L’inflation bat des records historiques en Turquie et les prix du carburant montent en flèche. À Istanbul, de nombreuses personnes qui ne peuvent pas payer le carburant abandonnent leur voiture au profit des transports en commun et d’autres moyens de transport.
En Turquie, l’inflation a atteint 80,2% en août en comparaison annuelle. La hausse des prix dans le secteur des transports a bondi à + 117 %. Depuis un an et demi, le prix de l’essence a triplé dans le pays. « Avant, ça augmentait toutes les semaines. Maintenant, c’est toutes les 24 heures ! », s’énerve Bülent, un chauffeur de taxi d’Istanbul, au micro de l’émission RTS Tout un monde.
« Quand je vais à la station-service, je ne mets plus que quelques litres d’essence à la fois. J’essaie de rouler moins, je n’ai plus les moyens. Le carburant est devenu un luxe », ajoute-t -elles ou ils.
L’État turc impose plus de 25 % de taxe sur chaque litre d’essence. Et ce taux a augmenté ces derniers mois. Le prix du carburant évolue en fonction de celui du pétrole, dont les importations couvrent plus de 90 % des besoins du pays, et du cours de la livre turque face au dollar, qui s’est effondré depuis un an en raison des choix monétaires du gouvernement.
Les transports publics et la mobilité douce privilégiés
Le ravitaillement en carburant étant devenu trop cher, de plus en plus de Turcs apprennent à vivre sans voiture, qu’ils sont contraints d’abandonner, et préfèrent les transports en commun ou à pied. Dans une enquête Ipsos publiée fin juillet, neuf automobilistes sur dix déclarent avoir moins utilisé leur véhicule ces derniers temps en raison de la hausse du prix du carburant. Lire aussi : Grèves : le métro de Londres pratiquement à l’arrêt. Plus de sept sur dix déclarent désormais se rendre au travail en transports en commun, alors qu’auparavant ils prenaient la voiture.
A Istanbul, les statistiques de la mairie confirment la tendance des sondages. Entre juin 2021 et mai 2022, le nombre de passagers dans les transports d’Istanbul – y compris les bus, les tramways, les bateaux et les métros – a augmenté de 67 %. Les habitants d’Istanbul privilégient donc les transports municipaux, moins chers que la voiture, même si leur propre coût a augmenté de 36 % en 2022.
Une vue aérienne du pont Fatih Sultan Mehmet, qui relie les continents européen et asiatique sur le détroit du Bosphore, à Istanbul. [Serhat Cagdas / Agence Anadolu – AFP] L’explosion des prix du carburant et l’inflation généralisée poussent également certains Turcs à vendre leur voiture, voire, pour une petite partie, à renoncer à toute forme de véhicule à moteur.
« Tout devenait trop cher, je n’en pouvais plus, alors j’ai vendu ma voiture et acheté un vélo », raconte Adem, un technicien vétérinaire, qui fait désormais 1h30 de vélo par jour entre son domicile et son travail. « Si je voyageais encore en voiture, ça me coûterait 2000 £ par mois rien que pour l’essence. Alors qu’ici c’est gratuit ! »
Un réseau encore peu développé
La plupart des experts du pays restent toutefois prudents quant à l’ampleur des changements en cours et à leur durabilité. Orhan Demir, récemment ancien secrétaire général adjoint chargé des transports à la mairie d’Istanbul, reconnaît une augmentation temporaire de l’intérêt des Turcs pour les transports publics. Ceci pourrez vous intéresser : Ile-de-France : les transports en commun plus que jamais dans une impasse financière. Mais selon lui, la voiture a encore de beaux jours devant elle.
« A Istanbul, il y a 200 voitures pour mille habitants, contre 500 ou 600 dans des villes comme Paris, Berlin ou Londres. On peut donc supposer qu’Istanbul n’a pas atteint son ratio maximum », estime-t-il. Et d’ajouter : « L’augmentation du prix des carburants a peut-être eu pour effet de contrecarrer l’habitude quotidienne de la voiture et de favoriser l’utilisation des transports en commun, mais pour que l’effet soit durable, il faut que le réseau de transport suive, tant en nombre de véhicules et en intégration ».
Pourtant, le réseau de transports en commun de cette mégalopole d’au moins 16 millions d’habitants est encore insuffisant et mal organisé. « A quelques exceptions près, on arrive toujours plus vite à destination en voiture qu’en transports en commun. Le coût d’un trajet n’est pas qu’une question de prix, mais aussi de temps. Cela dépend de qui chacun choisit son mode de transport » , souligne Orhan Demir.
Dans ce contexte, les municipalités turques doivent faire face aux obstacles posés par le pouvoir central, alors que l’inflation pèse déjà sur le budget des municipalités. A Istanbul, par exemple, le maire attend depuis neuf mois que le gouvernement accepte un crédit de 75 millions d’euros de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement du réseau.
Quelles sont les 3 causes de l’inflation ?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’inflation actuelle : une distorsion entre l’offre et la demande, la guerre en Ukraine, le reconfinement en Chine, les délocalisations ou encore la transformation énergétique. Ceci pourrez vous intéresser : Quel est le kilométrage maximum pour une moto ?.
Quelles sont les causes de l’inflation ? Causes de l’inflation Un phénomène inflationniste peut être causé par une augmentation de la demande de biens ou de services, mais l’offre n’augmente pas. L’exemple le plus frappant est peut-être l’inflation des prix des maisons.
Qu’est-ce que l’inflation et quelle est son origine ?
Inflation due à un excès de masse monétaire Dans ce cas, la cause de l’inflation est un excès de masse monétaire créé par les banques commerciales ou par le financement par la banque centrale du déficit public. Cette dernière est donc alimentée par l’excès de demande et la dépréciation du taux de change.
Quels sont les conséquence de l’inflation ?
En cas de baisse des prix de l’immobilier, les locataires également touchés par l’inflation se retrouveront appauvris et pourraient donc vouloir augmenter le montant des loyers, ce qui représenterait également une perte de pouvoir d’achat pour les ménages locataires.
Quel est le but de l’inflation ?
Une inflation modérée contribue donc à assurer l’équilibre entre le niveau d’épargne et le niveau d’investissement sans lequel les taux d’intérêt auraient tendance à augmenter, limitant ainsi les projets d’investissement des entreprises.
Quel est le principal effet de l’inflation sur l’économie ? Par conséquent, une augmentation régulière et modérée du niveau général des prix entraînera une augmentation des salaires. Cette augmentation peut être un facteur de croissance économique. Cela aura pour effet de pousser les entreprises à anticiper et à investir. Et les familles auront tendance à investir leur argent.
Pourquoi il faut de l’inflation ?
Il existe un moyen efficace de ne pas rembourser ses dettes sans faire faillite : l’inflation. Lorsque les prix augmentent, tous les revenus, les salaires, les recettes fiscales de l’État augmentent également. L’inflation permet donc d’améliorer les capacités de remboursement du débiteur.
Quels sont les effets positifs de l’inflation ?
Si l’inflation a toujours des effets négatifs à long terme, elle peut avoir des effets positifs à court terme. • Les effets positifs : – réduit l’endettement des débiteurs (par exemple celui qui a emprunté pour acheter une maison). – profite à ceux qui bénéficient d’un revenu indexé sur l’inflation.
Quels sont les avantages et les inconvénients de l’inflation ?
Une inflation trop élevée peut aussi entraîner une forte hausse des salaires, ce qui réduit la compétitivité des entreprises et du pays », précise notre source. Mais une inflation modérée (de 2 % à 5 %, c’est actuellement le cas dans le monde) reste bénéfique et est facilement contrôlable.
Quel rapport entre l’indice des prix à la consommation et le taux d’inflation ?
L’indice (105 par exemple) permet de mesurer l’inflation (ou la déflation en cas de baisse des prix) sur une période (ici + 5% de hausse des prix) et donc l’évolution de la valeur de la monnaie (la valeur de l’argent diminue quand les prix montent).
Quel est le taux d’inflation ? Une hausse généralisée des prix On parle d’inflation lorsque les prix augmentent globalement, et pas seulement les prix de certains biens et services. Lorsque c’est le cas, au fil du temps, chaque euro permet d’acheter moins de produits. En d’autres termes, l’inflation érode progressivement la valeur de la monnaie.
Quelle différence Existe-t-il entre l’indice des prix à la consommation et l’indice santé ?
A partir de l’indice des prix à la consommation, qui tient compte de l’évolution des prix de tous les biens et services, on obtient un autre indice, à savoir l’indice santé. Ce chiffre ne tient pas compte du prix du tabac, des boissons alcoolisées, de l’essence et du diesel.
Quel indice permet de mesurer l’inflation ?
L’indice des prix à la consommation (IPC) est l’outil utilisé pour mesurer l’inflation. Il permet d’estimer, entre deux périodes déterminées, la variation moyenne des prix des produits consommés par les ménages. C’est une mesure synthétique de l’évolution des prix des produits, à qualité constante.
Comment interpréter l’indice de prix à la consommation ?
L’indice des prix à la consommation (IPC) mesure l’évolution générale des prix des biens et services que nous consommons. On parle d’inflation lorsque les prix montent (lorsque l’indice est supérieur à 100), et de déflation lorsqu’ils diminuent (lorsque l’indice est inférieur à 100).
Quelle inflation en mars 2022 ?
D’ici un an, selon l’estimation provisoire réalisée à la fin du mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,5 % en mars 2022, après 3,6 % le mois précédent.
Quel sera le taux d’inflation en 2022 ? D’ici un an, selon l’estimation provisoire réalisée à la fin du mois, les prix à la consommation augmenteraient de 4,8 % en avril 2022, après 4,5 % le mois précédent.
Quel est le taux d’inflation actuel ?
Remarque : variation annuelle. Lecture : en 2021 le taux d’inflation est de 1,6 %. Cadre : France hors Mayotte, toutes familles. Source : Insee, indices des prix à la consommation.
Où en est l’inflation en France ?
L’inflation sous-jacente a augmenté en glissement annuel, à 4,3 % en juillet, contre 3,7 % en juin, en raison d’une hausse mensuelle de 0,8 %. L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a augmenté de 0,3 % en un mois, après 0,9 % le mois précédent ; en un an, il a augmenté de 6,8 %, après 6,5 % en juin.
