Bordeaux Métropole : Keolis favori pour les transports publics jusqu’en 2030

Keolis devrait remporter la prochaine délégation des transports publics à Bordeaux, qui court de 2023 à fin 2030 – crédit TOMA, Richard Nourry

Keolis, qui gère les transports publics de Bordeaux Métropole depuis 2009, a été préféré à Transdev pour la prochaine délégation de service public, qui s’étendra de 2023 à 2030. Le contrat, qui reste soumis au vote du Conseil métropolitain, porte sur une montant record de 2,2 milliards d’euros. Il prévoit notamment le développement des réseaux de tramway et de bus, le renforcement des navettes fluviales et la création de nouvelles offres de transport à la demande.

Ils étaient quatre au départ, puis deux dans les phases finales, et c’est finalement Keolis qui sera proposé au vote du conseil de Bordeaux Métropole, le 8 juillet, pour assurer le fonctionnement du réseau de transport en commun TBM de 2023 à 2030. L’offre de l’opérateur historique, présent à Bordeaux depuis 2009 et renouvelé en 2014, a été préférée à celle de Transdev. « Nous avons reçu deux offres de grande qualité, très proches, qui ont fait l’objet de trois tours consécutifs entre octobre 2021 et mars 2022 », a expliqué Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole en fin d’après-midi jeudi, avant de révéler le nom de la lauréat. , dont le dossier sera soumis au vote du conseil métropolitain lors de la prochaine session plénière du 8 juillet.

Une DSP à 2,2 milliards d’euros

Une DSP à 2,2 milliards d’euros

Le contrat dans son ensemble représente une enveloppe de 2,2 milliards d’euros, répartie sur les huit années de la délégation de la délégation de service public (DSP), financée aux deux tiers par la métropole, le reste provenant des recettes liées à l’exploitation (plus de 80 millions euros par an). « C’est le plus gros contrat jamais signé par Metropolis », rappelle Alain Anziani, en prenant soin de rappeler qu’il s’inscrit dans les grandes lignes budgétaires déjà votées. Voir l’article : Comment obtenir une ADS ?. « Donc, cela n’aura aucun impact sur les autres dépenses. »

Le précédent DSP (pour la période 2014-2022) représentait un budget total de 1,7 milliard d’euros. Pourquoi une telle augmentation ? En particulier, la nouvelle DSP proposée par Keolis prévoit la création d’aiguillages permettant aux trains de passer des voies de la ligne C à celle de la ligne A. Prévus pour 2025, ces « échangeurs » permettront, par exemple, de relier directement le rive droite à la gare Saint-Jean et gare Saint-Jean à l’aéroport, mais aussi Floirac à Blanquefort, créant ainsi, de manière semi-artificielle, deux nouvelles lignes de tramway, surnommées E et F. allant ainsi directement de Bègles à l’aéroport en 45 minutes », explique Alain Anziani. Le réseau de tramway devrait également bénéficier d’une amélioration des fréquences, avec pour objectif d’atteindre un passage toutes les 2 min 30 sur la partie centrale du réseau.

Keolis promet également une amélioration de la desserte en bus, avec un objectif de fréquence inférieure à 10 minutes pour 50 % de la population métropolitaine, et inférieure à 15 minutes pour 84 % des habitants. Pour cela, l’opérateur doit à la fois optimiser son réseau existant et créer de nouvelles lignes radiales et périphériques, à commencer par les premières lignes de bus express (bus de service à haut niveau), dont les travaux ont déjà commencé. Enfin, elle s’engage à relier davantage son réseau à celui des gares métropolitaines du RER, afin de favoriser l’intermodalité en diluant les points de congestion qui pénalisent le fonctionnement et le confort des transports en commun aux heures de pointe. .

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Navettes fluviales, vélo et transports à la demande

La nouvelle DSP devrait également entraîner le doublement des liaisons entre les deux rives opérées par les navettes fluviales Bat3. En termes de mobilité douce, il s’agit de la densification des stations de vélos en libre-service le long du périmètre intra-contournement – ainsi que la fermeture de certaines stations extra-contournement, et l’installation de vélos électriques en mode free floating.

Il comprend également une offre de transport à la demande, notamment pour les personnes à mobilité réduite, dont les détails n’ont pas encore été rendus publics. Le téléphérique voulu par l’exécutif métropolitain échappe en revanche au champ d’application de la DSP. Sur le même sujet : Est-il toujours rentable de faire VTC ?. Enfin, le dossier Keolis contient des engagements fermes en matière de RSE, avec le maintien des accords sociaux conclus lors de la précédente délégation, et l’objectif de réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.

« La désaturation du tramway, la création de nouvelles lignes radiales, le développement de la mobilité douce, tous ces éléments sont complémentaires et constitueront une excellente DSP pour les huit années à venir », s’est félicitée Béatrice de François, vice-présidente de la responsable métropole le jeudi transports en commun. Cependant, la mise en œuvre de ces différents aménagements ne sera pas un long fleuve tranquille, car il s’agira d’adapter l’ensemble du réseau, des infrastructures à la gestion de la flotte. « C’est un vrai challenge, mais Keolis nous dit qu’ils peuvent le faire », tient à rassurer Alain Anziani.

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