Possibilité de lever des fonds à 1 000 ariary dans la capitale (…)

Le coût des transports en commun dans la capitale peut augmenter jusqu’à 1 000 ariary, selon les déclarations de l’Union des coopératives de transport urbain (UCTU). Une option évoquée lors d’une réunion avec une quarantaine de transporteurs en début de semaine, explique Jean-Louis Émile Rakotomalala, vice-président de cette association de coopératives. Une hausse de 100%, qui se conjuguerait avec la possible hausse du prix des carburants prévue en juillet prochain.

Cette augmentation peut prendre effet à partir du 5 juillet, annonce l’UCTU.

En attendant, l’UCTU attend une rencontre avec les autorités, notamment le ministère des Transports et la mairie d’Antananarivo. Ces derniers auraient déjà fait savoir aux transporteurs qu’ils comptaient les convoquer sur le sujet dans les plus brefs délais. L’officialisation de l’augmentation doit intervenir à l’issue de cette réunion, précise Jean-Louis Emile Rakotomalala.

Bien que non encore officielle, cette déclaration n’a pas manqué de soulever un tollé. Conjuguée au coût de la vie quotidien élevé et à la baisse du pouvoir d’achat de la majorité des Malgaches, une telle augmentation mettra davantage de pression et de difficultés sur les ménages déjà fragilisés par les conséquences du Covid-19 et des catastrophes naturelles. La dernière augmentation des frais de transport dans la capitale remonte à août 2018 avec un taux d’augmentation de 25%.

Cette prévision d’une augmentation de 100% du coût des transports en commun est le résultat de la tension qu’entretiennent l’Etat et les compagnies pétrolières quant au rythme d’augmentation du prix des produits pétroliers à la pompe, qu’Andry Rajoelina a déjà annoncé. en avril. En l’absence de communiqué officiel du gouvernement, les spéculations vont bon train et des informations jugées confidentielles fuient, comme cette demande des compagnies pétrolières de porter l’essence à 9 000 ariary le litre. Les compagnies aériennes, quant à elles, espèrent faire pression sur le gouvernement en demandant comme avant des subventions. Pour rappel, entre novembre 2016 et avril 2017, les compagnies aériennes urbaines et suburbaines de quelques villes ont reçu une indemnisation de 12 milliards d’Ariary.