Aktionie Öpeltichen Transport : « Désormais, la priorité est donnée aux transports publics »

Aktioun Öffentlechen Transport salue les investissements du gouvernement et des CFL dans les transports publics. Si une association se réjouit du retard indemnisé, il reste encore de nombreuses pistes d’action.

A l’heure où la pollution de l’air est responsable de centaines de milliers de morts chaque année en Europe, les recommandations d’Aktioun Öffentlechen Transport (AÖT) sont d’une grande importance. Par ailleurs, l’association fêtera l’année prochaine 40 ans de bons et loyaux services dans la promotion des transports publics et l’amélioration du réseau ferroviaire et routier.

Mais pour l’heure, AÖT résume les derniers investissements qui ont été réalisés ces derniers mois à l’initiative du gouvernement et des CFL. Au moins peut-on dire que les conclusions sont positives : « Le transport individuel est une priorité depuis les années 1990. Le retard, qui s’est accumulé au fil des décennies, se rattrape ainsi », se réjouit Roland Schreiner, PDG d’Aktioun Öffentlechen Transport, qui tenait hier matin une conférence de presse au Casino Syndicale de Bonnevoie.

Ainsi, l’ASBL considère que le Grand-Duché est « bien desservi » et que la multiplication des points de correspondance entre bus et trains permet des « déplacements faciles et confortables ».

« Des investissements massifs »

La nouvelle politique de mobilité est donc bien accueillie par les membres de l’ASBL qui ont recensé les différentes améliorations intervenues dans les liaisons ferroviaires, bus et tram. Il s’agit notamment de la mise en service d’un nouveau tronçon entre la Gare Centrale et l’école secondaire Bonnevoie, prévue pour le 11 septembre. Dans un contexte marqué par le covid-19 et la pénurie d’équipements, le risque d’un report à 2024 planait sur le chantier : « Nous ne pouvons que féliciter les chefs des ministères concernés, Luxtram et toutes les entreprises impliquées dans le chantier pour atteindre les têtes ferroviaires à l’heure », a déclaré AÖT.

Les craintes ont finalement été dissipées

L’association se dit également « satisfaite » des travaux du côté sud de la gare de Luxembourg-Ville, qui devraient en théorie assurer la stabilité et la ponctualité du trafic ferroviaire d’ici 2028. Les inquiétudes, qui portaient sur la fermeture de plusieurs lignes, ont été finalement dissipée par de vastes projets de modernisation. Après tout, la liaison entre Ettelbruck et Diekirch sera renforcée par les nouveaux arrêts, qui déplaceront l’itinéraire existant le long de la colline. Ainsi que la ligne ferroviaire entre Noertzange et Rumelange, qui sera maintenue dans le cadre du « Plan National de Mobilité 2035 ».

Ces projets de modernisation s’appliquent également à Bettembourg-Dudelange, avec une double voie partielle jusqu’à Burange, offrant ainsi la possibilité d’un train toutes les 15 minutes. Enfin, l’AÖT salue le projet, prévu en 2025, d’un nouveau métro en gare de Clervaux dans le cadre du réaménagement des voies, qui facilitera l’accès à la gare routière et au lycée.

« Quelques déceptions »

Une relation directe entre Luxembourg et Esch-sur-Alzette?

A première vue, le tableau du réseau des transports publics luxembourgeois paraît idyllique, mais l’association a néanmoins essuyé plusieurs déboires : « Nous prônons toujours une desserte rapide de l’aéroport du Findel via la ligne ferroviaire classique pour les passagers souhaitant poursuivre leur voyage en TGV, mais le projet a été mis en attente en raison de coûts disproportionnés. » explique René Birgen, secrétaire d’Aktioun Öffentlechen Transport, avant d’ajouter : « Nous sommes également contre la fermeture complète de la ligne ferroviaire entre Kleinbettingen et Steinfort, ce qui serait l’idéal. créer un parking à prix réduit à quelques centaines de mètres de la frontière belge. »

Le « Plan national de mobilité 2035 » prévoit également l’abandon temporaire de la ligne entre Esch-sur-Alzette et Audun-le-Tiche, qui sera remplacée par un système de bus : « Antenne vers la France pour de nombreux clients stables qui risquent de se détourner des transports en commun sur leur trajet d’origine. Lire aussi : Pressée par la pandémie, Île-de-France Mobilités veut une aide de l’Etat. La crainte est que la ville d’Esch soit à nouveau confrontée à une augmentation du trafic sur le boulevard Kennedy, ce qui conduira à la même situation qu’avant la réouverture de la ligne en 1992 », prévient l’association par la voix de son président.

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