Pourquoi Bordeaux Métropole choisit-elle de garder Kéolis en charge des transports publics en 2023 ?

Keolis ou Transdev ? Transdev ou Keolis ? Les élus de Bordeaux Métropole ont tranché le 9 juin. Le choix « difficile entre deux candidats très motivés et deux offres notables », selon les mots d’Alain Anziani, le maire de Mérignac et président de la métropole, qui doit encore être entériné par le conseil le 8 juillet. Kéolis, aux commandes depuis 2009, reviendra à partir de 2023 et pour encore huit ans sur le réseau TBM. Pour plusieurs raisons.

« Désaturer le tramway »

"Désaturer le tramway"

Alain Anziani explique que Kéolis a été déterminant dans ses propositions pour « désaturer » le tramway (qui représente 60% des trajets sur le réseau TBM). La filiale de la SNCF proposera deux nouvelles lignes longue durée, ou plutôt, de pouvoir aller directement de la gare St Jean de Bordeaux à l’aéroport de Mérignac en 45 minutes. Le second permettra de rouler Floirac-Blanquefort sans avoir à changer de train dans les deux cas grâce à l’installation de nouveaux aiguillages (sans construire de nouvelles voies) à l’arrêt « Porte de Bourgogne ». Les travaux devraient démarrer en 2023 pour une mise en service en 2025.

Augmenter les fréquences des bus et des trams

Autre engagement clé : Réduire le passage entre deux rames de tramway à 2,5 minutes en cœur de réseau (sur 25 % des trajets). Le tarif, qui doit également être accéléré pour les bus, avec un maximum de 10 minutes entre 2 passagers, pour 50% de la population et un maximum de 15 minutes pour 85% de la population desservie. Sur le même sujet : Metz. Faute de chauffeurs, le réseau Le Met a réduit le nombre de bus.

Troisième argument en faveur de la continuité : améliorer le RER dans la capitale avec une assurance pour relier toutes les gares concernées. Kéolis, qui s’engage également à doubler l’offre BatCub sur la Garonne entre la rive droite et la rive gauche, et à mettre en place un service de transport à la demande.

« Le plus gros contrat jamais conclu »

Le contrat porte sur 2,2 milliards d’euros, soit 500 millions de plus que le précédent. « Le plus grand marché qui ait jamais existé après la CUB ou Bordeaux Métropole. Nous mettons tout en œuvre pour essayer de résoudre le problème de la mobilité », a expliqué Alain Anziani. Pour rappel, TBM représente aujourd’hui 120 millions de déplacements par an. C’était 171 millions avant la pandémie.