Créée en 1959 et présidée par Jörg Schröttner, l’Organisation internationale du transport par câble (OITAF), continue de jouer un rôle de premier plan dans ce secteur, comme en témoigne sa présentation remarquée sur la sécurité lors du salon Mountain Planet en avril dernier, à Alpexpo Grenoble.
Sur quels sujets l’OITAF travaille-t-elle actuellement ? A voir aussi : Journée noire en Côte d’Ivoire : 37 morts dans deux accidents de la circulation lundi.
J. S. : Nous travaillons toujours selon les normes des constructions anciennes. Dans certains pays, ces valeurs sont très élevées, dans d’autres très faibles. En Autriche, certains systèmes de câble ont commencé en 1920 ! Nous élaborons des recommandations pour fournir les conditions les plus sûres pour ce type d’ascenseur. La question environnementale, qui pourrait empêcher certains projets, est également sur la table. Enfin, le câble de la ville est toujours un problème pour nous. Dans d’autres pays, comme l’Allemagne, il est parfois difficile de les compléter en peu de temps, car la loi est très contraignante.
Quels sont les enjeux soulevés par la ligne de la ville ?
J. S. : On voit beaucoup de projets en milieu urbain. Même si la capacité de transport par câble est limitée, les téléports ne remplaceront pas le métro ou le tramway, mais dans de nombreux cas, ils sont la bonne solution en tant que moyens complémentaires, dans les zones urbaines. Il faut noter que le coût de construction d’infrastructures câblées est généralement dix fois moins cher que les transports publics souterrains. Cependant, les normes doivent encore s’adapter au nouvel environnement, avec des immeubles, des maisons, des routes à proximité… Le besoin de sécurité y est très important ! Ces réalisations sont très différentes de celles construites en zone montagneuse, et sont plus compliquées à mettre en œuvre dans un laps de temps court. De plus, ces projets peuvent se heurter à l’opposition de la population, même si elle est souvent satisfaite de la mise en œuvre.
