Mercredi nous évoquions la galère des élèves du lycée spécialisé de Saint-Mard privés du ramassage scolaire. En matière de transports publics, la province de Luxembourg est plus en retard qu’en avance.
« Il y a des élèves que je n’ai pas vus depuis la rentrée. C’est la phrase du directeur d’une école spécialisée du sud de notre province. Depuis la rentrée, il n’y a plus de ligne directe de bus. Pour se rendre à l’école. Deux solutions ? Soit les parents parviennent à adapter leur « routine » quotidienne et prennent en charge les déplacements. Soit les enfants en situation de handicap prennent une heure et demie de bus. Une situation scandaleuse qui serait tout sauf unique si l’on en croyait le nombre de témoignages reçus de lecteurs suite à la publication de cet article.
L’excuse officielle ? Manque de chauffeurs. Pour l’anecdote, récemment, Georges Gilkinet, ministre écologiste de la mobilité, s’était rendu en province de Luxembourg pour faire le point sur les travaux de la ligne Arlon-Bruxelles. Un trajet effectué… en voiture ! La faute aux travaux et au manque de solutions alternatives…
A l’heure où nous poussons les gens à abandonner leur voiture, nous continuons à supprimer les files d’attente. Au niveau ferroviaire, et si les travaux avancent « bien » plutôt que d’avancer au rythme d’un sénateur, on nous promet un « alléluia » pour 2027. Avec des investissements pharaoniques, il ne faudra que deux heures pour relier Arlon à Bruxelles, soit trente minutes de plus que le temps de trajet Bruxelles-Paris actuel ! En pleine crise écologique et de pouvoir d’achat, les transports en commun seraient encore la solution idéale pour notre avenir comme pour notre présent car ils nous permettraient de mener une vie meilleure. Malheureusement, que vous habitiez au village ou dans un village de province, vous ramez pour aller d’un point A à un point B.
