Gratuité des transports scolaires : Les ministres concernés examinent la faisabilité de la mesure

poster jusqu’au / 23 août 2022

Deux semaines avant la rentrée scolaire, les ministres de l’Éducation nationale et des Transports se sont réunis pour étudier la faisabilité de la mesure de gratuité des transports prise par Ali Bongo. Si plusieurs interrogations subsistent encore, ils ont souhaité déterminer ensemble les modalités pratiques de mise en œuvre de cette mesure.

Brice Constant Paillat, Camelia Ntoutoume et leurs collaborateurs lors de la rencontre du 22 août. © D.R.

Lors de son allocution à la Nation à la veille du 17 août, le président gabonais a annoncé « le retour de la gratuité des transports scolaires dans les prochaines semaines ». Deux semaines avant la rentrée, les ministres de l’Éducation nationale et des Transports se sont réunis pour déterminer ensemble les modalités pratiques de mise en œuvre de cette mesure. « Il s’agissait à l’approche de la rentrée imminente, de regarder ensemble ce qui peut être fait techniquement, quelles sont les limites de fonctionnement, quel est le niveau de population de l’école et donc le nombre d’élèves à transporter, quelle sont les différents coûts qui seront générés et générés par cette mesure », a déclaré Brice Constant Paillat, le ministre des Transports.

Si sa collègue de l’Éducation nationale, Camelia Ntoutoume Leclercq, a précisé qu’il fallait définir les lignes, le nombre d’établissements concernés et surtout toucher tout Grand-Libreville, elle a indiqué que l’idée est qu’il y ait un déploiement progressif au sein le pays. « Nous allons mettre en place un cadre de concertation permanente. « Nous déterminerons la périodicité pour faire en sorte que du début de l’année scolaire à sa fin, il n’y ait pas de rupture dans l’exploitation et que nos enfants soient transportés gratuitement et en toute sécurité », a précisé Brice Constant Paillat. Selon Camelia Ntoutoume Leclercq, le bénéfice de cette gratuité sera conditionné par la présentation d’une carte de transport scolaire.

« Il faut mettre en place une carte de transport scolaire pour éviter les intrusions dans le bus, pour éviter les dégâts, pour éviter le phénomène des cascadeurs », a-t-elle expliqué, soulignant qu’il faudra aussi qu’il y ait du personnel d’encadrement des deux sociétés de transport et le ministère de l’Éducation nationale. L’idée, a-t-elle dit, est de « protéger ces bus et aussi de protéger la vie de nos enfants qui seront transportés ». Si depuis le Covid-19, les étudiants sont transportés gratuitement par les bus de la société Trans’Urb qui assurent en même temps la gratuité des transports en commun, certains se sont demandés autour de quoi exactement ces transports sont gratuits annoncés par Ali Bongo.

Force est de constater qu’avec la rencontre des deux ministres à laquelle ont pris part les dirigeants de la Société gabonaise des transports (Sogatra), Trans-Akanda et Trans’Urb, les deux membres du gouvernement ont annulé l’idée de création. d’une entreprise dédiée exclusivement au transport scolaire. Qu’à cela ne tienne, l’opinion publique se demande encore si les élèves du primaire seront aussi transportés gratuitement.