A Chaumont, le manque de chauffeurs de bus n’affectera pas la rentrée – JHM

Une pénurie de chauffeurs affecte le secteur des transports publics. A quelques jours de la rentrée, la question du ramassage des enfants est préoccupante. Sur Chaumont, la situation est fragile, mais le service sera assuré sans problème.

Y aura-t-il suffisamment de chauffeurs de bus pour la rentrée ? Alors que la profession fait face à un grave manque d’effectifs à travers la France, le rassemblement des étudiants et le service qui sera assuré le jour J et les suivants, inquiètent. Cependant, à Chaumont, les sociétés de transports en commun doivent être assurées. Que ce soit Keolis ou Fabian, ils pourront assurer un service de ramassage scolaire.

« C’est difficile en ce moment. Le contexte est très tendu. Nous avons la chance de pouvoir réaliser correctement les prestations, mais nous sommes dans une extrême fragilité. Si l’un des chauffeurs fait une pause dans son travail, le service peut se détériorer rapidement », explique Philippe Urli, directeur de Keolis. Pour être parfaitement confortable, il lui manque six conducteurs. La situation est plus précaire puisque ces entreprises ont un besoin permanent de chauffeurs pour que les transports en commun soient optimaux en journée comme en semaine.

Un problème générationnel

Chez Fabian, « on est confronté au même problème », estime Bertrand Moquin, le réalisateur. « A Chaumont, notre activité de ramassage scolaire est relativement légère puisque seuls sept véhicules de l’ensemble de notre flotte sont destinés à ce service ».

Leur activité de transport scolaire se concentre sur les enfants handicapés. L’entreprise est commanditée par le Conseil Départemental. A voir aussi : Toulouse : 10 demandes d’organismes pour améliorer les transports et lutter contre le réchauffement climatique. D’autre part, il assure d’autres transports pour les écoles du Grand Est. Bertrand Moquin précise : « Nous avons quelques pilotes en réserve, mais nous n’avons pas non plus pléthore de remplaçants ».

Il est difficile de trouver une véritable explication à ce manque de pilotes. Si Philippe Urli considère qu’il s’agit d’un problème d’attraction, Bertrand Moquin y voit un problème générationnel.

Selon lui, une grande majorité des chauffeurs de bus étaient sortis de l’armée ou de la gendarmerie qui, une fois à la retraite, se sont tournés vers le secteur des transports publics pour chercher une retraite complémentaire. Les jeunes hommes ont trouvé du travail comme chauffeurs d’autobus à la fin de leur service militaire. « Plusieurs personnes sont sorties avec la permission. Jusqu’en 1996 et la fin du service militaire, nous n’avions aucune difficulté à recruter, contrairement à aujourd’hui », raconte-t-il.

Ceci pourrez vous intéresser :
Trains, transports en commun, circulation… Comment se déplacer dans l’agglomération ce samedi…

le métier de conducteurs peu attractif

Les deux réalisateurs reconnaissent cependant le travail peu glorieux du chauffeur de bus. Ceci pourrez vous intéresser : A la rentrée 2022, l’Espagne va rendre gratuits certains billets de train pour détourner les citoyens de la voiture.. Philippe Urli énumère les « horaires contraignants, la ponctualité, les responsabilités pour gérer les enfants, faire preuve de patience et de maîtrise de soi ».

Son homologue précise que, pour une grande partie de la population active, les chauffeurs ne travaillent que 20 à 25 heures par semaine. Il ajoute : « Plusieurs solutions peuvent être trouvées pour proposer un équivalent temps plein, comme par exemple la mixité des différents métiers en interne. Un chauffeur peut être en charge de la collecte scolaire le matin et le soir et se positionner sur l’entretien des véhicules en journée. C’est un exemple,

« Pourtant, c’est un métier sûr qu’on trouve absolument partout », ajoute le directeur de Keolis. « C’est aussi à long terme, car il y a toujours des enfants à amener à l’école. Il n’y a pas de chômage dans notre secteur et paradoxalement, nous ne pouvons pas recruter. »

De plus, le métier ne demande pas de compétences particulières, avoir une capacité médicale, aimer conduire et apprécier le contact social suffit. Le fait même d’avoir le permis B est simple, car les entreprises le passent et s’occupent aussi de la formation des candidats. La formation au poste de conducteur proprement dit ne dure que quatre mois.

« Nous recrutons absolument tous les types et la Région se mobilise pour communiquer dans ce sens », a conclu Philippe Urli. « Sur Chaumont, nous sommes en revanche moins impactants. Il y a des endroits où la situation est beaucoup plus dramatique. En Lorraine par exemple, un collègue n’a pas 50 chauffeurs sur 250 ».

Moovit : qui met en avant les transports en commun "très chers".
Voir l’article :
Le leader mondial des solutions Maas (mobility as a service) publie les…