sont restés assez classiques, avec les sujets habituels de rentrée. Il s’agissait donc de l’octroi de diverses subventions, notamment pour l’enseignement supérieur. Nogentech reçoit un soutien de 8 000 euros pour un programme de recherche et d’innovation, et l’Université de Reims Champagne-Ardenne reçoit un soutien de 3 500 euros pour la licence professionnelle « Bois et Ameublement – Spécialité Création Design Cadre de Vie ». Cette subvention fait suite à la signature de la convention de coopération entre l’URCA et l’Agglo sur cette licence, qui est ainsi pérennisée au Lycée Charles-de-Gaulle. Enfin, une entente a été discutée pour la mise à disposition d’un bâtiment dans l’ancienne école secondaire Bouchardon Nord pour le Campus Connecté. En écho aux travaux de la médiathèque, où se trouvait l’e-campus, la ville de Chaumont a proposé l’ancien lycée, car ce lieu est destiné à devenir un pôle d’enseignement supérieur.

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